Jeep Wrangler 2019

Jeep Wrangler

Toujours aussi légendaire

L’année 2018 aura été très importante pour le Jeep Wrangler. Son constructeur a non seulement remodelé d’un bout à l’autre son légendaire 4×4, mais il a également prolongé la vie du modèle sortant, simplement pour donner la chance aux mordus du modèle de mettre la main sur une édition certes âgée – elle est arrivée en 2007 –, mais toujours aussi compétente en conduite hors route.

Tour du propriétaire 80 %

La première chose qui saute aux yeux à la vue de ce nouveau Wrangler, c’est qu’il est identique au modèle dévoilé il y a plus d’une décennie déjà. Les différences sont subtiles, et les inconditionnels du 4×4 sauront où regarder pour comparer les deux générations du modèle, mais pour le reste, c’est du pareil au même. À l’avant, par exemple, la grille de calandre compte toujours sept fentes verticales, mais celles-ci adoptent une forme rectangulaire, tandis que les phares circulaires s’immiscent à l’intérieur des deux dernières fentes, un clin d’œil au modèle CJ d’antan. L’un des éléments les plus distinctifs de ce nouveau Wrangler se trouve dans les blocs optiques, qui proposent une signature circulaire aux DEL sur les livrées plus cossues. Sur les flancs, les designers ont intégré une arête qui traverse la caisse de l’arrière jusqu’à la base du pare-brise. Et puisque nous vivons à l’ère de l’économie de poids, la carrosserie du Wrangler est composée majoritairement d’aluminium à l’extérieur.

Vie à bord 75 %

Avec ce changement de génération, des améliorations à l’habitacle étaient attendues et, heureusement, c’est ce qui s’est produit. La planche de bord, surtout dans les livrées Sahara et Rubicon, est plus jolie que par le passé grâce à l’intégration de matériaux de meilleure qualité. Les concepteurs ont bien entendu travaillé à rendre l’expérience de divertissement plus conviviale, ce qui explique la multitude de tailles d’écrans tactiles disponibles. Ce n’est qu’un détail, mais le nouveau Wrangler comprend une colonne de direction ajustable en profondeur. La sellerie, de son côté, a été mieux rembourrée pour ce modèle, mais pour ceux qui rechercheraient un VUS confortable, le Wrangler est encore à éviter, même s’il est clair que des efforts ont été faits pour améliorer le confort général.

Technique 80 %

Jeep a déjà annoncé l’arrivée d’une mécanique turbodiesel au courant de 2019, tandis qu’une variante hybride rechargeable est également planifiée pour l’année modèle 2020. Pour le moment, toutefois, le Wrangler poursuit sa route avec le bon vieux V6 Pentastar qui peut être accouplé à une boîte manuelle à six rapports (un de plus que l’an dernier) ou une unité automatique à huit vitesses. Le constructeur ajoute également un moteur 4 cylindres turbo à l’équation, qui se fait moins gourmand à la pompe. En revanche, il ne peut être commandé avec la boîte de vitesses manuelle, l’automatique étant la seule option. Bien entendu, le Jeep Wrangler utilise une batterie de systèmes élaborés pour la conduite hors route.

Au volant 85 %

Les ingénieurs de Jeep ont réussi un doublé avec le Wrangler JL (nom de code de cette génération). Les capacités hors route sont supérieures à celles du modèle sortant, mais sur route, le nouveau modèle impressionne… pour un 4×4 s’entend! Au lancement du véhicule dans la région de Tucson, en Arizona, des habitués de conduite hors route avaient préparé un parcours assez corsé, et le Wrangler Rubicon n’a fait qu’une seule bouchée de ce chemin escarpé. Mais, comme la plupart des 4×4 immatriculés de nos jours, le Jeep Wrangler est surtout appelé à rouler sur le bitume, et à ce chapitre, l’ancienne livrée était assez rustique. La bonne nouvelle, c’est que le JL se fait beaucoup plus civilisé sur une route asphaltée. La suspension filtre beaucoup mieux les imperfections de la route, la direction communique un peu mieux (même si on a encore l’impression de conduire un Jeep) et la transparence de la boîte automatique est un atout indéniable. J’ai un faible pour le nouveau moteur turbo, plus doux et surtout riche en couple. Le V6 n’est pas à dédaigner non plus, mais il consomme plus à la pompe.

Conclusion 80 %

Le hic dans cette refonte, c’est le prix! Le nouveau Jeep Wrangler commande plusieurs milliers de dollars supplémentaires si on compare avec les livrées équivalentes de l’ancien modèle. Espérons que les rabais du constructeur viendront corriger en partie cette situation, car rouler en Wrangler n’aura jamais coûté aussi cher. Malgré tout, le nouveau 4×4 est mieux ficelé que l’ancien et, en plus, il n’a pas perdu de son caractère légendaire.

Forces

Look unique – Habitacle de meilleure qualité – Capacités hors route

Faiblesses

Visibilité arrière encore problématique – Sellerie encore dure – Pas de boîte manuelle avec le moteur 2,0 litres