Honda HR-V 2020

Honda HR-V

Encore un point de référence

Officiellement, HR-V signifie High Rider Revolutionary Vehicle. Je vois mal comment on peut qualifier le HR-V de révolutionnaire. Par contre, il demeure une référence, et ce, à plusieurs points de vue.

Tour du propriétaire – 85%%

L’offre du Honda HR-V, construit à l’usine mexicaine de Celaya, est d’une simplicité enfantine : trois versions existent, soit LX, Sport et Touring. Si vous reluquez celle de base, vous devrez choisir dans une palette de trois couleurs aussi excitantes que… le blanc, l’acier et le noir. Heureusement, la variante Sport égaie les sens avec des teintes plus vibrantes (pensez Éclat d’Orange Métallisé ou Rouge Milano) et des accents de noir, tant aux jantes qu’aux bas de caisse. Même si la version Touring se veut la plus luxueuse des trois, les différences extérieures sont pour le moins… subtiles, comme ses phares antibrouillard DEL et ses bas de caisse reprenant la teinte de la carrosserie.

Bonne nouvelle : la suite de sécurité Honda Sensing, qui comprend même le freinage automatique d’urgence, est de série sur tous les HR-V. Cela dit, l’avertisseur d’angle mort, qui prend la forme d’une caméra au rétroviseur droit et qui retransmet l’image environnante à l’écran de bord – le LaneWatch, dans le jargon Honda –, est limité aux versions Sport et Touring.

Vie à bord – 90%

Lorsqu’on occupe le poste de pilotage du Honda HR-V, on a davantage l’impression de conduire une voiture qu’un utilitaire, un phénomène assez courant dans cette catégorie de petits VUS. L’assise est confortable, le support latéral est plus qu’acceptable, mais l’ajustement lombaire serait apprécié – au minimum sur les versions plus onéreuses. Le volant est réglable dans toutes les directions, mais un peu plus de jeu en profondeur serait le bienvenu. Notons que les sièges chauffants des places avant sont offerts de série.

De l’habitacle du HR-V, on en aime la planche de bord : de design simple et visuellement plaisant, elle est assemblée avec la précision d’un horloger suisse. De même, le système d’infodivertissement a été complètement revu l’an dernier, comprenant désormais les fonctionnalités essentielles comme CarPlay d’Apple et Android Auto.

Même si son arrivée sur le marché remonte à il y a maintenant quatre ans, le Honda HR-V continue de se démarquer de la compétition des VUS sous-compacts avec son espace intérieur digne d’un utilitaire de plus grosse taille. La seule et unique tache au tableau demeure le dégagement pour la tête des (grands) occupants à l’arrière, affecté par la pente du toit.

Autrement, la polyvalence de chargement permet au véhicule de s’adapter à toutes sortes d’occasions. La pièce de résistance? Sans contredit, les Magic Seat arrière, qui font également la force de la Honda Fit, avec laquelle le HR-V partage d’ailleurs sa plateforme. Avec son assise qui se rabat vers le haut, cette banquette permet de dégager tout l’espace en seconde rangée, du plancher au plafond – très pratique pour le transport d’objets de haute taille.

Technique – 75%

La seule mécanique proposée par Honda pour son HR-V est un moteur atmosphérique de 1,8 litre qui développe 141 chevaux et 127 lb-pi. La boîte manuelle, jadis offerte sur la version de base, n’apparaît plus au catalogue. C’est donc une boîte CVT (à variation continue) qui est l’unique responsable de la transmission de la puissance aux roues. Parlant de transmission : tous les HR-V peuvent bénéficier de la celle intégrale, même la version de base (quoiqu’il faille alors cocher l’option de 2300 $).

Au volant – 85%

L’an dernier, le HR-V a eu droit à quelques améliorations – et ça se ressent positivement. Par exemple, merci à une meilleure insonorisation dans les ailes et au plancher, ainsi qu’à l’ajout de la suppression active du bruit pour les versions Sport et Touring; les bruits parasites se font moins présents dans l’habitacle. Cela dit, on est encore loin du calme offert par certains concurrents.

D’autant que la quiétude de l’habitacle est également compromise par le vacarme émis par une mécanique qui en pédale un sacré coup lorsqu’on lui en demande un peu trop. Vivement que Honda se décide à proposer une variante munie du moteur turbo de 1,5 litre qui équipe la Civic de 182 chevaux (et le HR-V vendu en Europe, soit dit en passant).

Cela dit, puissance insuffisante ou pas, on prend plaisir à piloter le Honda HR-V… dans les centres urbains, là où son agilité prend tout son sens et où sa direction brille sous toutes ses coutures. Le freinage reçoit aussi de très bonnes notes, sauf à l’approche des surfaces imparfaites, là où le système ABS se montre trop sensible.

Conclusion 83.75%

Le petit VUS de Honda ne réinvente pas la roue, mais il demeure à ce jour, dans son créneau, une référence en matière d’achat rationnel. Pas trop gros mais pratique comme tout, à traction intégrale (en option), économique à la pompe, fiable comme dix et doté d’une excellente valeur de revente… bref, son achat est facile à recommander.

Forces

Le plus pratique de sa catégorie

Comportement sain et sécuritaire

Un achat intelligent

Faiblesses

Pas assez puissant

Encore trop bruyant

Ajustements du poste de pilotage perfectibles