Hyundai Santa Fe 2007

Hyundai Santa Fe 2007

Un exemple à suivre

En 2005, Hyundai a semé la controverse en lançant un second véhicule utilitaire compact, le Tucson. À son arrivée, plusieurs le percevaient comme le successeur du Santa Fe, mais Hyundai a, contre toute attente, choisi de conserver les deux véhicules parallèlement. Ce choix, provenant de la part d’un constructeur inexpérimenté en matière de VUS, s’est avéré excellent puisque le constructeur a continué d’écouler presqu’autant de Santa Fe que de Tucson. Hyundai a ainsi réussi a pratiquement doubler sa présence dans le domaine, lui permettant de devenir un joueur important avec plus de 23 000 utilitaires compacts vendus au Canada en 2005. En combinant les deux modèles, Hyundai s’est d’ailleurs positionné au second rang des meilleurs vendeurs de VUS compact, derrière le Ford Escape par seulement quelques centaines d’unités.

Au grand bonheur des concessionnaires, la seconde génération du Santa Fe se distingue plus facilement du Tucson en matière de motorisation et de dimensions, mais demeure néanmoins dans une catégorie davantage compacte qu’intermédiaire. Ainsi, tandis que le Tucson fait concurrence au Ford Escape et Jeep Compass, le Santa Fe se mesure aux plus gros RAV4, Equinox et Outlander. Difficile de s’y retrouver direz-vous ? Peux-être, mais mis a part Jeep qui nous arrive cette année avec deux nouveaux modèles, aucun autre constructeur n’offre autant de choix et de diversité pour un VUS à moins de 35 000$.

Carrosserie

La ligne du premier Santa Fe n’avait rien de sobre et était loin de faire l’unanimité. Le designer responsable du projet, Joel Piaskowski, a donc reçu comme mandat avec la nouvelle mouture, de créer un design moins provoquant qui devait s’apparenter aux autres produits de la marque, tout en conservant un brin du caractère de l’ancien modèle. Il fallait également, comme avec la Sonata, accoucher d’un design plus classique, capable de plus facilement passer à travers les années. En l’observant aujourd’hui, force est d’admettre que l’objectif a été atteint. Toutefois, on ne peut s’empêcher de lui trouver plusieurs traits ressemblant avec d’autres modèles, comme le Volkswagen Touareg ou le Subaru B9 Tribeca. En entrevue, M. Piaskowski nous a assuré qu’il s’agissait d’une pure coïncidence, mais permettez-moi d’en douter.

Habitacle

La Sonata 2006 a été la première Hyundai à offrir un habitacle complètement comparable à celui des meilleures japonaises. Le secret de cette amélioration est bien sûr le fruit d’une qualité d’assemblage plus sérieuse, mais aussi de l’utilisation de matériaux plus attrayants. Également, les stylistes ont eu la bonne idée de jouer avec les couleurs, en offrant un habitacle deux tons aux teintes contrastantes. Cette pratique a permis d’éliminer la surabondance de gris pâle déprimant, trop souvent présent dans les voitures asiatiques. Avec le Santa Fe, non seulement on a repris ce principe, mais on y a en plus ajouté une fausse boiserie très élégante, ainsi qu’un éclairage bleu électrique de l’instrumentation, plus invitant que le vert pâle habituel. La planche de bord, ergonomiquement sans faille, contribue également par son style à faire de l’habitacle un environnement plus chaleureux que par le passé. À l’avant, les occupants ne peuvent qu’apprécier le grand confort des sièges, ainsi que l’espace généreux qui leur est accordé à tous les niveaux. Le même commentaire peut être appliqué à la banquette de deuxième rangée, qui se rabat comme de coutume à la façon 60/40. En revanche, les versions équipées de la troisième rangée de sièges ne peuvent qu’accueillir que de jeunes enfants, puisque le dégagement pour les jambes comme la tête est extrêmement limité.

Comme toujours de la part de ce constructeur, Hyundai propose un Santa Fe dont le rapport équipement/prix est imbattable. Je vous épargnerai ici l’énumération de la longue liste des caractéristiques offertes de série, mais pour m’être prêté à l’exercice des comparaisons, je peux vous assurer que le Santa Fe surpasse à ce niveau tous les RAV4, Equinox et CX-7 de ce monde. Qui plus est, il offre un nombre étonnant de d’éléments de sécurité, qui permettent de dépasser tous ses rivaux à cet égard.

Mécanique

Comme son devancier, le Santa Fe propose un grand choix de modèles à deux ou quatre roues motrices. Pour se différencier davantage du Tucson, on a toutefois éliminé la présence d’un moteur à quatre cylindres, pour ne conserver que deux V6. Le premier, qui n’est offert qu’avec la version GL 2RM, est le V6 de 2,7 litres bien connu, auquel s’ajoute cette année le calage variable des soupapes. Ses performances sont somme toute honnêtes, mais n’ont cependant rien à voir avec celles du V6 de 3,3 litres des versions plus huppées. D’une puissance de 242 chevaux, le 3,3 litres fait preuve d’une souplesse et d’une vivacité qui se font constamment apprécier. La puissance est disponible peu importe le régime et le couple généreux permet de se sortir d’affaire sans effort, même lorsque le véhicule est lourdement chargé. La boîte automatique à cinq rapports bien étagée, qui n’est offerte qu’avec ce V6, effectue pour sa part un boulot superbe, tout en contribuant à diminuer la consommation d’essence. Pour preuve, nous avons pu enregistrer des cotes se situant entre de 10,6 et 10,9 litres aux 100 kilomètres, ce qui constitue une excellente nouvelle par les temps qui courent.

Comportement

Le Santa Fe n’est évidemment pas un véhicule conçu pour escalader les montagnes. Toutefois, sa garde au sol importante et son système de traction intégrale à différentiel central verrouillable permet de sortir de la plupart des situations gênantes. Sur la route, le Santa Fe démontre un comportement très neutre. Son excellente stabilité routière est le résultat d’une direction précise et bien assistée, ainsi que d’une suspension exceptionnellement bien calibrée. Cette dernière permet d’ailleurs de négocier les virages avec beaucoup plus d’ardeur qu’autrefois, sans qu’une prise de roulis trop prononcée vienne nous donner froid dans le dos. Ce qui impressionne cependant le plus est certainement la grande douceur de roulement et le haut niveau d’insonorisation qui s’y trouve. À ce chapitre, le RAV4, qui constitue un de ses principaux adversaires, fait pâle figure. En fait, au chapitre du comportement, seul un effet de couple passablement important sur les versions traction avant vient ternir la fiche presque parfaite du Santa Fe.

Conclusion

Plus élégant, plus confortable et plus pratique que jamais, le Santa Fe est un véhicule réussi à tout point de vue. Son format pratique et son prix attractif conviendront certainement à plusieurs familles canadiennes, qui apprécieront également sa grande qualité de construction et sa finition sérieuse. Il ne faut également pas oublier que les produits Hyundai sont désormais couverts par une garantie de base supérieure à la majorité des véhicules concurrents, et que le taux de satisfaction de la clientèle est en hausse constante. Alors, pendant que certains constructeurs qui se croient encore maître du monde tirent de la patte avec leurs produits et que d’autres, fort réputés, coupent dans la qualité, Hyundai fait tout les efforts nécessaires pour grimper au sommet. Le Santa Fe en est la preuve vivante!

Avantages

Qualité générale surprenante

Habitacle ingénieux et chaleureux

Véhicule très confortable

Comportement routier exemplaire

Rapport prix/équipement imbattable

Inconvénients

Moteur 2,7 litres peu attrayant

Léger effet de couple (2RM)

Espace limité à la 3^e rangée