Hyundai Genesis Coupé 2013

Coupé Hyundai Genesis

Fini le complexe d’infériorité

D’entrée de jeu, mettons tout de suite les choses au clair. Le coupé Genesis n’a rien à voir avec la berline du même nom, si ce n’est qu’elles partagent quelques éléments mécaniques. L’utilisation de cette nomenclature au sein de plusieurs modèles sème pour l’instant la confusion. Mais cela pourrait toutefois être réglé par la création prochaine d’une marque de luxe (comme Lexus pour Toyota), qui serait vraisemblablement nommée Genesis. D’ici là, voyons ce que le coupé nous propose.

Carrosserie

Pour 2013, le coupé Genesis n’a pas droit à une refonte complète. Et entre vous et moi, ce n’était pas nécessaire, puisque les lignes de cette voiture est carrément superbe. Lors du dévoilement de l’édition 2013 au dernier Salon de Detroit, plusieurs croyaient pourtant à l’arrivée d’un tout nouveau modèle. Il faut dire que le remodelage de la partie avant, qui se veut désormais beaucoup plus dynamique, change totalement le résultat visuel. Il faut, bien sûr, apprécier cette immense calandre qui n’est pas sans rappeler celle de plusieurs modèles Audi, mais avec l’ajout de feux à diodes électroluminescentes et d’un capot doté de fausses prises d’air, la force de caractère est nettement plus prononcée. Ajoutons également que ce coupé a droit à de nouvelles jantes en alliage ainsi qu’à des feux arrière légèrement retouchés.

Habitacle

Le poste de conduite ne change pour sa part que très peu. En fait, les modifications se situent davantage au chapitre des matériaux utilisés qui sont plus agréables à l’œil comme au toucher. Les contrastes de couleurs sont aussi plus intéressants, du moins avec la version GT, qui propose une sellerie de cuir de couleur caramel, du plus effet.

Au volant, le conducteur appréciera les sièges soigneusement sculptés ainsi que l’ergonomie générale. La position de conduite est également remarquable, quoique certains apprécieraient sans doute de pouvoir abaisser davantage l’assise du siège. Côté équipement, le coupé en offre à revendre, et ce, même dans le modèle d’entrée de gamme. Seule curiosité, aucune version (même celles qui sont munies du système de navigation) ne peut être doté de la caméra de vision arrière. C’est d’autant plus curieux que le constructeur la propose dans des modèles moins huppés et sur lesquels la visibilité arrière est nettement supérieure à celle de notre sujet.

Mécanique

Très performant, le V6 de 3,8 litres produit désormais 348 chevaux, ce qui permet de franchir le 0 à 100 km/h en seulement 5,6 secondes (assurez-vous que c’est compatible avec la fiche technique). Toutefois, la grande nouveauté mécanique consiste en ce 4-cylindres de 2 litres turbocompressé produisant 64 chevaux de plus que l’an dernier. Plus nerveux, plus souple et nettement plus à la hauteur, il propose finalement des performances à la hauteur de la voiture, ce qui n’était préalablement pas le cas.

Comportement

Le coupé Genesis propose une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, très agréable à utiliser. Elle n’est aucunement récalcitrante, ce qui a un effet direct sur l’agrément de conduite. Toutefois, vous pourriez aussi vous laisser tenter par la nouvelle boîte automatique à 8 rapports, qui dessert nettement mieux les deux motorisations offertes. Enfin, grâce à elle, on peut exploiter au maximum la puissance disponible. Mais entre vous et moi, la manuelle demeure celle qui vous offrira le plus de sensations. Il faut dire que, avec la vivacité de la direction, les voies larges, la grande rigidité de châssis et la très grande puissance de freinage, vous ne pourrez vous plaindre du manque de sensations.

De surcroît, le V6 émet une sonorité envoûtante, un peu à la façon de l’Infiniti G37. D’ailleurs, la parallèle avec ce coupé de luxe se fait à plusieurs chapitres, particulièrement quand il est question du coupé 3.8 GT. La puissance et les sensations de conduite sont comparables, tout comme le format et la richesse de l’équipement. Peut-être que les cuirs sont de moins bonne qualité dans notre sud-coréenne, mais pour sauver 15 000 $, c’est un bien maigre sacrifice à faire.

Conclusion

Elle était jadis très belle, et passablement intéressante en version V6. Mais il lui manquait, surtout avec le 4-cylindres, le muscle nécessaire pour qu’elle soit considérée comme une véritable sportive capable de se mesurer aux grands noms de la catégorie. Aujourd’hui, le complexe d’infériorité n’a plus lieu d’être.

Points forts

Design extraordinaire

Performances remarquables

Agrément de conduite relevé

4-cylindres plus convaincant

Équipement complet

Garantie sérieuse

Points faibles

Visibilité arrière

Grand rayon de braquage

Places arrière symboliques

Réputation toujours à bâtir