Honda S2000 2006

Honda S 2000

Séance de défoulement

Dans un monde où la pression est forte et les attentes toujours très élevées, plusieurs personnes se trouvent un exutoire pour faire baisser la pression. Certains s’adonnent au Yoga, d’autres au vélo où à la lecture d’un bon livre. Si votre budget est plus généreux, la Honda S2000 constitue aussi une brillante échappatoire aux vicissitudes de la vie quotidienne. Consommer à petites doses hebdomadaires, elle vous fera retrouver le sourire à coup sûr.

Carrosserie

En 2004, La S 2000 a fait l’objet de retouches. Au premier coup d’œil, les changements sont subtils. Il faut dire que c’est surtout au niveau du châssis et des suspensions que la S2000 a évolué pour la rendre plus docile. Le typique nez en flèche est complété par des phares à trois faisceaux et des clignotants qui sont maintenant séparés des feux de position. À l’arrière, les feux lenticulaires utilisent la technologie des diodes électroluminescentes plus brillantes que les feux conventionnels. Ajoutez les jantes de 17 pouces, le double échappement chromé et des pare-chocs positionnés légèrement plus bas surmontés d’un discret becquet à l’arrière et vous avez un roadster qui a du charme à revendre.

Habitacle

Les derniers changements à l’intérieur remontent à 2004. Pour 2006 rien de bouge, la S 2000 conserve l’ambiance «poste de pilotage» typique du modèle. L’espace est compté, mais les sièges vous moulent comme un gant une fois que vous avez pris place à bord. Grâce à une configuration repensée des panneaux de portières, l’espace aux coudes a été augmenté de 20 mm en 2004. Pour le reste, tout est axé sur le pilotage. Du bouton «Start» pour démarrer le moteur, à la boîte six vitesses à étagement court qui trône sur le tunnel central, le mot d’ordre est simplicité volontaire. Très peu de commandes et les quelques boutons sont gros et faciles à trouver. Vous pouvez même cacher le système audio avec un panneau pour diminuer le taux de distraction. Les amants de musique seront déçus, car le système audio arrive à peine à enterrer le hurlement mécanique, il y a encore du chemin à faire à ce chapitre.

Mécanique

Toujours la championne du compte-tours, la S2000 atteint les 8000 tours/minutes sans fausser en vous donnant un «rush» d’adrénaline incomparable. Une prescription qu’il faut prendre à petite dose. Cette mélodie envoûtante est redevable au 4 cylindres 2,2 litres doubles arbres à cames en têtes de 240 chevaux capables d’atteindre 240 km/h en prenant à peine plus de 6,5 secondes pour franchir le cap des 100 km/h. Comme toutes les véritables sportives qui se respectent, la seule boîte disponible est manuelle à six rapports. Un seul inconvénient, le moteur s’anime à 6000 tours et il faut vraiment le «battre» pour en tirer le maximum. La bonne nouvelle c’est qu’entre 6 000 et 8 000 tours, la voiture vous place en état de grâce, la mauvaise nouvelle : à bas régime la S 2000 est tout à fait ordinaire à conduire, car il y a peu de couple.

Comportement

Il faudrait plutôt parler ici de pilotage. Bien caler dans le siège, le conducteur peut uniquement se concentrer sur la conduite. La rigidité exemplaire du châssis et une suspension qui tient constamment la voiture au sol incitent à la conduite sportive. Dépourvu d’aides à la conduite électronique, c’est un bras de fer entre le pilote et la machine et tel une épreuve sportive, après quelques heures, vous en aurez assez. C’est la voiture idéale pour partir sur des petites routes tortueuses à souhait (lorsqu’il fait beau) et revenir à la maison libérer de tout le stress de la semaine. Je vous recommande une séance ou deux par semaine, au besoin.

Conclusion

La S 2000 est une voiture extrême qui met l’accent sur la conduite pure et dure. Ni très confortable, ni très pratique, elle offre toutefois une expérience au volant qui vaut le détour.

Forces

Direction précise

Boîte manuelle à citer en exemple

Ambiance unique à bord

Moteur performant

Faiblesses

Insonorisation faible

Élément pratique inexistant

Système audio peu performant

Espace compté