Kia Cadenza 2015

Kia Cadenza

Grande berline, petit marché

Chez nous, la grande berline ne représente pas un marché très lucratif pour les constructeurs. Chez nos voisins du sud, c’est différent. Nous connaissons l’appétit des consommateurs américains pour le grand et le gros. Même si la voiture intermédiaire demeure la catégorie la plus en vogue aux États-Unis, il existe un marché pour satisfaire les automobilistes qui exigent encore plus d’espace et plus de confort. Chrysler, Ford et Toyota proposaient déjà un modèle, voici donc Kia qui entre dans la danse avec la Cadenza.

Carrosserie

Les interventions de Peter Schreyer ne passent pas inaperçues depuis son arrivée spectaculaire chez le constructeur sud-coréen. Il a fait sa marque avec la conception des Optima, Rio et Forte. Son coup de crayon se fait également sentir avec la Cadenza. Cette grande berline est superbe, sans doute plus boulotte et pataude que l’Optima, mais du reste très moderne. De belles roues de 18 pouces agrémentent la silhouette de la berline, de 19 pouces dans le cas d’une livrée Premium.

Habitacle

La conception des habitacles n’est pas en reste non plus chez Kia. Celui de la Cadenza est certes plus sobre (pour ne pas écrire pépère) que celui de l’Optima, mais il est fabriqué à partir de matériaux de bonne qualité. Fait surprenant, les sièges offrent un maintien remarquable pour une voiture de cette catégorie de même qu’un confort appréciable. La partie recouverte de similibois sur le volant nous rappelle l’âge vénérable de la clientèle ciblée par Kia. Mentionnons également que les occupants à l’arrière bénéficient de beaucoup d’espace pour les jambes. Si vous choisissez l’ensemble Premium, vous profiterez du volant chauffant, des sièges arrière chauffants, d’un toit panoramique à commande électrique, de sièges recouverts de cuir Nappa somptueux et d’un pare-soleil arrière.

Mécanique

Un seul bloc est offert sous le capot de la Cadenza : le V6 de 3,3 litres de 293 chevaux. Ce moteur est jumelé à une boîte de vitesses automatique à 6 rapports. Rien de bien malin à raconter au sujet de la mécanique proposée par les ingénieurs de Kia si ce n’est, sans doute, le fait que ce bloc profite d’une technologie à injection directe encore un peu mal maîtrisée. De fait, afin de réduire la consommation de carburant et d’augmenter l’efficacité de ses moteurs, cette façon de faire est dorénavant privilégiée chez le constructeur sud-coréen, mais les résultats ne semblent pas répondre aux attentes. Le moteur demeure rugueux lors de fortes accélérations (dans une moindre mesure que pour les 4-cylindres), et les changements de rapports manquent de souplesse. Il ne s’agit pas d’un grave problème, mais mentionnons simplement que vous retrouverez sans aucun doute plus de raffinement avec la mécanique proposée par les constructeurs japonais. De plus, retenons que la Cadenza profite d’une traction. Étant donné la puissance de ce moteur, vous ressentirez des effets de couple incommodants au volant si vous enfoncez l’accélérateur avec force.

Comportement

Nous devons user de prudence en évaluant une voiture de ce type. Il serait facile de condamner le caractère plutôt tranquille et nonchalant de ses prestations, mais nous devons avouer que le consommateur qui s’intéresse à la Cadenza n’est pas en quête d’une conduite sportive. Cette grande berline doit procurer deux éléments essentiels : l’espace et le confort. Bien entendu, elle devra également fournir tenue de route, douceur de roulement et caisse rigide. Mentionnons que la Cadenza se tire bien d’affaire, mais ses rivales en donnent autant sinon davantage. De fait, la Chrysler 300 offrira des prestations plus inspirées, tandis que la Toyota Avalon demeure une meilleure routière. Les ingénieurs de Kia auraient intérêt à revoir la direction qui manque de précision de même que la suspension qui travaille mal quand la chaussée est mauvaise.

Conclusion

Globalement, la Kia Cadenza représente un achat intéressant pour l’automobiliste qui apprécie le produit. En revanche, avec un budget qui dépasse les 40 000 $, nous pourrions considérer l’achat d’un véhicule de luxe fabriqué par un constructeur allemand. Les deux offres ne se comparent pas, mais les prix sont tout à fait comparables.

Points forts

Bel habitacle

Confort

Équipement

Points faibles

Prestations ordinaires

Suspension mal calibrée

Direction floue