Kia Cadenza 2020

Kia Cadenza

Nager à contre-courant

Il y a quelques années, Kia a entrepris la périlleuse aventure de vouloir se tailler une place dans le lucratif segment des berlines de luxe outrageusement dominé par les constructeurs allemands. Pour ce faire, deux modèles représentatifs : la Cadenza dans le segment des intermédiaires de luxe et la K900 dans les berlines pleine grandeur. Force est de constater que l’opération est à ce jour un cuisant échec. Entre 2017 et 2018, les ventes sont passées de 7600 à 4500 aux États-Unis et sont en chute libre en 2019. Pour le Canada, les ventes sont passées de 124 en 2017 à 83 pour l’ensemble du pays en 2018.

Tour du propriétaire 80 %

Avec nous depuis 2013, la Cadenza conserve son style effacé. Elle ne fait pas de vague (ce qui est peut-être une partie du problème). En 2019, Kia a abandonné sa version d’entrée de gamme (que personne n’achetait). La version Premium devient donc le nouveau point de départ. De cette manière, la Cadenza creuse un peu plus le fossé qui la sépare de l’Optima. Kia a aussi apporté quelques retouches mineures comme le rétroviseur à atténuation automatique, qui n’a plus de compas intégré, et le système d’avertisseur de sortie de voie de l’an dernier a été remplacé par une fonction plus sophistiquée d’aide au maintien de la voie. Mais essentiellement, le véhicule garde les mêmes caractéristiques physiques.

Vie à bord 80%

Semblable dans son format à la Stinger, la Cadenza a une vocation très différente. C’est une berline confortable, silencieuse et spacieuse qui convient aux longs trajets sur l’autoroute. Pour la somme déboursée, la Cadenza offre beaucoup d’équipement de luxe qui vous coûterait beaucoup plus dans une berline allemande. Vous obtenez par exemple de série un toit ouvrant, des rétroviseurs latéraux rabattables, un système de navigation, un écran tactile multimédia de huit pouces, une chaîne audio à 12 haut-parleurs, un réglage de la colonne de direction électrique et éclairage de l’ambiance intérieure, la détection des angles morts avec une alerte de trafic transversal arrière, un pare-soleil arrière à commande électrique, des volets d’intimité manuels, des sièges avant chauffants et ventilés avec siège conducteur à 12 réglages et extension du coussin de siège et des sièges arrière chauffants. La version Limited ajoute un régulateur de vitesse adaptatif, des roues de 19 pouces, des feux de route automatiques, un affichage tête haute, une recharge par induction, un frein de stationnement électrique et du cuir nappa. Vous avez en plus des aides à la conduite électronique supplémentaires en option.

Technique 75%

Le groupe motopropulseur se compose encore d’un V6 de 3,3 litres (290 chevaux), d’une boîte de vitesses automatique à huit rapports et d’une traction. Cette Cadenza se bat dans une catégorie de véhicules qui semble attirer moins d’attention chaque année alors que les consommateurs continuent d’être conquis par les multisegments et les VUS. Cette Cadenza n’a pas à rougir devant des concurrentes comme la Toyota Avalon, la Buick LaCrosse, la Chevrolet Impala. Mais ce segment de marché est sur la même liste que le béluga, c’est-à-dire en voie de disparition.

Au volant 70%

Ceux qui aiment l’espace, le confort et le silence de roulement seront bien servis avec la Cadenza. Le 6-cylindres fournit ce qu’il faut d’énergie pour faire avancer gracieusement la voiture et vous pourrez paisiblement faire une petite sieste à l’arrière sans être dérangé par les bruits extérieurs. C’est la voiture parfaite pour se taper de longues heures sur la route. Sa structure est aussi plus rigide que sur les modèles américains, donc le roulis est mieux contrôlé. L’Avalon de Toyota est probablement le modèle qui se comparerait le mieux avec cette Cadenza.

Conclusion 75 %

Force est d’admettre que cette Cadenza n’a pas de grands défauts. Elle évolue dans un segment difficile et doit faire face à beaucoup de préjugés. Il est beaucoup plus ardu pour une compagnie réputée pour ses modèles abordables de mettre en marché des voitures de luxe que pour une compagnie de luxe de vendre des véhicules plus abordables. Une Mercedes, même abordable, demeure une Mercedes avec le prestige qui l’entoure. Mais qui veut acheter un Kia à 50 000 $ ou 60 000 $. C’est encore le plus important obstacle à franchir, bien au-delà de la qualité intrinsèque du véhicule.

Forces

Habitacle spacieux et silencieux

Équipement complet pour le prix

Finition de qualité

Faiblesses

Catégorie en perte de vitesse

Aucune image de marque

Style qui manque de distinction