Kia Amanti 2008

Kia Amanti 2008

Moins exubérante

Pour sa quatrième année sur le marché, le vaisseau amiral de Kia a acquis une certaine maturité. Déjà, l’an dernier, les stylistes avaient tempéré ses élans d’exubérance.

Carrosserie

Physiquement, l’Amanti nous revient sous les mêmes traits que l’an passé. Rappelons que Kia avait redessiné la calandre plutôt caricaturale de la première génération pour faire place à une grille moins imposante, un peu dans le style Mercedes, avec des phares mieux agencés. Les changements sont un peu plus évidents à l’arrière. Entièrement redessinés, les feux rappellent ceux de la Maserati Quattroporte. Du coup, c’est toute la ligne du coffre qui s’en trouve modifiée. Tout cela est bien maigre, direz-vous, mais ce n’est que la pointe de l’iceberg. Les véritables changements se font sentir derrière le volant.

Habitacle

Kia annonce aussi un traitement intérieur grandement amélioré, avec, notamment, un tableau de bord repensé, des matériaux plus cossus, l’arrivée de sièges chauffants et réfrigérants (offerts en option) ou encore un pédalier ajustable électriquement. Terminé, le style rococo un peu tarabiscoté. L’ajustement des sièges emprunte l’approche Mercedes avec toutes les commandes placées à l’intérieur de la portière: plus besoin de s’érafler les jointures pour trouver la bonne position de conduite. L’insonorisation est digne d’une berline de luxe, l’aspect confort est sans reproche et le soutien des sièges est en nette progression. Ce n’est pas encore le confort allemand ou suédois, mais l’Amanti tient très bien la route face à la concurrence américaine.

Mécanique

Sous le capot, le vieux V6 de 3,5 litres avec un bloc de fonte cède désormais sa place à un autre V6 de 3,8 litres. Ce moteur tout en aluminium (issu de la technologie Hyundai), qui se retrouve dans le Sorento et le Sedona, est plus léger de 122 kilos mais également beaucoup plus puissant: 264 chevaux au lieu de 195 et toujours accouplé à une boîte automatique à cinq rapports. Les performances en sont littéralement transformées: 7,5 secondes pour passer de 0 à 100 km/h (deux secondes de moins qu’auparavant) et une vitesse de pointe qui atteint à présent 230 km/h. Tout cela avec une consommation moins énergivore, soit 10,9 litres aux 100 km (-4,4 %). Du coup, ce bloc donne une fougue et une prestance toute nouvelles à l’Amanti.

Comportement

C’est sur la route qu’on peut noter la plus grande évolution de l’Amanti. Il n’est plus nécessaire d’ingurgiter une double dose de Gravol avant de prendre la route. Cette berline qui tanguait comme un pétrolier en haute mer un jour de tempête est désormais d’une stabilité surprenante. Les liaisons au sol ont été entièrement revues l’an dernier, avec notamment un système de suspension à contrôle électronique. Elle ne dédaigne plus les chemins en lacets et devient beaucoup plus agréable à conduire. Les 69 chevaux supplémentaires ne sont pas étrangers à ce nouvel aplomb sur la route. Les accélérations et les reprises autrefois pénibles et sans tonus se font maintenant sans hésitation. Par conséquent, l’Amanti peut très bien répondre, et même un peu plus, aux attentes de la clientèle de ce genre de berline.

Conclusion

Sous des dehors en apparence inchangés, Kia a consacré beaucoup d’effort à faire de l’Amanti une véritable berline de luxe et, comme pour tous ses produits, la marque coréenne ne manque pas une occasion de corriger le tir. La nouvelle cuvée de l’Amanti est toujours affublée d’une drôle de mine, mais sa conduite ne laisse plus de place à la blague. Pour 32 000 $, vous avez une véritable voiture de luxe, et pour 5 000 $ de plus, vous avez droit au groupe de luxe qui n’a rien à envier à ses concurrentes allemandes et japonaises. Kia travaille fort pour faire sa place et ses produits continuent de surprendre.

Forces

Tenue de route en nette progression

Puissance du moteur mieux adaptée

Confort à la hausse

Faiblesses

Silhouette discutable

Dépréciation élevée