Jeep Commander (2008-2010)
Daniel Rufiange
Déjà trois ans que le Commander n’est plus parmi nous. En bout de piste, ce véhicule a été victime de sa propre configuration. Au fur et à mesure que les gros VUS ont été abandonnés par les amateurs au profit de produits plus urbains et civilisés, les constructeurs ont dû faire de même avec leurs propres bébés. Dans certains cas, on doit dire bon débarras. Dans celui du Commander aussi, mais pas pour les raisons que l’on pourrait croire.
Méconnu, le Commander n’est pas exempt de qualités. Il offre une conduite rassurante, un degré de confort étonnant et des capacités (remorquage, chargement, etc.) impressionnantes. On prend vraiment plaisir à le piloter surtout s’il est équipé du moteur V8 HEMI de 5,7 litres. Autrement, des versions plantées d’un V8 de 4,7 litres (2009) ainsi que d’un V6 de 3,7 litres (de 2008 à 2010) peuvent aussi être trouvées. Si le V8 fait le travail, les 210 chevaux proposés par le V6 se montrent bien timides en regard de la masse à mouvoir.
Au chapitre des moins, le Commander n’est pas le véhicule le plus agile qui soit. Aussi, la visibilité de l’intérieur est plutôt moyenne, résultante d’un design faisant usage d’immenses piliers tout autour du véhicule. À bord, malgré la taille du véhicule, l’espace pour les passagers pourrait être plus accueillant. À la troisième rangée, seuls des enfants trouvent leur aise. Enfin, vous le devinez, à la pompe, il n’y a rien de jojo. Qu’importe quelle mécanique lui est accouplée, il boit comme un trou.
Mais si ce n’était que de ça ! En effet, les choses se gâtent quand on jette un coup d’œil à l’historique de fiabilité du modèle. Les analyses réalisées par le réputé magazine Consumer Reports pour les modèles 2006 et 2007 font état d’un désastre de ce côté et le monstre n’est pas passé de zéro à héros au cours des années suivantes. C’est simple, outre le bloc-moteur, la boîte de vitesses et les freins, tout est à surveiller.
En conséquence, à moins qu’on vous en donne un, l’achat d’un Commander n’est peut-être pas la meilleure avenue qui soit. Dans le style, un Expedition de Ford vous donnera un meilleur rendement.
Les données essentielles
Indice de fiabilité : 2,5/5
Valeur de revente : 3/5
À SURVEILLER
Assemblage et finition.
RAPPELS (7) :
Inspection et remplacement, le cas échéant, des
étriers des freins avant (2008).
Inspection et remplacement, le cas échéant,
du module de commande de la colonne de
direction (2009).
Pose ou remplacement des goupilles de retenue de
la biellette du servofrein (2010).
Certains véhicules pourraient avoir été équipés lors
de leur construction d’un module Nodal d’allumage
sans fil dont le loquet à solénoïde est coincé (2010).
Sur certains véhicules à traction intégrale à prise
constante, le dispositif de commande de la boîte de
transfert pourrait faire défaut (2008-2010).
Rideau gonflable pourrait ne pas se positionner
adéquatement en se gonflant (2008-2010).
Certains véhicules comportent une barre d’écart de
route arrière mal fabriquée qui pourrait produire du
bruit et réduire la stabilité des véhicules (2010).
Fiche d'identité
Indice de fiabilité 2,5/5
Valeur de revente 3/5
À SURVEILLER
Assemblage et finition.
RAPPELS (7)
Inspection et remplacement, le cas échéant, des étriers des freins avant (2008).
Fiche technique
JEEP COMMANDER (2008-2011)
V6 3,7 L SACT (2008-2011)
210 CH À 5200 TR/MIN | COUPLE 235 LB-PI À 4000 TR/MIN
TRANSMISSION AUTOMATIQUE À 5 RAPPORTS
CONSOMMATION (100 KM) 12,7 L (OCTANE 87)
V8 4,7 L SACT (2008-2009)
235 CH (305 CH 2009) À 4500 TR/MIN | COUPLE 305 LB-PI À 3600 TR/MIN
TRANSMISSION AUTOMATIQUE À 5 RAPPORTS
CONSOMMATION (100 KM) 14,7 L (OCTANE 87)
V8 5,7 L ACC (2008-2011)
330 CH (357 CH 2009) À 5000 TR/MIN | COUPLE 375 LB-PI À 4000 TR/MIN
TRANSMISSION AUTOMATIQUE À 5 RAPPORTS
CONSOMMATION (100 KM) 16,2 L (OCTANE 89)
VOLUME DU COFFRE 212 L, 1940 (sièges abaissées)