Honda Odyssey 2006

HONDA ODYSSEY

L’ingénieur rêvait de BMW…

Qu’obtenez-vous en mixant un ingénieur japonais qui rêve de BMW et la nécessité de mettre à niveau l’une des fourgonnettes les plus appréciées du marché ? Rien de moins que la nouvelle Honda Odyssey.

CARROSSERIE

Bon, qu’on se le dise, ce n’est pas sur le plan visuel que l’Odyssey fera des vagues. En fait, lorsque les gens de Honda ont dévoilé la nouvelle génération du véhicule, nous croyions qu’ils avaient fait une erreur et nous présentaient l’ancienne génération…

Assemblée sur la plateforme globale de camions légers de Honda, le véhicule dispose d’un châssis définitivement plus rigide qu’auparavant. Sa capacité maximale de remorquage s’élève à 1 585 kilos; c’est dans la norme. Elle s’offre en configuration sept ou huit passagers. Surtout, comme la transaction moyenne chez l’Odyssey est, historiquement, fixée à 35 000$, Honda n’a pas hésité à mettre sur le marché une version de luxe. À plus de 45 000$, la Touring offre tout ce dont vous avez besoin, et plus encore.

HABITACLE

Montez à bord de l’Odyssey et vous oublierez complètement que vous vous trouvez au volant d’une fourgonnette. L’habitacle est très cozy; les sièges sont confortables, rembourrés là où il faut; les matériaux sont doux au toucher, à commencer par le gros volant qui se prend bien en main; l’insonorisation est de qualité; et la console, sorte d’estrade ronde surélevée, est d’un chic…

Le mot d’ordre, dans la conception de l’intérieur du véhicule, a été de maximiser l’espace. Les ingénieurs sont allés jusqu’à ranger le pneu de secours dans le panneau arrière gauche de la carrosserie, histoire de libérer un espace dissimulé sous le plancher, qui s’est transformé en plateau tournant accessible des places avant et centrales.

D’autres rangements tout aussi pratiques foisonnent dans l’habitacle – vous y découvrirez jusqu’à 17 porte-gobelets ! Les banquettes se plient et se rabattent en un tournemain, sans effort et sans demander à ce qu’on en retire les appuie-tête.

Les équipements sont fort intéressants – à commencer par les pédales ajustables, la caméra pour les manœuvres de recul, le hayon électrique, le système de navigation avec commandes vocales, le centre de divertissement DVD, la climatisation à trois zones…

Vous vous en doutez, chacun de ces gadgets fait grimper la facture.

MÉCANIQUE

C’est un moteur V6 de 3,5 litres qui se glisse sous le capot de l’Odyssey, jumelé à une boîte automatique à cinq rapports. Dans la version Touring, le V6 profite d’un système de désactivation des cylindres. C’est donc dire qu’en situations peu exigeantes, trois d’entre eux se taisent, dans une opération fluide et sans heurt. Tout au plus le conducteur verra-t-il un voyant s’illuminer au tableau de bord, indiquant qu’il roule « vert » – il devrait alors économiser jusqu’à 7% en carburant. C’est mieux que rien, non ?

COMPORTEMENT

On l’a dit, l’ingénieur chargé de la conception de l’Odyssey rêvait de BMW. Il a donc voulu donner à la fourgonnette une conduite relevée, dynamique. C’est beau rêver… Néanmoins, le véhicule dispose d’une puissance suffisante et bien répartie. Certes, il n’accomplit pas le 0-100 km/h sous la barre des 10 secondes, mais il laisse passer un monde de belles sensations par le biais de sa direction. Celle-ci n’a rien de mou, ni de flou. Précise, elle offre de la profondeur, voire une impression sportive. Ajoutons que le freinage est puissant et que la suspension profite d’une belle fermeté, qui se traduit par une rassurante tenue de route. Du plaisir à piloter une fourgonnette : qui l’eût cru ?

CONCLUSION

Ceux qui magasinent la Honda Odyssey devraient, logiquement, comparer le véhicule avec la Toyota Sienna. Ils s’apercevront que la première n’offre pas, contrairement à la seconde, la traction intégrale. Honda a estimé que la demande était trop faible pour justifier l’investissement. Dommage. L’Odyssey se rattrape en proposant, de série sur tous ses modèles, même en version de base, le système de stabilité.

Forces :

Une version de grand luxe : la Touring

Un habitacle qui fait oublier la fourgonnette…

Désactivation des cylindres (version Touring)

Faiblesses :

N’offre pas la traction intégrale

Un extérieur qui n’innove pas

Options qui font grimper l’addition