L’Annuel de l’automobile d’occasion
Jeep Cherokee (2012-2017)
Michel Crépault
Ah, mais quelle gueule! Enfin un VUS qui sort du lot. Bon, bien sûr, un design singulier comme celui du Cherokee polarise : on aime vraiment ou on déteste passionnément, mais au moins, les indifférents ne sont pas légion. D’ailleurs, si vous lisez ces lignes, vous appartenez sans doute au camp des disciples convaincus…
Au départ, le Cherokee ne renie pas la renommée de la marque en matière de capacités hors route. Mais il est offert en suffisamment de variantes pour satisfaire les besoins de tous les acheteurs du segment. Vous cherchez un véhicule journalier capable de tracter de légères charges ou de transporter le paquet volumineux occasionnel? La version de base à traction est tout indiquée.
Vous préférez davantage de luxe et l’assurance de pouvoir affronter les routes enneigées sans imaginer le pire? Un modèle mieux garni et doté de quatre roues motrices vous comblera. Vous êtes plutôt un coureur des bois qui n’a pas peur de continuer là où la route abandonne? Alors c’est le Trailhawk qu’il vous faut. Notez toutefois que le confort routier ressenti dans les autres versions prend aussitôt le bord…
Deux moteurs au menu : le 4-cylindres, parfaitement à l’aise en conduite de tous les jours, se montre un peu juste sous le capot des transmissions intégrales appelées à remorquer souvent (sa cote limite de 900 kilos le prouve d’ailleurs). Le V6, plus onctueux, confère du tonus à la conduite, mais boit plus à la pompe. Par contre, il permet de tirer jusqu’à 2000 kilos, ce qui surpasse de loin ses plus proches rivaux dans la catégorie, à savoir les Chevrolet Equinox, Ford Escape et Mitsubishi Outlander, qui sont cantonnés à quelque 1550 kilos.
L’habitacle du Cherokee séduit. Le coup d’œil est joli, les sièges, confortables, et les commandes, bien disposées. Si l’espace est plutôt restreint pour les passagers arrière, les sièges ont l’avantage d’être coulissants, ce qui permet de moduler l’aire de chargement de la soute, qui souffre néanmoins d’un seuil de chargement élevé.
Avant de finaliser votre choix, assurez-vous que les nombreux rappels ont été effectués sur le véhicule convoité et demandez un historique d’entretien. La boîte de vitesses à neuf rapports, pour une, n’a pas toujours bien servi son maître.
Les données essentielles
Indice de fiabilité : 3/5
Valeur de revente : 3/5
À SURVEILLER
• Boîte à neuf rapports, module électronique, différentiel.
RAPPELS (6)
- générateur de gaz du coussin gonflable de protection des genoux. (2017)
- les arbres de roues motrices avant pourraient présenter un défaut de fabrication relatif au durcissement du matériau. (2016)
- faisceau de câbles de la boîte de vitesses pourrait avoir été mal serti. (2014-2015)
- bouclier thermique du collecteur d’échappement. (2015)
- le module de commande du hayon pourrait se corroder (2015)
- gonflement accidentel de coussin gonflable lors d’une sortie de route. (2015)
Fiche d'identité
Indice de fiabilité 3/5
Valeur de revente 3/5
À SURVEILLER
Boîte à neuf rapports, module électronique, différentiel.
Fiche technique
L4 2,4 L SACT (2RM/4RM SPORT, NORTH, LIMITED, 4RM TRAILHAWK)
184 CH À 6400 TR/MIN | COUPLE 171 LB-PI À 4600 TR/MIN
TRANSMISSION AUTOMATIQUE À 9 RAPPORTS
CONSOMMATION (100 KM) 9,4 L (2RM), 10,6 L (4RM) (OCTANE 87)
V6 3,2 L SACT (2RM/4RM SPORT, NORTH, LIMITED, 4RM TRAILHAWK)
271 CH À 6500 TR/MIN | COUPLE 239 LB-PI À 4400 TR/MIN
TRANSMISSION AUTOMATIQUE À 9 RAPPORTS
CONSOMMATION (100 KM) 9,8 L (2RM), 10,2 L (4RM ACTIVE I), 11,2 L (4RM ACTIVE II)
(OCTANE 87)
VOLUME DU COFFRE 824 L, 1554 L (SIÈGES ABAISSÉS)