Kia Niro 2019

Kia Niro 2019

Un coup de circuit électrique

Le Niro connaît un véritable succès au sein de la gamme Kia. On peut en parler comme d’un coup de circuit de la part du constructeur, et avec l’apport des nouvelles versions 100 % électrique et hybride enfichable pour 2019, on pourra certainement dire dans quelques mois qu’il s’agit d’un coup de circuit électrique.

Tour du propriétaire : 80 %

Techniquement, le Niro est le jumeau de la Hyundai Ioniq. Toutefois, Kia a favorisé une approche semblable à celle d’un petit utilitaire sport urbain, alors que Hyundai a opté pour une concurrence directe à la Toyota Prius. Force est d’admettre que Kia semble avoir eu raison puisqu’il se vend trois Niro pour une Ioniq. Au-delà de sa configuration plus haute, on ne peut pas dire que le Niro réinvente la roue en matière de design. L’ensemble demeure assez sage, mais malgré tout efficace et assez passe-partout.

Alors que la nouvelle version hybride enfichable ressemble en tous points à l’hybride ordinaire, le modèle 100 % électrique y va de plusieurs améliorations esthétiques. Dans le lot, on redessine presque complètement la partie avant avec des projecteurs reconfigurés, un pare-chocs fermé plus stylisé et surtout des phares antibrouillard entièrement à DEL à la signature distinctive. À cela s’ajoutent des roues uniques à cette version et un bouclier arrière favorisant une plus faible résistance à l’air.

Vie à bord : 80 %

Kia ne s’est pas excitée lors du dessin de la planche de bord. C’est même assez conformiste considérant l’aspect sympathique du véhicule. On trouve une présentation générale agréable à l’œil, sans plus. Par contre, Kia est devenue maître dans l’art de l’ergonomie. Les commandes sont bien positionnées et faciles d’accès. Étant chez Kia, l’équipement de série se fait généreux à tous les niveaux. Encore une fois, considérant la vocation verte du Niro, on obtient de l’instrumentation une lecture facile de la gestion de l’énergie et de la pile. On peut aisément optimiser sa consommation en y prêtant attention.

Pour l’espace intérieur, il faut savoir que pour l’intégration des piles, que ce soit pour l’une ou l’autre des versions, on n’empiète pas dans la cabine. Conçues dès le départ pour recevoir des batteries, ces versions les intègrent toutes à même la plateforme. On conserve ainsi des dégagements amples pour toutes les positions. Pour le coffre, il demeure pratique et facile d’accès tout en libérant quelque 635 à 1789 litres.

Technique : 95 %

Ici, le Niro est fait pour impressionner. À l’exception de sa jumelle Ioniq, il est le seul véhicule sur le marché offrant trois motorisations dites alternatives, soit l’hybride standard, l’hybride enfichable et une variante 100 % électrique. Dans le cas de la première, la puissance se montre adéquate en fonction du segment. On obtient d’ailleurs une consommation facilement sous les cinq litres aux 100 km sans même faire attention. Puis on arrive avec les deux nouveautés de l’année, l’enfichable et l’électrique. La première reconduit le même 4-cylindres de 1,6 litre de 104 chevaux et 109 lb-pi, mais la capacité de la pile passe à 8,9 kWh, ce qui, combiné, donne 139 chevaux et 195 lb-pi. De cette manière, on peut faire sans essence quelque 40 km en mode EV. Vient ensuite l’EV, qui impressionne vraiment sur papier. On nous promet minimalement 383 km, soit exactement le même chiffre que la principale concurrente, la Chevrolet Bolt. Pour ce faire, on adopte une pile de 64 kWh. Bien évidemment, il faudra en faire l’essai pour vérifier la véracité de ces données techniques fournies par Kia, mais cela semble prometteur.

Au volant : 80 %

Le Niro n’est pas pensé dans l’optique d’exciter derrière son volant. Il n’en demeure pas moins que ce citadin est agréable à conduire et bien équilibré, l’avantage d’avoir été créé en fonction de l’intégration du poids des piles. La direction se montre assez précise, mais manque de communication avec le conducteur. Les suspensions vont dans le même sens. Sans histoire, elles offrent un niveau décent de confort tout en subissant la pression ajoutée des batteries, ce qui raffermit la sensation de rigidité. Par contre, les freins sont nettement moins impressionnants. Favorisant la récupération cinétique de l’énergie, ils donnent une impression constante de flottement tout en manquant sérieusement de fermeté. Sur ce point, le conducteur devra s’y faire et apprendre à moduler ses freinages. Finalement, déception pour nous au Canada, le Niro n’est pas et ne sera jamais disponible avec une transmission intégrale.

Conclusion

Quelle bonne idée de la part du groupe Hyundai/Kia d’offrir les Ioniq et Niro uniquement avec des motorisations alternatives. L’affirmation verte est consommée. Bien évidemment, avec l’arrivée de la version 100 % électrique, le marché aura une offre supplémentaire qui aura tout pour plaire. Reste maintenant à prouver toutes les affirmations de Kia dans la réalité.

Forces :

1. Choix de motorisations alternatives
2. 383 km en électrique?
3. Qualité générale du produit

Faiblesses :

1. Pas de transmission intégrale
2. Prix à déterminer de l’EV
3. Autonomie timide du PHEV