Hyundai Accent 2011

Hyundai Accent

Proposition alléchante

Pendant que les Coréens s’amusaient à nous convaincre de dépenser des tas de dollars pour des véhicules improbables il y a 10 ans (les étonnantes Genesis, la somptueuse Equus), n’oublions pas que la raison principale qui leur permet aujourd’hui d’élargir leur offre et de relever des défis, ce sont les voitures économiques, dont l’Accent. Sans elle, Hyundai n’aurait pu s’élever autant. La revoici pour un dernier tour de piste, une nouvelle génération étant attendue pour 2012.

Carrosserie L’Accent se débat en plus dans une catégorie très âprement disputée. Les sous-compactes sont à la mode quand la récession cogne à nos chaumières, quand des joueurs comme Ford et Mazda jugent pertinents d’introduire la Fiesta et la Mazda2. Pour bien tenir son bout, on commence par offrir un choix de silhouettes, ce que Hyundai exécute avec une berline et un modèle bicorps à 3 portières. Ce dernier l’emporte au plan visuel, la berline imitant la fève qui ressemble à une autre fève, mais le modèle 2012 dévoilé au salon de l’auto de Beijing est vraiment beau, reprenant à sa façon les traits ciselés de la nouvelle Sonata.

Habitacle Difficile d’être plus minimaliste, du moins dans la version de base. Les plastiques sont nombreux et durs, les sièges avant presque autant. Mais ils accommodent tout le monde, de même que la banquette au dégagement plaisant (mais pas d’accès facile sur la 3-portes). Par ailleurs, la chaîne audio surprend par sa qualité. Et si ça vous chante d’agrémenter votre auto soi-disant économique d’accessoires dernier cri, l’Accent vous les offre, dépendant de la livrée et des options. De tout pour tous.

Moteur Le moteur à 4 cylindres de 1,6 litre à double arbre à cames en tête délivre 110 chevaux qui s’acquittent de leur tâche sans rechigner, tant qu’on se montre patient. Soyez empressé avec la pédale d’accélération, et l’insonorisation du véhicule, jusque-là décente, affiche ses limites. Et l’opération se solde par un 0 à 100 km/h digne d’une marchette, du moins avec la boîte de vitesses automatique à 4 rapports. La manuelle à 5 rapports sied beaucoup mieux aux capacités de l’auto, et la consommation moyenne de carburant qui en découle est excellente. La suspension et le freinage à l’arrière sont respectivement l’affaire d’un essieu rigide et de tambours, budget oblige. On peut toutefois se payer l’ABS et la répartition électronique de la force de freinage sur les versions plus huppées.

Comportement Tant qu’on n’achète pas une Accent pour ses qualités sportives, on peut continuer… L’acheteur type s’est donc procuré l’auto pour essentiellement se véhiculer dans le confort le plus accessible pour son budget. Il demeure agréablement surpris. L’Accent accomplit tout relativement bien. Si on la compare aux rivales, elle est souvent déclassée selon l’aspect comparé. Par exemple, une Fit est plus amusante à conduire; une Mazda2 affiche une suspension plus subtile; la cabine d’une Versa est plus spacieuse. Mais additionnez toutes les parties de l’Accent et, même « vieille », elle tire encore son épingle du jeu.

Conclusion Ce qu’il y a de bien avec des spécialistes, c’est qu’ils connaissent leur matière à l’endroit et à l’envers. Or, Hyundai est une experte du petit véhicule bon marché. Depuis toutes ces années, on peut lui faire confiance. Le constructeur ne prend pas les consommateurs pour des cruches en leur offrant un produit qui se déglingue au bout de six mois. Sa garantie de 5 ans ou 100 000 kilomètres en est la meilleure preuve. Du même souffle, il doit faire des profits. Voilà pourquoi il a étiré la sauce de sa vétuste boîte automatique le plus longtemps possible; voilà pourquoi tous les experts recommandent de se débarrasser des pneus d’origine. Mais peu importe la marge de profit du constructeur, il nous refile une honnête bagnole qui fait ce qu’on attend d’elle, et même plus.

Forces

Clientèle bien ciblée, véhicule sur mesure

Qualités à tous les chapitres

Gamme de prix attrayante

Faiblesses

Accélération bruyante

Plastiques nombreux

Boîte automatique désuète

Dernière année…