Hyundai Azera 2008

Hyundai Azera

Recette américaine sauce coréenne

La berline américaine typique a peut-être du plomb dans l’aile sur le plan des ventes depuis quelques années (quelques décennies?), mais elle possède encore de nombreux fidèles. Par définition, c’est un engin conçu pour les highways américaines, ces routes qui permettent de traverser un État sans jamais donner un coup de volant, ou presque. Le confort et l’espace sont, pour ses concepteurs, des priorités absolues. La recette reste traditionnelle, même si la banquette à l’avant a été remplacée par des sièges et si le levier de vitesse s’est déplacé de la colonne de direction vers la console centrale. Curieusement, ce sont les Asiatiques qui proposent la meilleure interprétation.

Carrosserie

Par rapport à la XG350, d’un classicisme désespérant, l’Azera présente plus de rondeurs, des courbes bien placées et un certain caractère. Pas encore DU caractère, mais un certain caractère. De toute façon, cela n’a quasiment aucune importance dans ce segment.

Sans être aussi caverneux que celui d’une Ford Taurus, le coffre de l’Azera est des plus accueillant en termes d’espace.

Habitacle

À l’avant, l’Azera n’a absolument rien à envier aux voitures les plus spacieuses de la catégorie en ce qui concerne les cotes d’habitabilité. À l’arrière, elle se situe dans une moyenne honorable. Le style intérieur est un peu désuet, mais, encore une fois, c’est la catégorie qui veut ça. Par contre, ce qui n’a rien de désuet, c’est la qualité des plastiques et leur assemblage. C’est du sérieux. Il est cependant regrettable que plusieurs de ces matériaux soient rêches au toucher. Côté équipement, c’est très complet dès la version GLS : huit coussins gonflables (dont deux rideaux), sièges avant chauffants, toit ouvrant électrique, climatisation automatique «bizone» et essuie-glaces automatiques. La version Premium ajoute le cuir, les pédales qui s’ajustent électriquement, le pare-soleil arrière électrique et une chaîne audio Infinity qui combine le lecteur de cassette à la capacité MP3 (paradoxe spatio-temporel en vue, capitaine), 10 haut-parleurs et un changeur 6 disques. C’est toujours le confort qui est visé en priorité. Pas de gadgets multifonctions, multimédias, multitout. Cependant, l’absence de radar de stationnement est un peu gênante.

Mécanique

Il faut avouer que de la XG300 à la XG350, puis à l’Azera, les V6 de Hyundai progressent à pas de géants. Le V6 de 3,8 litres n’a pas à rougir devant les ténors de la catégorie. Il offre assez de puissance, beaucoup de souplesse, et il est secondé par une boîte automatique à 5 rapports dont la douceur des passages ne serait pas reniée par Lexus.

Côté sécurité, l’Azera est pourvue – de série – de tout le nécessaire : ABS, répartiteur électronique de freinage, contrôle de stabilité (pas trop intrusif, très, très apprécié en hiver).

Comportement

Sur la route, l’Azera décolle avec assurance. En ligne droite, elle est souveraine (c’est sa fonction première, vous vous rappelez?). Dans les virages, eh bien, elle prendra du roulis, sa direction ne sera pas la plus communicative qui soit… Ça n’a rien pour étonner et ça n’a rien de rédhibitoire non plus. En somme, l’Azera se comporte sainement.

Conclusion

On pourra reprocher bien des choses à cette voiture, mais, en réalité, elle offre tout ce qu’il faut pour convaincre les acheteurs d’Avalon ou de Lucerne de la leur préférer. Et si ses chiffres de vente ne sont pas extraordinaires, c’est à cause de la réputation sulfureuse qui entoure encore les produits Hyundai. Ça suffit, maintenant! Si le nom est resté, la compagnie, elle, n’est tout simplement plus la même qu’il y a 15 ans. Aujourd’hui, la marque est quasiment nez à nez avec Toyota sur le plan de la fiabilité, et toute sa gamme de produits est convaincante. Enfin, pour achever de rassurer les plus hésitants, il reste la garantie 5 ans/100 000 kilomètres. Hyundai travaille fort pour se bâtir une image, mais la perception du public est tenace (elles ont dû en traumatiser plus d’un, les Scoupe et autres Pony d’antan!). Cela n’empêche pas le fabricant de s’appliquer à développer une concurrente pour les Lexus et Infiniti, la future Genesis.

Forces

Confort

Finition rassurante

Équipement assez complet

Bon rapport prix/prestations

Faiblesses

Suspensions un peu trop souples

Quelques plastiques rêches

Pas de radar de stationnement