Honda Passport 2021

Honda Passport 

Une valeur sûre 

Introduction 

Autant les grands VUS ont la cote, autant ce n’est pas tout le monde qui a besoin de sept ou huit places assises. Le constructeur Honda, pas plus fou qu’un autre, répond donc à la demande avec le Passport. Il s’agit ni plus ni moins d’un Honda Pilot à bord duquel on a fait sauter la troisième rangée de sièges. Et demande il y a; au Québec, par exemple, un acheteur sur trois choisit d’y aller avec le Passport plutôt qu’avec le Pilot…

Jumeau presque identique

Versus le Pilot, le Honda Passport est plus court de 15 mm, mais son empattement est identique. L’utilitaire est aussi un peu plus haut sur pattes, en plus d’être doté d’une calandre plus agressive. Des roues de 20 pouces équipent les trois versions offertes (Sport, EX-L et Touring).

L’habitacle du Passport est un clone presque parfait de celui du Pilot. Le noir domine l’entièreté de la cabine, du revêtement des sièges au tableau de bord, en passant par les plastiques de finition. C’est drabe. En contrepartie, tout est très fonctionnel et facile à utiliser… bien qu’un levier de vitesses plutôt que des boutons eût été le bienvenu.

Toujours dans la cabine, on trouve du rangement à profusion et les sièges sont tous très confortables, à l’avant comme à l’arrière. D’ailleurs, en l’absence d’une troisième rangée, les jambes des occupants arrière gagnent trois centimètres en dégagement versus le Pilot, alors que l’espace cargo s’accroît de 1430 à 1583 litres (derrière la deuxième rangée.)

Nous avons noté un équipement de série généreux avec, par exemple, les phares à DEL, le toit ouvrant, le système d’annulation du bruit, l’accès et le démarrage sans clé, la climatisation à trois zones et, évidemment, la suite de sécurité Honda Sensing. Par contre, le système de recharge du téléphone sans fil se réserve au modèle Touring – un détail qui, en 2021, devrait pourtant être considéré comme service essentiel…

En matière d’infodivertissement, c’est un écran de 10 pouces qui sert de centre de commande pour les systèmes Apple CarPlay et Android Auto. Sans être un leader dans le domaine, la présentation est intuitive et le système répond rapidement.  

Une bonne expérience au volant

De l’arrêt complet, le V6 de 3,5 litres n’a aucune difficulté à propulser le Passport jusqu’à 100 km/h en moins de sept secondes. Les reprises sur l’autoroute s’effectuent sans effort et, surtout, les problèmes associés à la boîte automatique à neuf rapports du fabricant ZF sont – enfin – de l’histoire ancienne. 

Par ailleurs, la direction transmet un certain poids dans le volant, ce qui procure une sensation de solidité et de contrôle du véhicule. La suspension, solidement calibrée, garde le véhicule bien ancré au sol, bien que ses amortisseurs fassent sentir un peu sèchement les pavés en mauvais état. 

Contrairement aux Honda HR-V et CR-V, qui font appel à un système de transmission intégrale plus classique, l’AWD du Passport profite de la répartition variable du couple de Honda. Le système, baptisé i-VTM4, est très semblable au Super-Handling AWD d’Acura. Du coup, non seulement est-il capable de transmettre jusqu’à 70 % de la puissance aux roues arrière, mais il peut balancer jusqu’à 100 % de cette puissance de gauche à droite, toujours dans le but de maximiser la traction. 

Évidemment, le Passport n’est pas un véritable véhicule hors route comme un Jeep ou même un Toyota 4Runner, mais Honda s’est efforcé, pour l’aider à traverser des situations plus critiques, de lui octroyer des modes de conduite : Normal, Neige, Boue et Sable. Chacun est programmé pour maximiser les composantes à contrôle électronique. Ainsi, le mode Sand envoie plus de puissance aux roues arrière, le mode Mud ralentit la réponse de l’accélérateur et le mode Snow permet aux roues de patiner un peu plus longtemps.

Conclusion 

Les acheteurs en quête d’un VUS de bonnes dimensions, mais qui n’ont ni besoin d’une troisième rangée ni de capacités hors route exceptionnelles, ont intérêt à reluquer le Honda Passport. La recette ne frappe peut-être pas « dans le dash », comme on dit en bon français, mais reste que l’utilitaire n’offre pratiquement que du bon.

Forces

Spacieux et confortable

Comportement sain et honnête

Excellente valeur sur toute la ligne

Faiblesses

Pas le plus joli

Pas le plus habile hors route

Pas le plus jojo à l’intérieur