31 195$ à 35 195$
JEEP LIBERTY
Hors des bois, hors-la-loi ?
On ne lui rend pas la vie facile, au pauvre Liberty. Les plus objectifs d’entre nous lui reconnaissent d’emblée des qualités de coureur des bois mais, pour ce qui est du reste, on lui tape dessus sans ménagement.
Carrosserie Qui dit Jeep dit carré, et le Liberty ne prend pas de liberté à ce chapitre. Les stylistes l’ont découpé à la tronçonneuse, tandis que la calandre en barreaux de prison identifie la marque. Les phares sont étrangement entre deux : ronds comme il se doit mais encadrés géométriquement. Il n’est pas énorme, partageant en cela la plateforme du Dodge Nitro, et se mesurant à des collègues comme le FJ Cruiser ou le Grand Vitara. Il n’a pas l’air que solide, il l’est, comme le prouve un score parfait dans des tests de collision frontale. Son talon d’Achille se situerait sur les côtés. Les stylistes ont voulu faire original en offrant le Sky Slider, un très long toit ouvrant taillé dans une toile, comme un cabriolet, pour accentuer notre communion avec la Nature. En fait, la communion est si totale que tous les bruits, naturels ou pas, réussissent à se frayer un chemin même quand on roule capote fermée.
Habitacle Ce n’est pas l’équipement qui fait défaut au Liberty : de l’entrée sans clef à la radio satellite en passant par la connectivité Bluetooth et le volant inclinable, il nous promène au milieu d’une panoplie qui a d’ordinaire l’heur de plaire. Hélas, la décoration austère et les plastiques durs et vitement assemblés desservent mal les accessoires. La seule bonne note est redevable à la simplicité ergonomique, et je crois que ce n’était même pas réfléchi. Les places assises ont la permutation facile grâce au siège du passager avant qui se replie, tout comme la banquette arrière (60/40) plus ou moins confortable et dont l’accès est entravé par l’empiètement du passage des roues dans les portières. La lunette du hayon se soulève en solo pour accéder rapidement à la soute à bagages, au demeurant généreuse.
Mécanique Pour le moment, le V6 de 3,7 litres à simple arbre à cames en tête de 210 chevaux n’est pas vraiment à la hauteur (Chrysler a mis de côté le diesel lors de la refonte de 2008) en raison de sa rudesse, de sa paresse (rien en bas de 10 secondes) et de sa soif (rien en bas de 12 litres aux 100 kilomètres, malgré un dispositif qui coupe l’arrivée de carburant quand le véhicule décélère). Chrysler, si elle conserve le modèle, devra nous réserver un engin plus contemporain. La boîte de vitesses automatique à 4 rapports n’est pas non plus au pinacle de la modernité. La transmission intégrale : de série, le système Command-Trac utilise un boîtier de transfert qu’on active à la volée afin de choisir entre deux ou quatre roues motrices ou, même, la gamme basse, alors que le dispositif permanent Selec-Trac, offert en option, sélectionne lui-même le type de motricité qui convient dans les circonstances.
Comportement Le Liberty ne pourrait pas porter l’écusson Jeep s’il se débrouillait mal hors route. Qu’il se rassure, il peut le garder, son badge. Sa construction robuste, sa garde au sol élevée et une transmission peaufinée au fil des ans au sein de la famille Jeep lui permettent de se faufiler dans plusieurs endroits inhospitaliers. Il est même doté d’une assistance au départ en pente et d’un limiteur de vitesse en descente (actif en mode 4LO). Par ailleurs, il n’est pas manchot quand vient le temps de tracter (jusqu’à 2 268 kilos). Amenez-le maintenant sur l’autoroute et au centre-ville et il se transforme comme l’albatros sur la terre ferme. La direction est balourde, et le moteur, teigneux. Le roulis est prononcé dans les virages. Les places offrent un dégagement satisfaisant, mais leur confort est limité.
Conclusion On doit donc se rabattre sur les qualités tout-terrains du Liberty. Le problème, c’est que des rivaux les offrent aussi tout en proposant un comportement nettement plus civilisé en ville.
Forces
L’amateur de formes Jeep est servi
Aptitudes hors route indéniables
Équipement intéressant
Faiblesses
V6 et boîte de vitesses à moderniser et ça presse !
Comportement urbain qui laisse à désirer
Banquette spartiate
-30-
La cote Verte
MOTEUR
V6 DE 3,7 L
Consommation (100km) 11,9 l
Émissions polluantes CO2 5566 kg/an
Empreinte écologique
(nombre d?arbres à planter par année) 35
Indice d?octane 87
Autre motorisation non
Coût du carburant moyen par année 2420 $
Nombre de Litres par année 2420 l
Fiche d'identité
Versions Sport, North, Renegade, Limited
Roues motrices 4
Portières 5
Nombre de passagers 5
Première génération 2002
Génération actuelle 2008
Construction Toledo, Ohio, É.-U.
Sacs gonflables 4 (frontaux, rideaux latéraux)
Concurrence Dodge Nitro, Nissan Xterra, Toyota FJ Cruiser, Suzuki Grand Vitara, Kia Sorento
Fiche technique
MOTEUR
V6 3,7 l SACT, 210 ch à 5200 tr/min
Couple 235 lb-pi à 4000 tr/min
Transmission automatique à 4 rapports
0-100 km/h 10,2 s
Vitesse maximale 185 km/h
Autres Composantes
Sécurité active freins ABS, distribution électronique du freinage, assistance au freinage, antipatinage, contrôle de stabilité électronique
Suspension avant indépendante
Suspension arrière indépendante
Freins avant disques
Freins arrière disques
Direction à crémaillère assistée
Pneus Sport P225/75R16 North P235/70R16
Limited P235/65R17, P235/60R18 (en option)
Au quotidien
Prime d?assurance
25 ans 1900 à 2100 $
40 ans 1300 à 1500 $
60 ans 1000 à 1200 $
Collision frontale 5/5
Collision latérale 5/5
Ventes du modèle de l?an dernier
Au Québec 606 Au Canada: 3824
Dépréciation 58,4 %
Rappels (2005 à 2010) 8
Cote de fiabilité 2,5/5
Garantie générale 3 ans/60 000 km
Garantie motopropulseur 5 ans/100 000 km
Perforation 5 ans/160 000 km
Assistance routière 5 ans/100 000 km
Nombre de concessionnaires
Au Québec 93 Au Canada: 440
Nouveautés en 2011 Aucun changement majeur
Dimensions
Empattement 2694 mm
Longueur 4473 mm
Largeur 1857 mm
Hauteur 1810 mm
Poids 1947 kg
Diamètre de braquage 10,8 m
Coffre 714 l, 1724 l (sièges abaissés)
Réservoir de carburant 74 l
Capacité de remorquage 2268 kg
Transport et préparation
1400$