29 993 à 39 407 $
Ford Ranger
Quand la benne devient style de vie
Personne ne sourcillera en prenant connaissance du prix demandé pour grimper à bord du nouveau Ranger. Celui-ci cible précisément le cœur du marché. En revanche, plusieurs s’étonneront que la somme exigée corresponde, à quelques centaines de dollars près, à celle qui donne accès à un F-150.
Pour plusieurs, ce véhicule Ford exprime un style de vie; pour d’autres, il s’agit d’un parfait complice pour écumer les brocantes ou de l’outil idéal pour pratiquer la chasse, la pêche ou toute autre activité sportive (planche à neige, ski, vélo, motoneige, etc.).
Plus que le F-150, associé – avec raison – aux durs travaux, le Ranger donne l’envie de fréquenter la nature de plus près et d’organiser ses loisirs sans s’encombrer inutilement.
À l’aide de ses marchepieds (en option), on grimpe relativement bien dans cette camionnette à la présentation légèrement datée. La planche de bord, dure comme de la pierre, enrobe un bloc d’instrumentation que les inconditionnels de la marque ont vu mille fois et des commandes simples, dont certaines détonnent un peu. On pense ici tout particulièrement aux petites touches des commandes de chauffage et de climatisation. Celles-ci nécessitent trop souvent de quitter la route des yeux pour s’assurer d’avoir appuyé sur le bon bouton.
La position de conduite est agréable et les sièges avant sont relativement confortables. À l’arrière, dans le modèle SuperCrew essayé, c’est plus serré, et le dégagement pour les genoux et les jambes demeure compté. En outre, on se désole que la partie arrière n’offre pas la moindre modularité, contrairement au Ridgeline de Honda, par exemple.
Amusant et bondissant
Ingénieux comme un couteau suisse, le Ranger rendra bien des services pour peu que son utilisateur apprécie un véhicule un peu bondissant (lorsque la benne est vide). Sur une route déformée, le train arrière se laisse aisément entraîner hors de la trajectoire désirée.
Ces trépidations s’évanouissent dès que les roues circulent sur un pavage digne de ce nom. Dans ces conditions, le Ranger se révèle étonnamment confortable, stable et relativement silencieux, si l’on fait abstraction du vent qui siffle sur les montants de son parebrise et le pourtour de ses rétroviseurs extérieurs.
Le fort débattement de la suspension atténue les passages dans les nids-de-poule, sans pour autant faire pencher de manière excessive la caisse dans les virages. La direction offre un ressenti étonnamment agréable et, n’eût été le fort diamètre de braquage, il y aurait peu à redire. Tout comme les freins, qui assurent des arrêts parfaitement rectilignes, mais qui sont eux aussi un brin bondissants.
La conduite du Ranger, donc, n’a pas grand-chose à envier aux meilleurs de la catégorie.
Alors que la concurrence propose un éventail assez diversifié de mécaniques, Ford joue son va-tout sur le seul 2,3-litres suralimenté. Sur papier, cette mécanique n’a pas à rougir de la comparaison, pour peu que l’on concentre son attention sur les valeurs de couple de ce moteur et non sur sa puissance. D’un rendement plutôt discret, ce moteur s’entend comme larron en foire avec la boîte automatique à 10 rapports. Seule ombre au tableau : la consommation.
Bénéficiant d’une généreuse garde au sol et d’un mode d’entraînement à quatre roues motrices à prise temporaire (l’utilisateur peut faire un choix entre deux ou quatre roues motrices), d’une plage de rapports courts et d’un dispositif électronique qui l’adapte aux conditions du terrain, le Ranger ne craint pas de s’aventurer dans les sentiers. Pour affronter ces derniers, Ford propose à l’heure actuelle un groupe d’options appelé FX4 et promet dans un avenir pas trop lointain d’enrichir son offre avec une déclinaison « Raptor » du Ranger. Mais ça, c’est une autre histoire.
Forces
Moteur souple et énergique
Direction agréable
Ergonomie simple
Faiblesses
Présentation intérieure datée
Consommation décevante
Petit et âgé, mais vendu au prix du gros
-30-
La cote Verte
MOTEUR L4 DE 2,3 L TURBO
CONSOMMATION (100km) ville 11,8 L route 9,8 L
CONSOMMATION ANNUELLE 1 802 L, 2 162 $
ÉMISSIONS POLLUANTES CO2 4 145 kg/an
Fiche d'identité
VERSION(S) Camionnette 5 places 4 portes 4RM Cabine simple XL, Cabine double XLT, Lariat
GÉNÉRATIONS 1ère 1983 ACTUELLE 2019
CONSTRUCTION Wayne, Michigan, É-U.
CONCURRENCE CATÉGORIE Camionnettes intermédiaires Chevrolet Colorado, GMC Canyon, Honda Ridgeline, Jeep Gladiator, Nissan Frontier, Toyota Tacoma
Fiche technique
FICHE TECHNIQUE
MOTEUR(S)
(XL, XLT, Lariat) L4 2,3 L DACT turbo
PUISSANCE 270 ch à 5 500 tr/min
COUPLE 310 lb-pi à 3 000 tr/min
RAPPORT POIDS/PUISSANCE Cab. double 7,3 kg/ch Cab. Super Crew 7,5 kg/ch
BOÎTE(S) DE VITESSES automatique à 10 rapports
PERFORMANCES 0-100 km/h
VITESSE MAXIMALE
AUTRES COMPOSANTS
SÉCURITÉ ACTIVE ADDITIONNELLE (certains en option)
Régulateur de vitesse conçu pour hors route, avertisseur dimpact imminent avec FREINAGE autonome, avertisseur de sortie de voie, régulateur de vitesse
Suspension avant indépendante, ressorts à lames non indépendants
Suspension arrière indépendante, ressorts à lames non indépendants
Freins avant Disques
Freins arrière Disques
DIRECTION à crémaillère, assistée électriquement
PNEUS XL P255/70R16 XLT P255/65R17 Lariat P265/65R17
Au quotidien
COLLISION FRONTALE 4/5 LATÉRALE
VENTES EN 2019 AU QUÉBEC 1 120 (nm)
AU CANADA 6 596 (nm)
DÉPRÉCIATION (%) 30,4 (2 ans)
RAPPELS (2019-2020) 7
COTE DE FIABILITÉ 4/5
CONNECTIVITÉ ET MULTIMÉDIA
(certains en option et/ou peuvent requérir un abonnement)
AUDIO Radio HD, Sync3, Apple CarPlay, Android Auto, MP3, prises USB, reconnaissance vocale
NAVIGATION/INTERNET / Sync Connect et appli FordPass, WiFi hotspot
CONNEXION TÉLÉPHONIQUE Sync3 mains libres
Dimensions
EMPATTEMENT 3 320 mm
LONGUEUR 5 355 mm
LARGEUR 1 861 mm
HAUTEUR 1 806 mm
POIDS Cabine Double 1 974 kg Cabine Super Crew 2 014 kg
DIAMÈTRE DE BRAQUAGE
RÉSERVOIR DE CARBURANT 68 L
CAPACITÉ DE REMORQUAGE 3 400 kg
Transport et préparation
1 900 $