Ford Fusion 2007

Ford Fusion

Cette fois, c’est la bonne…

Pas surprenant qu’on aime tant la Fusion : sa plateforme est la même que pour la Mazda6. Ford s’est toutefois retenu de copier la concurrence japonaise. Résultat : son intermédiaire conserve un caractère distinctif. Du coup, Ford est peut-être en train de redéfinir ce qu’il a autrefois si bien su produire : la berline américaine.

CARROSSERIE

Elle a fière allure, la Fusion. Rien à voir avec sa grande sœur la Five-Hundred. Cette dernière aurait d’ailleurs avantage à vite prendre exemple sur sa cadette, qui propose une intéressante calandre chromée et des lignes pas mal plus sexy.

Deux versions figurent au catalogue : SE et SEL. S’ajoute pour 2007 une variante à traction intégrale et, dès l’an prochain si tout va bien, une variante hybride.

Attention, lors de récents tests de collision menés par Insurance Institute for Highway Safety, la Fusion a terminé bonne dernière de sa catégorie.

HABITACLE

L’intérieur de la Fusion est une belle réussite, surtout avec le cuir surpiqué (une option cependant, même pour la version de luxe). Les sièges avant sont confortables et le volant sait se faire télescopique – avec commandes audio de série, s’il vous plaît. Bravo pour le plastique de recouvrement caoutchouteux, agréable au toucher, et le bel effet rendu par des appliqués de laque noire.

L’assemblage est de qualité, l’instrumentation est agréable à l’œil, les commandes simples à repérer et faciles à manipuler.

Les places arrière sont très raisonnables et le coffre est vaste. On ne peut que reprocher l’absence, de série, de coussins gonflables latéraux (avant et arrière) qui ont fait mal paraître la voiture dans les tests de collision. Mais avec un prix de base d’un ou deux milliers de dollars sous la concurrence japonaise, il ne faut pas trop en demander. Et de toute façon, consolons-nous : ces éléments de sécurité sont disponibles pour 795$ et ce, même sur les versions de base.

MÉCANIQUE

Rien d’inconnu sous le capot de la Fusion : le quatre cylindres de 2,3L et le V6 de 3,0L équipent déjà la Mazda6. À bord de la Fusion, on sent toutefois le V6 de 221 chevaux plus rugueux, moins disposé à accélérer – ne vous y fiez pas, la faute incombe à un accélérateur trop ferme, qui demande à être férocement enfoncé pour faire débarquer la cavalerie. Une seule boîte automatique à six rapports est disponible sur le V6, malheureusement sans mode séquentiel.

Le Québec achète davantage la variante à « petit moteur » (160 chevaux). Ce que la voiture perd en puissance, elle le gagne en plaisir de conduite, grâce à une manuelle cinq vitesses fort plaisante à manier. L’automatique cinq rapports est livrable en option.

Les freins ABS sont de série pour toutes les versions, mais l’antipatinage n’est disponible qu’avec les modèles V6.

COMPORTEMENT

La Fusion a su conserver un caractère qui lui est propre, disions-nous plus tôt. Au lieu du « pep » de la Mazda6, elle propose des accélérations posées, plus matures. On sent le châssis très solide – d’ailleurs, à haute vitesse, rien ne vibre à bord. Et au point mort, c’est à peine si le moteur se fait entendre.

La direction, précise et bien dosée, aide à garder un contrôle précis. La suspension indépendante propose une balade ferme, mais confortable – la voiture reprend rapidement sa place après un cahot. Sur l’autoroute, l’impression livrée par la Fusion est celle d’une berline beaucoup plus grande (et, oui, plus lourde), de quoi se sentir en sécurité.

CONCLUSION

La Fusion est une berline qui se veut sans prétention et n’entend pas recréer le bouton à quatre trous. Elle propose l’essentiel, sans baratin… et ça marche. Elle a tout ce qu’il faut pour attirer plus de monde dans les salles de montre Ford.

NOUVEAUTÉS : variante à traction intégrale

FORCES :

Beau design extérieur, bel habitacle

Prix concurrentiel

FAIBLESSES :

Boîte automatique sans mode séquentiel

Coussins latéraux en option

Comportement routier un peu lourd