Hyundai Accent 2008

Hyundai Accent

Accent sur l’économie

Lorsqu’on dressera un bilan de l’histoire automobile du XXI^e siècle au Canada, il faudra réserver un chapitre complet à l’histoire d’amour qui existe entre Hyundai et le Québec. Ce n’est pas compliqué: les 10 meilleurs concessionnaires du constructeur au Canada au chapitre des ventes sont situés dans notre belle province. S’il y a une voiture qui a grandement contribué à cette réalité, c’est bien l’Accent.

Carrosserie

Elle n’a pas toujours été belle, cependant. Mais, comme un enfant qui devient plus mature, sa dernière refonte, en 2006, l’a menée au seuil de l’âge adulte. Les lignes arrondies de la version trois portes nous rappellent d’anciennes Honda Civic mais demeurent distinctes. L’avant est plus sobre mais joli et bien fait. La berline présente une allure beaucoup plus terne; on aurait préféré qu’elle se fonde moins dans la masse.

Habitacle

Le jour est venu où il faut cesser de comparer les produits actuels de Hyundai avec les rebutantes et défuntes Pony, Excel et Scoupe. Compare-t-on les Honda d’aujourd’hui à celles des années 1970? L’intérieur de l’Accent n’a donc rien à envier aux autres de sa catégorie. L’assemblage est de qualité, tout comme les matériaux choisis pour cette voiture qui, rappelons-le, se vend moins de 14 000$. Les sièges offrent un confort décent et une longue balade à bord est moins pénible qu’on pourrait le croire.

Mécanique

L’Accent revient en 2008 avec le même moteur, soit le 1,6 litre qui développe 110 chevaux. Malgré une certaine vigueur, on le sent travailler très fort lorsqu’on le sollicite. Toutefois, ce moteur a la grande qualité de ne pas demander à boire trop souvent. Lors de notre essai, sa consommation s’est établie tout juste sous la barre des 7 litres aux 100 kilomètres, ce qui est excellent. Plus de puissance hypothèquerait indéniablement la consommation; on ne peut pas tout avoir. Les amateurs avides de performances pourront toujours se tourner vers la version SR (produite en seulement 500 exemplaires, cependant) qui développera une quarantaine de chevaux de plus. Deux choix de transmission sont possibles, soit l’automatique à quatre vitesses et la manuelle à cinq rapports. Si cette dernière est plus intéressante à conduire, le maniement du levier de vitesses est toujours aussi imprécis et désagréable; c’est mou… et encore mou.

Comportement

L’imprécision de la direction frappe dès les premiers kilomètres au volant de l’Accent. Ce mécanisme est contrôlé électroniquement, et c’est là où le bât blesse. Il y a une mollesse au centre et le volant, lorsque tourné vers la gauche ou la droite, devient plus rigide en un point bien précis. Chez Hyundai, on nous assure qu’on travaille à corriger le problème; on nous explique également qu’on peut reprogrammer le module pour améliorer la situation. Reste néanmoins que cela représente un handicap sérieux. Nonobstant cet irritant, l’Accent demeure agréable à conduire et on y prend goût. Une fois qu’on a maîtrisé le flou de la direction, on découvre une voiture bien équilibrée et la douceur de roulement est une belle surprise. Cependant, lorsque vient le temps d’arrêter, la spongiosité de la pédale de frein exige une zone de freinage plus importante; pour obtenir un résultat décent, il faut littéralement sauter sur les freins.

Conclusion

La compétition dans la catégorie des sous-compactes est féroce. Si les Nissan Versa et Honda Fit lui sont supérieures, l’Accent n’est certes pas à leur remorque et n’a rien à jalouser aux Toyota Yaris et Chevrolet Aveo. Mais force est de constater que Hyundai a encore beaucoup de travail à faire avant de pouvoir aspirer au titre de meilleure de sa catégorie. Cependant, malgré ses failles, on la sent sur la bonne voie et son rapport qualité/prix demeure sa grande force. Année après année, Hyundai exploite cet élément à merveille.

Forces

Excellent rapport qualité/prix

Garantie d’origine

Côté pratique

Faiblesses

Direction imprécise

Moteur qui apprécierait quelques chevaux de plus

Pédale de frein spongieuse

Boîte manuelle à repenser