Hyundai Tiburon 2006

Hyundai Tiburon 2006

Un parcours sans faute…ou presque

Avec une ligne très propre, la disponibilité d’un V6 et une généreuse garantie, la Tiburon semble avoir tout pour elle. Pourtant, les ventes ont chuté de 50% entre 2003 et 2004. Comment expliquer ce désintéressement pour ce coupé qui ne manque pas d’avantages.

Carrosserie

Depuis sa refonte en 2003, plusieurs ont comparé la Tiburon à une version économique de la Ferrari 456 GT à qui elle emprunte sa ligne véloce et ses ouïes latérales. L’an dernier, Hyundai a également retravaillé la grille avant avec un nouveau dessin des phares, une calandre plus menaçante et des phares de brume repositionnés. Les rétroviseurs extérieurs ont aussi changé d’aspect. Bref, pour ce qui est de l’aspect physique, la question ne se pose pas. La Tiburon est très jolie, spécialement avec les roues de 17 pouces.

Habitable

L’habitacle est sans surprise et conforme aux aspirations d’un petit coupé. Tout de noir vêtu, l’intérieur est ergonomiquement bien conçu, on s’y retrouve facilement, les boutons de commandes sont simples et très fonctionnels. Toutefois, la quantité et la qualité du plastique laissent à réfléchir, une plus petite quantité et une meilleure qualité feraient la différence. Le conducteur de petite taille sera plus à l’aise en raison de la garde au toit très restreinte. Personnellement, je dois toujours conduire avec le cou en angle pour ne pas me frotter le cuir chevelu au plafond impossible de trouver LA bonne position de conduite si vous faites plus de six pieds. Heureusement, les sièges sport sont enveloppants et confortables. Comme la grande majorité des 2+2 sur le marché, les places arrière sont purement symbolique et plus utiles à un surplus de bagages qu’à deux passagers.

Mécanique

Le moteur de base s’adresse à ceux qui préfèrent la figuration à l’implication. Les 138 chevaux du moteur 2 litres sont agréables uniquement à haut régime et à la condition d’avoir la boîte manuelle à cinq rapports. Si vous voulez que votre ramage se rapporte à votre plumage, il faut opté pour le V6. Ce moteur 2,7 litres produit 172 chevaux qui passe par une boîte à cinq ou six rapports selon le modèle. Pour les plus paresseux, une boîte automatique à quatre rapports est disponible avec toutes les versions.

Comportement

C’est quand la pression monte que l’on peut évaluer le potentiel des vrais athlètes et cela est aussi vrai des coupés sport. À bas régime, la Tiburon réagit très bien et offre une conduite coulée et confortable. Toutefois, si vous augmentez sensiblement la cadence, son poids, supérieur à la moyenne des véhicules de cette catégorie, devient un handicap. La voiture n’inspire pas la même confiance qu’une Acura RSX ou une Mini-Cooper S. La direction est approximative à haut régime et les freins manquent de mordant. Heureusement, la rigidité du châssis et la suspension bien calibrée rattrapent partiellement les autres défauts. Cela dit, le moteur V6 aime bien les montées en régime. Encore une fois, je me dois de déplorer la position de conduite difficile à trouver pour les grands gabarits, ce qui diminue sensiblement le plaisir de conduire. Hyundai devra songer à offrir plus de dégagement dans sa prochaine génération de Tiburon à défaut de quoi elle va s’aliéner une partie de sa clientèle qui n’est pas revenue après un premier achat.

Conclusion

Au-delà de sa silhouette accrocheuse, la Tiburon manque encore de maturité sportive et de réelle puissance pour procurer des frissons. Avec une telle gueule, on s’attend à plus derrière le volant , spécialement dans un quatre cylindres trop modeste. Il est vrai que ce ne sont pas tous les conducteurs qui veulent uniquement un moteur puissant et une conduite agressive, mais Hyundai pourrait faire encore un bout de chemin dans cette direction tout en autorisant une conduite agréable au quotidien.

Forces

Moteur V6 intéressant,

Équipement de série généreux

Prix compétitif

Excellente garantie.

Faiblesses

Un peu d’embonpoint

Un moteur quatre qui peine à la tâche

Certains plastiques de qualité moyenne