29 699 $ à 37 899 $
Ford Five-Hundred
200 de moins, et ça y était!
Peu de temps avant que Ford ne lance la Five-Hundred, DaimlerChrysler avait introduit une voiture qui allait redéfinir les normes dans la catégorie des grosses berlines américaines. Cette voiture, c’est bien sûr l’audacieuse Chrysler 300, qui utilise comme la Five-Hundred, plusieurs composantes mécaniques et structurelles issues d’une filiale européenne. La différence, c’est que chez Ford, on a oublié d’incorporer un ingrédient d’importance à la recette : le plaisir.
Carrosserie – Comment une voiture aussi imposante et chaussée de pneus de 18 pouces, peut-elle se fondre dans le paysage automobile tel un exemplaire du Nouveau Testament à la bibliothèque municipale ? C’est à croire que les designers, visiblement inspirés de l’ancienne génération de l’Audi A6, ont tout fait pour nous endormir. Les lignes sont fluides et vieilliront sans doute bien, mais cette grosse, pour ne pas dire énorme berline est esthétiquement incolore, inodore et sans saveur. Voilà sans doute la principale raison de son échec commercial.
Habitacle – L’espace habitable de la Five-Hundred est si vaste qu’on pourrait presque y jouer à cache-cache. Cependant, lorsqu’on se glisse à bord, on souhaite plus s’y détendre qu’autre chose. Et dans cette aire de repos, tout est présent pour que les occupants puissent s’isoler paisiblement du monde extérieur. D’abord, il faut admettre que les sièges sont vraiment confortables et que le niveau d’insonorisation est très élevé. Le dégagement à la tête est immense pour tous les occupants et le conducteur bénéficie d’une position de conduite élevée des plus appréciables. La planche de bord est, pour sa part, d’un traditionalisme déprimant, mais brille par son ergonomie. Toutefois, pour être certain que personne n’y trouve son compte en matière d’excentricité, les stylistes ont pris soin d’habiller la planche de bord de boiseries me rappelant de vieux murs de sous-sol en préfini, tout en recouvrant les sièges des versions SE et SEL d’un tissu beige ou gris pâle qui se rapproche de très près du coton ouaté.
Mécanique – Malgré son poids oscillant autour des 1700 kilos, la Five-Hundred n’utilise que le V6 Duratec de 3,0 litres, d’une puissance de 203 chevaux. Rugueux et bruyant sous le capot de plusieurs autres produits de la marque, ce dernier me semble ici mieux adapté, malgré sa faible puissance. Bien sûr, un peu plus de souplesse serait la bienvenue, mais la clientèle cible de ce type de véhicule ne poussera probablement pas très souvent le moteur près de la zone rouge. Pour l’accompagner, la voiture utilise une boîte automatique à six rapports, très efficace, ainsi qu’une seconde boîte automatique à variation continue, qui ne se jumelle, pour sa part, qu’avec la transmission intégrale.
Comportement – Prendre le volant de la Five-Hundred est une activité aussi excitante qu’aller à La Ronde … lorsque celle-ci est fermée ! Rarement je me serai autant ennuyé derrière le volant d’une voiture. Ainsi, on se retrouve en présence d’une direction très peu communicative, d’une suspension molle qui ne laisse passer aucune sensation et d’une pédale de frein spongieuse. Toutefois, en y regardant de plus près, on constate que les qualités routières de la Five-Hundred sont pourtant étonnantes pour ce type de voiture. Sur la route, elle affiche un comportement très neutre, équilibré et hautement sécuritaire, résultant notamment du fait qu’elle emprunte sa plate-forme d’un utilitaire Volvo. Qui plus est, sa stabilité à haute vitesse aurait de quoi surprendre un grand nombre de routières de renom. Mais qu’est-ce que c’est ennuyeux !
Conclusion – La Five-Hundred est un excellent produit en soi. Ses qualités dynamiques sont appréciables, son niveau de confort est exceptionnel et la qualité générale est loin d’être vilaine. Le problème, c’est que peu de gens désirent faire l’acquisition d’une voiture aussi fade. À une époque où la plupart du monde souhaite avoir plus de piquant dans leur vie, il est presque ridicule de croire au succès d’un tel produit. Pendant ce temps, Chrysler fait des affaires d’or avec la 300, sa principale rivale…
Forces
Voiture infiniment spacieuse
Comportement routier de bon niveau
Voiture très confortable
Haut niveau de sécurité
Traction intégrale disponible
Faiblesses
Ligne d’un ennui mortel
Agrément de conduite inexistant
V6 peu performant
Choix des matériaux intérieurs discutable
Beaucoup plus chère que la Taurus
Fiche d'identité
modèle five-hundred
version(s) se, sel, limited
roues motrices avant
portières 4
première génération 2005
génération actuelle 2005
construction chicago, illinois, é-u
sacs gonflables 2, frontaux, (latéraux avant et rideaux latéraux en option)
concurrence buick allure/lucerne, chevrolet impala, chrysler 300, dodge charger, hyundai azera, kia amanti, nissan maxima, pontiac grand prix, toyota avalon
Fiche technique
moteurs
v6 3,0 l dact 24s, 203 ch à 5750 tr/min
couple 207 lb-pi à 4500 tr/min
transmission automatique à 6 rapports (2rm), automatique à variation continue (4rm)
0-100 km/h 9,0 s
vitesse maximale 200 km/h
consommation par 100 km (selon énerguide) 2rm.: 9,4 l, 4rm.: 10,5 l (octane: 87)
sécurité active freins abs, antipatinage
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assisté
pneus se/sel: p215/60r17, limited: p225/55r18
Au quotidien
prime d'assurance
25 ans 2100 à 2300$
40 ans 1700 à 1900$
60 ans 1300 à 1500$
collision frontale 5/5
collision latérale 5/5
ventes du modèle l'an dernier
au québec 806
au canada 5276
dépréciation (1 an) 34,7 %
rappels (2001 à 2006) aucun à ce jour
cote de fiabilité 3/5
nouveautés en 2007 nouveau groupe chrome optionnel sur sel et limited
Dimensions
empattement 2867 mm
longueur 5097 mm
largeur 1892 mm
hauteur 1526 mm
poids 2rm: 1662 kg, 4rm: 1730 kg
diamètre de braquage 12,2 m
coffre 595 l
réservoir de carburant 72 l
Transport et préparation
1200 $