Infiniti QX50 2017

Infiniti QX50

Un modèle qui a la couenne dure

Certains véhicules changent d’allure comme ils changent de moteurs. Parfois même trop souvent. D’autre au contraire durent et perdurent. C’est le cas de l’Infiniti QX50. Cet utilitaire qu’on a d’abord connu sous le nom de EX35, puis de EX37 (avec l’avènement d’un nouveau moteur), a adopté ce nouveau vocable sans vraiment changer d’allure. Cela ne l’empêche pas d’avoir subi certains changements, dont certains dignes d’intérêt, avec l’arrivée de la version 2016.

CARROSSERIE

La silhouette de ce QX n’a quasiment pas changé depuis l’apparition de l’EX35, en décembre 2007. Cela ne l’empêche pas d’être toujours aussi séduisant, une qualité qui démontre la justesse de son design qui aura bientôt 10 ans. La refonte discrète effectuée pour le modèle 2016 lui a tout de même donné un empattement plus long (+80 mm) et une garde au sol rehaussée (+20 mm). Sa calandre a aussi subi quelques retouches esthétiques, de même que ses blocs optiques avant désormais munis des feux diurnes à DEL. Par contre, les blocs optiques arrière en goutte d’eau, qui combinent les feux de position et les feux des freins, n’ont guère changé. Pas plus d’ailleurs que les clignotants rectangulaires encastrés très bas (trop ?) dans le pare-chocs.

HABITACLE

L’intérieur évoque le luxe par les matériaux employés, la finition soignée et la dotation. L’écran tactile de 7 po du système d’infodivertissement paraît cependant petit à une époque où cet appareil occupe de plus en plus de place au centre du tableau de bord, surtout dans les véhicules de luxe. Il affiche, entre autres choses, les images de la caméra arrière ou de celles du système périmétrique Around View (une option). Le système de guidage par satellite aussi figure parmi les options. L’empattement allongé, par ailleurs, a permis d’augmenter le dégagement au niveau des jambes et des genoux pour les places arrière; un bienfait, confirmeront ceux qui ont connu les versions antérieures de ce véhicule. Quant au coffre modulable, la polyvalence qu’il procure au QX50 contribue assurément à sa popularité. Il rend ce véhicule nettement plus pratique qu’une berline, comme l’Infiniti Q50, qui partage sa plateforme. Cependant, ce coffre n’est pas des plus spacieux, du moins lorsqu’on replie les dossiers asymétriques de la banquette arrière. Dans cette condition, des utilitaires comme l’Acura RDX et le Lexus NX font mieux.

MÉCANIQUE

Du point de vue de sa mécanique, le QX50 est très proche de l’EX37 qui l’a précédé en 2013. Il a le même puissant moteur V6 de 3,7 L, qui produit toujours 325 ch et 267 lb-pi. Ce moteur de la famille VQ (le VQ37VHR pour les intimes) a d’ailleurs servi à plusieurs modèles de la marque depuis 2008. Le QX50 le partage même avec l’actuel QX70. Au Canada, Infiniti n’offre que des versions à quatre roues motrices de cet utilitaire, contrairement aux États-Unis où des versions à deux roues motrices (arrière) figurent également au catalogue. Cette décision stratégique paraît logique pour un marché comme le nôtre, où ce véhicule se vend en petit nombre. Cette transmission intégrale est de type réactif. Elle peut transmettre jusqu’à 50 % du couple moteur aux roues avant.

COMPORTEMENT

Le QX50 est un véhicule agréable à conduire malgré sa servodirection un peu lourde, même à basse vitesse. L’habitacle est superbement bien insonorisé et le V6 atmosphérique procure des accélérations linéaires et des reprises soutenues. La boîte automatique dispose d’un mode manuel qui favorise une conduite sportive. Il manque toutefois des palettes de changement de rapports fixées au volant. Dommage ! En outre, le comportement routier équilibré de ce QX se confirme par une répartition de masse efficace : 54 % à l’avant et 46 % à l’arrière. Le roulis est quasi inexistant et le freinage, assuré par des disques aux quatre roues, se module admirablement bien. La visibilité arrière demeure cependant médiocre en raison de la forme très courbée du toit, de la lunette courte et étroite et des montants arrière de toit massifs. Côté pratique, enfin, plus de vide-poches autour du poste de pilotage seraient bienvenus.

CONCLUSION

L’Infiniti QX50 est agréable à conduire et bien construit. La dotation des différentes versions nous semble adéquate, même celle de la version de base. Cependant, lorsque Nissan évoque un modèle ayant subi des changements drastiques, le qualificatif semble exagéré. Parlons plutôt d’une révolution tranquille. Très tranquille. D’ailleurs, Infiniti fera sûrement énormément plus de bruit avec son nouveau QX30 qu’avec ce QX50, qui tarde à être renouvelé, malgré sa silhouette élégante et unique.

FORCES

– Esthétique encore élégante

– Conduite très agréable

– Finition soignée

FAIBLESSES

– Visibilité arrière très limitée

– Volume maximal du coffre peu impressionnant