Infiniti FX 2009

INFINITI FX 2009

Une évolution, plus qu’une révolution. Et c’est bien tant mieux !

Fiou ! On ne l’a pas trop transformé, l’Infiniti FX. Cette 2^e génération a su conserver son design athlétique et séduisant de même que sa solide tenue de route. Avec plus de puissance sous le capot, l’utilitaire rehausse les attributs sportifs qu’on lui reconnaît, tout en misant sur une suspension un brin plus conciliante avec les aléas de la route. Bref, une évolution plus qu’une révolution – et c’est bien tant mieux !

CARROSSERIE

C’est toujours sur la bonne vieille plateforme FM qu’est assemblé le FX, celle-là même qui accueille aussi les sportives G37 et Nissan Z. Pour cette nouvelle génération d’utilitaires FX, les lignes extérieures ont su demeurer dynamiques et élancées, malgré une caisse et un empattement qui s’allongent respectivement de 56 et de 35 millimètres.

Les grandes distinctions entre les deux générations de FX, on les notera dans des phares mieux intégrés à la carrosserie ainsi que dans les prises d’air latérales – fonctionnelles, nous jurent les ingénieurs.

La 35 roule sur des pneus de 18 pouces, alors que la 50 mise sur des 21 pouces. Notez que la peinture extérieure est recouverte d’un vernis antirayure qui promet d’auto-cicatriser les miniéraflures. Non mais, il fallait y penser…

HABITACLE

Malgré des dimensions extérieures légèrement accrues, le nouveau FX accorde étonnamment moins d’espace intérieur que l’ancienne génération – 147 litres au total. L’espace de chargement est réduit de 74 litres quand la banquette est occupée et, pour tout dire, le dégagement accordé aux jambes arrière, amoindri de 15 millimètres, pourrait être plus généreux.

Sans surprise, les matériaux, la finition et l’insonorisation sont d’excellente qualité. Les sièges avant sont très confortables, surtout avec ce repose-cuisses qui se règle. Plus techno que chaleureuse, la cabine a néanmoins su, au passage générationnel, dégager ses commandes étranglées. Elle adopte ainsi une planche de bord plus aérée et qui présente davantage de relief, plus agréable au coup d’œil. Certes, il faut encore un moment pour démystifier les commandes au volant, mais on se console avec le système de navigation dont l’utilisation est probablement la plus intuitive de tout le marché.

MÉCANIQUE

Le FX 2009 fait appel, dans sa version la plus puissante, à un V8 de 5 litres produisant 390 chevaux. C’est 73 de plus que l’ancien FX45 (et, à 369 livres-pied, c’est aussi une hausse de 34 livres-pied). Il s’agit de la première application pour Infiniti de cette motorisation V8. Infiniti jure qu’elle est moins gourmande (12 % sur l’autoroute, 6 % en ville) que l’ancien V8 de 4,5 litres. Du coup, le FX50 ne devrait pas, contrairement au FX45, être taxé d’un éco-prélèvement fédéral.

Pour la version de base, on a conservé le bon vieux V6 de 3,5 litres, mais on lui a accordé 28 chevaux additionnels, pour 303 chevaux – le plaçant presque nez à nez avec le V8 de l’ancien FX45…

C’est une nouvelle boîte de vitesses séquentielle à 7 rapports qui accompagne l’un et l’autre des moteurs, avec leviers de sélection au volant, et version intégrale

COMPORTEMENT

Certains reprochaient à la première génération du FX une suspension trop ferme (pas nous, bien sûr). Le constructeur a entendu : le FX 2009 troque la jambe de force avant pour une double triangulation, dans un souci d’équilibre entre sportivité et confort. À l’arrière, la suspension conserve son architecture multibras, mais offre plus de débattement. Résultat : si la balade demeure dynamique, elle gagne indéniablement en confort et se fait beaucoup plus complaisante avec les cahots de la route.

J’aimerais pouvoir vous dire que le FX35 et son V6 suffisent amplement à la tâche, mais ça serait passer outre le fait que la version V8 offre des accélérations de velours ainsi que des reprises dynamiques et fort raffinées. La boîte séquentielle s’harmonise nettement mieux avec cette puissante motorisation, et ce, même si le passage des 7 rapports au volant n’a pas l’instantanéité de la boîte DSG d’Audi.

CONCLUSION

Certes, des deux variantes de l’utilitaire Infiniti, c’est le FX50 (58 900 $) qui est le plus intéressant à piloter. Mais ceux et celles que les préoccupations environnementales poussent vers la version dotée du « petit » moteur ne sont heureusement pas laissés pour compte.

FORCES

Comportement routier toujours aussi agréablement sportif

Moteur V8 aux accélérations puissantes et veloutées

Nouvelle boîte séquentielle à 7 rapports, avec leviers de sélection au volant

Suspension plus conciliante

Version de base qui n’a pas à rougir en matière d’équipements de série

FAIBLESSES

Moins de dégagement aux jambes (à l’arrière)

Système de détection de changement de voie dérangeant

Accélérations plus laborieuses avec le V6

Freinage qui manque de réactivité