Infiniti QX50 2014

Infiniti QX50

Pas facile pour le petit Q

En voilà un qui commence à prendre de l’âge dans la gamme Infiniti. Introduit en 2008, l’EX37, rebaptisé QX50 cette année, revient inchangé. Ça ne lui rend pas la vie facile. À preuve, ses ventes ont encore chuté au pays l’an dernier. Ce n’est certes pas attribuable à une mauvaise qualité. En revanche, on peut se questionner sur sa pertinence, spécialement depuis l’arrivée du JX l’an dernier, maintenant porteur de l’écusson QX60. Est-on en train de le laisser mourir à petit feu ?

Carrosserie

Si vous aimez la signature Infiniti, vous aurez un faible pour le QX50. Ce dernier reprend les lignes de ses semblables. À l’avant, on croit reconnaître l’ancienne berline G37, alors que, à l’arrière, on a droit à des proportions réduites du plus gros QX70, l’ancien FX. C’est réussi, mais on se demande bien où se situe l’aspect pratique de ce véhicule. Il n’offre pas bien plus que la berline Q50 et bien moins que la familiale déguisée qu’est la QX60. De plus, le QX50 n’est proposé qu’en version unique. « Take it or leave it », diraient les Anglais.

Habitacle

À bord, on passe de l’exaltation à la dérision. Quand on s’installe aux commandes, on profite de la belle présentation soumise et de la qualité offerte. On n’a pas l’impression de se faire rouler, comme c’était jadis le cas chez Infiniti. Le degré d’équipement est complet, l’ergonomie est sans faille, et la position de conduite est impeccable. C’est à l’arrière que ça se gâte. Premièrement, l’accès demande une routine; on y déroge et on se cogne la tête ou on se coince le pied quelque part. Une fois installé, on s’y sent à l’étroit, à moins de mesurer 5 pieds 3 pouces. Si vous prenez place derrière le conducteur, et que ce dernier mesure un pied de plus, vous aurez les genoux dans la face. Si seulement cette exigüité trahissait l’existence d’un coffre spacieux, on pourrait comprendre. Hélas, ce n’est guère mieux de ce côté.

Mécanique

Heureusement, quand on presse le bouton de démarrage, on entend le V6 de 3,7 litres d’Infiniti se réveiller. Voilà l’un des meilleurs moteurs sur le marché, point à la ligne. Onctueux, souple, puissant, on ne peut lui en demander plus. Sa puissance de 325 chevaux et son couple de 269 livres-pieds assurent au véhicule des déplacements rapides comme l’éclair. Une boîte de vitesses automatique à 7 rapports lui est accolée.

L’un des avantages du QX50 est, bien sûr, le fait qu’il est servi par une transmission intégrale. Le problème, c’est que la berline est aussi livrable avec la motricité aux quatre roues. Pas facile.

Comportement

La conduite du QX50 demeure agréable en tout point. Pour ce qu’on pourrait qualifier de véhicule utilitaire, même si c’est tiré par les cheveux, la conduite demeure très sportive. On sent que sa garde au sol, légèrement plus élevée que sur la berline, le handicape un peu, mais à peine. Le degré de confort est excellent, la tenue de route surprend, et la sonorité du V6 se laisse apprécier, spécialement quand on laisse le moteur grimper en régime en utilisant les leviers de sélection au volant.

Le bémol, c’est la boîte de vitesses automatique à 7 rapports. Cette dernière est d’une lenteur à s’exécuter qu’on en rage derrière le volant. Si on conduit le véhicule en douceur, ça va, mais si on sollicite la mécanique, la boîte peine à suivre.

L’autre problème, c’est la piètre visibilité arrière. Heureusement, le système de caméra en plongée à 360 degrés d’Infiniti se veut rassurant lors des manœuvres de stationnement. Par contre, quand vient le temps de changer de voie, on doit se fier aux indicateurs de détection d’angle mort. Moins « cool » !

Conclusion

Le QX50 est un excellent véhicule. Le problème, c’est qu’Infiniti l’a peinturé dans le coin. Pourquoi le choisir alors que la berline Q50, redessinée cette année, en offre autant sinon plus ? Pire encore, Infiniti elle-même propose des produits plus complets. Non, la prochaine année ne s’annonce pas facile pour le petit Q.

Forces

• Moteur puissant
• Silhouette encore dans le coup
• Fiabilité

Faiblesses

• Peu pratique
• Boîte paresseuse
• Places arrière peu invitantes
• Coffre peu spacieux