Honda CR-V 2013

Honda CR-V

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Honda aurait bien voulu que le CR-V fasse son entrée à la date prévue, mais le tsunami qui frappait le Japon a forcément changé les plans du constructeur. Qu’à cela ne tienne, la quatrième génération du CR-V est maintenant avec nous depuis plusieurs mois. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la réponse du public est exceptionnelle.

Carrosserie

Si le CR-V avait meilleure mine, sans doute que sa popularité sera encore davantage supérieure. C’est que, en fait, l’évolution esthétique du CR-V est trop timide, un peu comme dans le cas de la Civic. Mais en plus, contrairement à la Civic, il n’est pas très joli. La partie arrière trop massive, la triste ligne de la fenestration ainsi que cette impression d’avoir un empattement trop court pour les dimensions du véhicule me laissent personnellement sur mon appétit. Et j’ajouterais que, si les versions plus cossues laissent esthétiquement deviner un certain degré de luxe, la modèle LX de base, avec ses roues d’acier et ses poignées de portes noires, fait plutôt bon marché.

Habitacle

Heureusement, le bilan s’améliore à bord. Spacieux, l’habitacle a été soigneusement fignolé pour qu’on ne le prenne pas en défaut. On a donc intégré une banquette arrière rabattable à la façon de celle de la Honda Fit, qui permet d’optimiser l’espace de chargement à son maximum et d’obtenir un plancher de coffre totalement plat, du hayon aux sièges avant. Comme c’était le cas de l’ancien modèle, le plancher est également plat à l’arrière, ce qui permet à un cinquième passager d’obtenir plus de confort ou, encore, d’y glisser des objets sans contrainte.

Au volant, la position de conduite charme au premier instant. Le siège est très confortable, les réglages sont multiples, et les commodités sont aussi nombreuses que bien placées. Honda s’est également efforcée de créer un poste de conduite au design relativement classique, élégant, et qui propose de beaux contrastes de couleurs. La qualité des matériaux a, quant à elle, régressé d’un brin à certains endroits, mais celle de l’assemblage est telle qu’on n’y voit que du feu. Finalement, on constate que le CR-V propose désormais une plus longue liste de caractéristiques, ce qui inclut de série les sièges chauffants, une caméra de vision arrière et la technologie Bluetooth.

Mécanique

Peu de changements du côté mécanique, si ce n’est un gain de cinq maigres chevaux. Donc, toujours pas d’injection directe de carburant, alors qu’on conserve également la boîte de vitesses automatique à 5 rapports. Néanmoins, le résultat sur route demeure excellent, puisque la puissance d’accélération se révèle supérieure à celle d’un Chevrolet Equinox, d’un Mazda CX-5 ou d’un Nissan Rogue. Bien sûr, afin d’optimiser la consommation de carburant, on a retravaillé certains éléments du véhicule, permettant ainsi de diminuer l’effort requis par la motorisation. Pensons notamment à une nouvelle direction à assistance électrique et à un nouveau système de transmission intégrale plus efficace. Qui plus est, le CR-V propose, comme la Civic, un mode « Econ », qui abaisse la puissance du moteur pour diminuer encore davantage la consommation de carburant. Il faut toutefois savoir que ce mode n’est efficace que dans certaines situations, et clairement pas si le véhicule est pleinement chargé et qu’il circule dans les côtes de Charlevoix…

Comportement

De tous les VUS compacts, le CR-V est probablement le plus confortable (à moins que vous ne considériez les Santa Fe et Sorento comme tel). Drôlement mieux insonorisé, il est aussi plus agréable à conduire, notamment en raison de cette nouvelle direction électrique, d’une grande précision. Donnons également du crédit au groupe motopropulseur qui, pratiquement inchangé, demeure l’un des plus agréables et des plus efficaces du segment.

Conclusion

Si vous optez pour une version bien équipée et dotée de la transmission intégrale, il faut vous contraindre à débourser un peu plus de 30 000 $. Donc non, le CR-V n’est pas donné. En revanche, il est fiable, plus polyvalent et confortable que la grande majorité de ses rivaux, et également moins énergivore. Et si c’est le prix qui vous agace, sachez que, lors de la revente, vous réaliserez que le déboursé supplémentaire en valait finalement la peine.

Points forts

Habitacle ingénieusement conçu

Qualité de fabrication indéniable

Comportement routier exceptionnel

Équipement plus complet

Consommation réelle autour de 9,5 L/100 km

Faible dépréciation

Points faibles

Lignes un peu tristes

Version LX peu attirante

Coût des assurances à considérer

Aucune innovation mécanique (moteur/boîte)