Infiniti QX30 2018

L’Annuel de l’automobile 2018 • Article de 2 pages

700 mots

AUTEUR: Luc Gagné

SUJET : Infiniti QX30

TITRE

L’art du métissage

INTRO

Pour servir les acheteurs de petits véhicules de luxe, Nissan aurait pu se contenter d’un équivalent de la triste Lexus CT 200h, comme l’a fait Toyota depuis 2011. Plus fins, ses stratèges ont opté pour un véhicule assimilable aux utilitaires, ce qui a donné naissance à l’Infiniti QX30, qui vise les acheteurs de BMW X1, Audi Q3 et autres Mercedes GLA de ce monde. À mi-chemin entre la compacte à hayon et le petit VUS classique, ce petit véhicule marie l’architecture moderne d’un Mercedes-Benz GLA à l’esthétique excentrique d’Infiniti. Une forme de métissage qui a permis aux stratèges de cette marque d’étoffer plus rapidement sa gamme de produits.

SIGNATURE

Par Luc Gagné

TOUR DU PROPRIÉTAIRE

COTE : 80 %

Plus petit que l’Infiniti QX50, le QX30 a une robe aux formes éclatées qui habille donc la plate-forme du Mercedes-Benz GLA 250 4Matic. Logique puisqu’il est issu du partenariat unissant l’Alliance Renault-Nissan et Daimler. Cet Infiniti a donc aussi essentiellement les mêmes dimensions que son jumeau étoilé, mais sa forme nettement moins anonyme fait en sorte qu’il ne passe jamais inaperçu. Le constructeur nippon offre trois versions différentes, toutes dotées de la même mécanique. Elles se distinguent par leurs roues et leur garde au sol respectives. À mi-chemin entre les deux autres, le modèle d’entrée de gamme est une traction qui roule à 173 millimètres du sol, alors que le QX30 TI (à transmission intégrale) a une suspension surélevée à 203 millimètres. Tous deux ont des roues en alliage de 18 pouces, mais celles de la TI sont plus travaillées. Enfin, il y a la version QX30 Sport, autre traction dont la suspension est, cette fois, surbaissée à 155 millimètres du sol. Elle seule a des roues de 19 pouces.

VIE À BORD

COTE : 78 %

L’intérieur offre une apparence luxueuse par la sellerie de cuir nappa et les matériaux d’une riche texture qui décorent le tableau de bord, du moins ces parties qu’on touche. Avec deux sièges baquets à huit réglages électriques, qui sont aussi chauffants, le passager avant n’est pas défavorisé en matière de confort. Pour ce qui est de l’habitabilité, par contre, il ne faut pas s’attendre à mieux qu’une Mazda3 Sport, puisque ces deux véhicules ont des cotes intérieures très comparables. Donc, à l’avant, on se sent enveloppé et confortable comme dans un cocon, mais à l’arrière, l’espace est compté à la tête, aux jambes et aux pieds. Ce « réduit » ne convient qu’à de très jeunes enfants. Par ailleurs, le coffre modulable a un volume utile inférieur à celui de la Mazda, même lorsque les dossiers fractionnés asymétriquement sont abaissés. Cela condamne le QX30 à servir à une personne seule ou à un jeune couple sans enfant, ou encore en guise de seconde voiture d’une maisonnée aisée!

TECHNIQUE

COTE : 80 %

Si l’esthétique du QX30 le distingue largement du GLA, au contraire sa mécanique relève du copier-coller. Cet Infiniti partage le 4-cylindres de deux litres à turbocompresseur du modèle d’entrée de gamme de Mercedes. Doté d’un dispositif d’arrêt-démarrage automatique au ralenti, qui n’est pas trop gênant, ce moteur transmet 208 chevaux aux roues motrices au moyen d’une boîte automatique à sept rapports et double embrayage. Ses accélérations sont soutenues et linéaires grâce au couple généreux qu’il produit dès que son régime atteint 1200 tours/minute. Fait à noter, Infiniti n’offre pas le 4-cylindres turbo de 375 chevaux inscrit au catalogue de Mercedes.

AU VOLANT

COTE : 80 %

Comme pour le GLA, le QX30 bénéficie d’une suspension indépendante ferme à souhait, qui n’impose pas de roulis gênant dans les courbes. Sa servodirection est précise et l’assistance, bien dosée, alors que le freinage se module avec précision, en plus d’avoir du mordant. Naturellement, le mode Sport du système de gestion de la motorisation rend son moteur plus pointu. Les amateurs de conduite sportive l’apprécieront. Il faut aussi s’habituer à la visibilité réduite qu’imposent une ceinture de caisse haute (plus encore à l’arrière) et la minuscule lunette du petit hayon. C’est le prix à payer pour bénéficier d’une silhouette qui fait tourner les têtes.

CONCLUSION

COTE : 75 %

Avec un coffre aussi petit, le QX30 s’avère nettement moins polyvalent qu’un X1 ou un Q3. En revanche, sa silhouette stimule davantage les sens, surtout lorsqu’il se retrouve aux côtés d’un GLA! Voilà sans doute ce qui attire ses acheteurs.

Forces

Conduite agréable

Finition soignée

Silhouette qu’on remarque

Faiblesses

Coffre très petit

Visibilité arrière médiocre