Honda CRV 2008

Honda CR-V

Moins utilitaire, plus intelligent

Depuis 1997, le Honda CR-V a toujours été un véhicule ludique, sécuritaire et, surtout, frugal, avec son petit 4 cylindres. Véritable modèle d’économie de carburant dans sa catégorie, le CR-V offre aux jeunes familles et aux aventuriers en herbe un mode de transport rassurant doté de quatre roues motrices. Lancée l’an dernier, cette nouvelle version marque un tournant pour le CR-V: tout en restant un petit utilitaire sympathique et sobre, il évolue vers une typologie plus actuelle. Ses formes sont désormais plus rondes, sa garde au sol a été abaissée, et son comportement routier s’est raffiné au point d’être comparable à celui d’une berline.

CARROSSERIE

Le CR-V nouveau, plus civilisé, a donc un peu moins l’air d’un VUS qu’auparavant. La ligne est assez harmonieuse, et l’arrivée de ce vitrage latéral au dessin arqué et d’un pavillon profilé confirme la migration du CR-V vers une identité moins utilitaire. Saluons la relocalisation de la roue de secours sous le plancher de la soute plutôt que, comme auparavant, sur la porte arrière. C’était là une des caractéristiques les plus agaçantes du modèle précédent, car cette roue obstruait la visibilité et imposait l’emploi d’une porte pivotant latéralement. Désormais, cet ouvrant est devenu un hayon beaucoup plus pratique qui s’ouvre vers le haut.

Maintenant construit sur une plateforme dont il partage la géométrie avec l’Acura RDX, le CR-V résiste à la tentation de grossir pour céder aux pressions des études de marché qui réclament toujours plus de ceci ou de cela. Honda a eu la sagesse de faire croître le CR-V par l’intérieur sans que les dimensions générales du véhicule n’augmentent vraiment, en resserrant les organes mécaniques pour créer un habitacle plus spacieux.

Fidèles à eux-mêmes, les designers de Honda ont loupé le dessin de la calandre: le bout du capot est orné d’une espèce de groin qui surplombe un orifice de refroidissement en forme de bec de lièvre. Étrange aussi, compte tenu de la nouvelle orientation de ce produit, qu’on l’ait affublé d’un bas de caisse qui peut faire penser à une auto tamponneuse…

HABITACLE

Un ensemble très complet de dispositifs de sécurité équipe toutes les versions du CR-V. Les places arrière sont modulables puisque la banquette asymétrique, en deux sections, est montée sur glissières. Le dossier de cette banquette se rabat en trois sections (40-20-40). Le conducteur a droit à un volant à la fois ajustable en hauteur et télescopique, ainsi qu’à une instrumentation complète, claire et lisible.

Honda a aussi revu la fonctionnalité de l’espace à bagages, dont le double plancher réversible peut se superposer pour créer une grande tablette en deux sections.

MÉCANIQUE

Contrairement aux Européens, qui ont droit à un moteur diesel ainsi qu’à une boîte manuelle, Honda limite les choix mécaniques au minimum en Amérique du Nord: seul le 4 cylindres i-VTEC de 2,4 litres est offert, combiné à une boîte automatique à cinq rapports. Par ailleurs, pour abaisser le prix du modèle de base, Honda a décidé de l’amputer de son système à traction intégrale au profit de la traction avant, mais le moteur et le système de répartition de la puissance motrice ont fait l’objet d’améliorations importantes.

COMPORTEMENT

Plus stable et plus docile que jamais, le CR-V demeure très maniable en ville. Son 4 cylindres est rarement à court d’arguments, et le comportement routier est toujours rassurant, faute d’être inspirant.

CONCLUSION

Certains vont penser que le CR-V renie un peu ses origines en devenant ce qu’il convient maintenant d’appeler un véhicule multisegment. En taille et en motorisation, il reste cependant fidèle à ses racines. Bref, le CR-V a su se réorienter en profondeur pour profiter du vent qui tourne.

FORCES

Contrôle de la traction en progrès

Consommation réduite

Aspects pratiques

FAIBLESSES

Design intérieur un peu fade

Calandre équivoque