Hyundai Azera 2007

Hyundai Azera

Tout est dans le moteur…

L’Azera d’Hyundai n’innove en rien. Pas de percées technologiques, pas de solutions créatives. Par contre, pour un prix attirant, elle propose tout ce qu’il faut, dès la version de base, y compris un excellent groupe motopropulseur. Ne lui manque que la banquette arrière chauffante (contrairement à la consoeur Kia Amanti) et le système de navigation. C’est le luxe sans l’innovation, et l’allure sans avoir complètement la chanson.

CARROSSERIE

L’allure extérieure de l’Azera est assez conservatrice. Le style est élégant et l’arrière, avec son renflement à la BMW, est sans doute la partie la plus réussie du véhicule, mais la calandre et les phares avant manquent de présence. C’est donc dans l’anonymat de la circulation que la grande berline se fond.

HABITACLE

À bord, on retrouve tout ce qu’il faut, et plus encore : huit coussins gonflables, dégivreur de pare-brise, toit ouvrant, climatisation automatique bi-zone, alouette… Le siège conducteur, réglable en dix positions, est d’un grand confort. Payez 3000$ de plus et vous obtenez le revêtement de cuir, les pédales réglables, le pare-soleil arrière électrique et les essuie-glaces activés par la pluie.

Si les places avant invitent les occupants à s’y faire chauffer le popotin, celles arrière restent désespérément froides. C’est dommage, surtout que la Kia Amanti offre un tel équipement, de série s’il vous plaît. Dommage aussi qu’aucun système de navigation ne soit disponible, pas même en option.

Côté design, les tons de brun et de beige mixés avec un simili-bois rougeâtre et des appliqués d’aluminium peuvent manquer d’élégance. Par ailleurs, le plastique de recouvrement est plutôt rèche. Pour une berline de 35 000$, on aurait voulu des matériaux plus harmonieux, au toucher plus raffiné. On est, par contre, rassurés par la qualité des assemblages. De plus, l’insonorisation est l’une des meilleures de la catégorie.

MÉCANIQUE

Ah, la belle surprise… Le moteur V6 de 3,8 litres chevaux qui propulse l’Azera de ses 263 chevaux (255 lbs-pi) est d’une puissance et d’une douceur remarquable. Il est jumelé à une boîte automatique cinq rapports avec mode séquentiel. De série, on retrouve les freins ABS, l’anti-patinage et même le système de stabilité. Par contre, pas de traction intégrale. Un porte-parole canadien de Hyundai a expliqué qu’«il y avait des limites aux ressources allouées » en terme de recherche et de développement. Un jour, peut-être…

COMPORTEMENT

Douceur et puissance remarquables, disions-nous du moteur V6. Les accélérations sont linéaires, le 0-100km/h s’effectue autour des sept secondes. La boîte automatique est des plus douce – on voit bien l’aiguille des révolutions qui oscille au gré des passages, mais on n’en sent rien. La suspension indépendante permet une balade tout confort, mais pas trop molle quand même. On est loin de la fermeté des berlines sport, mais le compromis est idéal pour ce type de voiture.

Même sans traction intégrale, l’Azera a su prouver qu’elle tenait bien la route sous la pluie à 140 km/h (chut…). Stable en virage, elle propose aussi une direction douce et pas trop assistée.

CONCLUSION

L’an dernier, l’Association des Journalistes automobile du Canada a considéré que la Hyundai Azera supplantait de gros calibres comme les Audi et BMW (Nouvelle voiture familiale de plus de 35 000$). C’est donc dire que la grande berline offre, malgré une allure plutôt terne, une grande valeur. Son groupe motopropulseur y est pour beaucoup, mais j’ajouterais que la garantie générale de cinq ans / 100 000 kilomètres constitue également un net avantage sur la concurrence.

Le défi, maintenant : convaincre les acheteurs qu’ils peuvent être aussi fiers de stationner une Hyundai devant chez eux qu’une Toyota ou une Buick…

FORCES

Remarquable V6, doux et puissant

Belle liste d’équipements pour 35 000$

Huit coussins gonflables

FAIBLESSES
Pas de banquette arrière chauffante

Pas de système de navigation

Allure plutôt terne

Choix des couleurs intérieures