Jeep Commander 2009 – 2011

Jeep Commander

Daniel Rufiange

La popularité des modèles Jeep a atteint, en 2014, un sommet inégalé alors que, pour la pre- mière fois de son histoire, la bannière a écoulé plus de un million de véhicules dans le monde. Sans se tromper, on peut affirmer que les modèles de la marque sont tous très connus… à quelques exceptions près. L’un d’eux n’a même jamais réussi à s’imposer au sein de la famille, si bien que sa carrière n’a duré que le temps d’une génération, soit de 2006 à 2010.

Cet anonymat est-il dû à la médiocrité du produit ? Pas entièrement. Sans être la huitième merveille du monde, le Commander avance de nombreuses qualités, et ceux à la recherche d’un gros utilitaire compétent y trouveront leur compte. Cependant, il y a une grosse tache à son dossier, et elle concerne son dossier de fiabilité. Un mot le décrit : atroce.

Sur la route, sans être agile, le Commander offre une conduite solide. Le confort n’a rien à envier aux produits similaires commercialisés ailleurs (GMC Yukon, Ford Expedition, etc.). Le moteur à choisir est le V8 HEMI de 5,7 litres qui réussit à mouvoir cette masse imposante sans effort. Il boit beaucoup, cependant. Autrement, vous pouvez vous rabattre sur des modèles équipés du V8 de 4,7 litres ou du V6 de 3,7 litres, mais ces deux dernières mécaniques sont moins bien adaptées à ce véhicule. Une boîte de vitesses automatique à 5 rapports a servi le Commander pendant ses années de commercialisation.

À bord, la qualité demeure très correcte, et l’assemblage est adéquat. L’espace est généreux à l’avant, acceptable à la deuxième rangée, mais exigu à l’arrière. En fait, seuls les jeunes enfants y seront à l’aise. Quant à la visibilité, elle est restreinte par l’immensité des piliers et des sièges de troisième rangée quand ils sont relevés.

Par conséquent, à moins d’en trouver un à un prix dérisoire, un petit regard ailleurs s’impose.

Les données essentielles

Fiabilité : 2,5/5

Valeur de revente : 3/5

À SURVEILLER

Assemblage et finition.

RAPPELS

Certains véhicules pourraient avoir été équipés lors de leur construction d’un module Nodal d’allumage sans fil dont le loquet à solénoïde est coincé. (2010)

Sur certains véhicules à traction intégrale à prise constante, le dispositif de commande de la boîte de transfert pourrait faire défaut. (2009-2010)

Sur certains véhicules non munis d’un toit ouvrant d’origine, le rideau gonflable pourrait ne pas se positionner adéquatement en se gonflant. (2009-2010)

Certains véhicules comportent une barre d’écart de route arrière mal fabriquée qui pourrait produire du bruit et réduire la stabilité des véhicules. (2010)