Hyundai Santa Fe 2008

Hyundai Santa Fe

Toyota n’a qu’à bien se tenir…

Ce n’est pas rien: près de 64 000 répondants à un sondage de la firme respectée J.D. Power ont soutenu que Hyundai supplantait Toyota (!) pour la qualité initiale de ses produits (Sondage sur la qualité initiale 2006). Un bel exemple de cette nouvelle suprématie? Le Santa Fe, avec ses équipements de série, sa qualité d’assemblage et ses prix très alléchants, vient prouver que le constructeur coréen n’a pas l’intention de demeurer encore longtemps dans le rétroviseur des concurrents japonais.

Carrosserie

Le Santa Fe de deuxième génération suit la tendance dictée par le marché nord-américain: plus gros, toujours plus gros. Un peu comme les RAV4 et autres utilitaires «compacts», il a décidé de se frotter aux intermédiaires et s’est doté d’une troisième banquette. Côté allure, il a abandonné ses flancs concaves et adopté une silhouette plus conventionnelle – trop, diront certains. Il réussit néanmoins à se démarquer par une élégance qui rappelle les SUV plus luxueux. D’ailleurs, ne trouvez-vous pas que le Santa Fe ressemble un peu à la Subaru Tribeca? Le designer Joe Piaskowski, en charge du studio californien d’Hyundai/Kia, jure qu’il s’agit d’une coïncidence. «Le Tribeca n’était pas sur le marché lorsque nous avons dessiné le nouveau Santa Fe», a-t-il affirmé.

Habitacle

C’est en posant ses fesses à bord du Santa Fe qu’on mesure tout le chemin parcouru par Hyundai depuis la mise en marché de ses Pony et Excel. Les matériaux sont d’excellente qualité, l’insonorisation est elle aussi très bonne, les commandes sont ergonomiques et faciles à apprivoiser, l’assemblage ne souffre d’aucun défaut. On se croirait presque à bord d’un véhicule Lexus – ce qui n’est pas peu dire! Certes, les deux places supplémentaires offertes par la troisième banquette ne sont pas des plus confortables, mais c’est le lot d’à peu près tous les sièges d’appoint. Lorsque cette banquette est rabattue à plat (ou inexistante, comme dans les versions de base), l’espace cargo est presque aussi vaste que celui d’un utilitaire intermédiaire.

Mécanique

Vous aurez remarqué que le Santa Fe de deuxième génération n’offre plus de moteurs quatre cylindres. Seuls deux V6 figurent au catalogue: l’un de 2,7 litres (185 chevaux) et l’autre de 3,3 litres (242 chevaux). La première motorisation offre la boîte manuelle cinq vitesses, mais on doit se contenter, en option, de l’automatique quatre rapports. Heureusement, cette dernière est dotée d’un mode manuel. La séquentielle à cinq rapports est réservée au «gros» moteur qui, d’ailleurs, est le seul à bénéficier de la traction intégrale. Un bon point pour ce système, parce qu’il permet le verrouillage du différentiel central à la volée, pour une répartition égale du couple aux quatre roues lorsque le besoin se fait sentir.

Comportement

La différence entre le V6 de 2,7 litres et celui de 3,3 litres? Deux secondes de moins pour passer de 0 à 100 km / h. En outre, si le premier offre un léger effet de couple, le second procure sans l’ombre d’un doute plus de souplesse et des reprises plus dynamiques. Dans l’ensemble, le Santa Fe se comporte plutôt comme une berline – d’ailleurs, il est assemblé sur la plateforme de la Sonata. Sa suspension mise sur le confort, ce qui occasionne quelques rebonds sur les cahots, mais les amortisseurs limitent correctement les mouvements de la caisse. La direction, sans être des plus incisives, offre une assistance qui convient bien au véhicule. Ajoutez un freinage convaincant et une belle manœuvrabilité, malgré des dimensions extérieures qui ont pris de l’envergure, et vous obtenez un utilitaire qui ne s’attire pas grand reproche.

Conclusion

L’histoire pourrait s’arrêter là, mais on ne peut passer sous silence l’une des garanties générales les plus généreuses de l’industrie (5 ans / 100 000 km) ainsi qu’une fourchette de prix très concurrentielle. Même dans sa variante la plus puissante et avec sa troisième banquette, cet utilitaire se vend sous les 32 000 $. C’est presque 5000 $ de moins que le Toyota RAV4. Sans grand reproche, disions-nous…

Forces

Belle liste d’équipements de série

Toute la sécurité nécessaire

Fourchette de prix alléchante

Habitacle sans reproche

Garantie générale 5 ans / 100 000 km

Faiblesses

«Petit» V6 qui manque de dynamisme

Silhouette (trop?) conventionnelle

Un siège d’appoint qui reste un siège d’appoint…