Jeep Wrangler 2012

Jeep Wrangler

Authentique

A-t-on vraiment besoin de présenter le Jeep Wrangler ? Malgré ses racines qui datent de l’époque des dinosaures, le Wrangler continue à défendre sa place en demeurant aussi authentique que possible tout en s’adaptant tranquillement au monde moderne.

Carrosserie

La meilleure chose qui ait pu arriver au Wrangler depuis le début du siècle est sans aucun doute l’arrivée du modèle Unlimited. Ses quatre portes lui confèrent un côté pratique indéniable, et, grâce à son empattement plus long, la tenue de route est aussi grandement avantagée. Qu’on préfère le format classique à deux portes ou la version Unlimited, le Jeep des Jeep est proposé en trois variantes principales : Sport, Sahara et Rubicon. Le modèle Sport est la version belle, bonne, pas chère et existe avec un minimum d’équipement. Le modèle Sahara se veut le plus urbain du groupe, tandis que le modèle Rubicon, avec ses gros pneus à crampons BFGoodrich, se révèle l’ultime machine hors route. Le toit souple vient de série sur toutes les versions, sauf le modèle Sahara qui reçoit de série le toit dur modulaire en trois parties. Les aventuriers du centre-ville peuvent aussi opter, dans le cas du Sahara, pour un toit dur de la même couleur que la carrosserie avec des fenêtres surdimensionnées.

Habitacle

Depuis 2011, et pour la toute première fois de son histoire, le Wrangler a droit à un habitacle quasi civilisé. Que les puristes respirent par le nez, Jeep n’a pas dilué pour autant l’expérience de conduite. La position de conduite est donc toujours aussi haute, le pare-brise, toujours aussi droit qu’un panneau de contreplaqué. Pour le reste, c’est du jamais vu dans un Wrangler. Le tableau de bord caresse des formes rondes et des finis souples au toucher. Le volant à trois branches est enrobé de cuir (sauf sur la version Sport) et incorpore les commandes principales de la chaîne audio et du régulateur de vitesse.

Mécanique

L’année 2012 marque l’arrivée d’un nouveau moteur V6 Pentastar de 3,6 litres de 283 chevaux, jumelé à une boîte de vitesses manuelle ou automatique, toutes deux à 6 rapports. Nous n’avons pu le tester avant d’aller sous presse, mais Chrysler semble convaincue qu’il peut mieux performer tout en consommant moins de carburant. Bien que je sois tout aussi convaincu des bienfaits de cette nouvelle mécanique, je ne peux m’empêcher de rêver d’une mécanique Diesel, comme le 2,8-litres qu’offre Jeep en Europe. Non seulement cette mécanique produit un couple de plus de 300 livres-pieds, mais elle consomme 13 % moins que le V6 de 3,8 litres à essence. Enfin, pour bien des propriétaires de Wrangler, le boîtier de transfert COMMAND-TRAC à deux gammes et à prise temporaire demeure l’atout essentiel du véhicule. Les vrais durs à cuire du hors-route peuvent même préférer le boîtier de transfert Rock-Trac du Rubicon et son rapport de base 4 : 1, jumelé au système de blocage avant et arrière Tru-Lok, la barre antiroulis avant à déconnexion électronique et les essieux rigides avant renforcés Dana 44.

Comportement

Dès qu’on s’assoit dans le Wrangler, on sait qu’on a affaire à quelque chose de différent. Au premier contact, le moteur gronde, le levier de vitesses tremble. On embraye le premier rapport comme dans un camion à 18 roues. Dès que le véhicule se met en mouvement, on se rend compte de la masse à déplacer ! Ça brasse, là-dedans. Mais on y prend goût. On se sent invincible. Même le cahot des rues de la ville de Montréal, digne d’un pays en guerre, ne fait plus peur. Et tant qu’on reste à l’intérieur des limites imposées, le comportement du Wrangler demeure viable. Tout de même, Chrysler a aussi pris soin de munir le Wrangler de divers systèmes de sécurité électroniques.

Conclusion

Mon Dieu que j’aime me promener en Jeep ! Le style, les cheveux au vent, l’absence de contravention… Même la tenue de route précaire et le confort de malaxeur ne me dérangent pas. Ça donne l’impression d’être en vie. En fait, la seule chose qui me déchire le cœur est la consommation de carburant, particulièrement en ville quand on tente de maintenir le rythme des autres automobilistes. Mais j’ai gardé la foi. Avec l’ensemble des améliorations apportées au Wrangler depuis les dernières années, il faut croire que Chrysler a bien l’intention de faire mûrir son Wrangler tout en prenant soin de ne pas s’éloigner de ses racines.

Plus

Style qui ne se démode pas

Habitacle réellement agréable

Ultime machine hors route

Moins

Consommation/pas de diesel

Confort d’un malaxeur

Décibels relativement élevés dans l’habitacle