Kia Rio 2018

Kia Rio

Mission : revigorer le segment

Par Charles René

Les ventes de la Kia Rio ont fondu de moitié en 2016 lorsqu’on les compare avec le cumul de l’année 2014. N’allez cependant pas croire qu’il s’agit d’un phénomène isolé. Tous les grands acteurs de son segment vivent ce passage à sec. Même Mazda s’est retirée, se contentant de construire un modèle pour Toyota, la Yaris berline. C’est dans ce contexte que cette quatrième génération de la Rio arrive, porteuse d’un certain espoir.

Tour du propriétaire

Devenue depuis quelques années une référence en matière de design chez les constructeurs généralistes, Kia n’allait évidemment pas rester les bras croisés dans son cas. Comme auparavant, la Rio sera offerte autant en carrosserie berline qu’en version à cinq portières. Ce qu’on remarque d’entrée de jeu, c’est le meilleur équilibre des proportions sur cette mouture 2018. Les designers ont corrigé le tir en équilibrant les portions avant et arrière de la berline grâce au porte-à-faux arrière plus court. La livrée à cinq portes paraît encore plus dynamique, plus ramassée sur le profil. Lorsqu’on se transporte à l’avant, on découvre des formes plus anguleuses, moins bombées qu’auparavant, d’allure plus assumée. Les ailes en sont pour quelque chose, mais aussi la calandre en « nez de tigre », qui se marie mieux aux phares plus fins. C’est nettement plus moderne.

Vie à bord

Dans cette transition, la Rio a légèrement grossi. Les deux livrées gagnent ainsi 10 millimètres en empattement et 15 millimètres sur leur longueur totale. Ceci permet d’augmenter l’espace pour les jambes à l’avant et à l’arrière. Le tableau de bord a quant à lui été entièrement repensé. Il étale aussi dorénavant des buses uniquement verticales et présente des variations de textures plus prononcées. Il est aussi d’aspect plus horizontal. Comme beaucoup de constructeurs, Kia a décidé d’intégrer le système d’infodivertissement sur un écran séparé, donnant l’apparence d’un petit iPad de cinq et sept pouces selon le groupe d’options choisi. Comme c’est maintenant la norme, l’amarrage aux applications Android Auto et Apple CarPlay sera possible. La Rio deviendra également la première Kia au Canada à être offerte avec un système télématique qui permettra le diagnostic de certains problèmes à distance et de démarrer ou déverrouiller son véhicule à l’aide de son téléphone intelligent. Côté espace de chargement, la variante à hayon gagne 68 litres en volume (493 litres), alors que le coffre de la berline reste inchangé.

Technique

La Rio conserve ici la formule antérieure sur le plan mécanique : un seul moteur et deux boîtes de vitesses. Ainsi, le 4-cylindres de 1,6 litre atmosphérique et à injection directe revient légèrement retravaillé pour favoriser sa frugalité. Le constructeur coréen affirme qu’il montrera également plus de nervosité malgré une légère perte de puissance et de couple dans l’exercice (sept chevaux et quatre livres-pieds) pour 130 chevaux et 119 livres-pieds au final. Nous n’avons pas pu vérifier ces affirmations avec un essai, car au moment de mettre sous presse, la Rio n’avait pas été officiellement lancée. Kia s’est également gardée d’avancer des chiffres de consommation pour appuyer ses dires. Ils devraient cependant être assez près de la moyenne antérieure de 7,8 litres aux 100 kilomètres. Deux boîtes de vitesses demeurent par ailleurs au menu, manuelle et automatique à six rapports.

Au volant

Les dernières cuvées de la Rio ont adhéré à une philosophie de conception tendant légèrement plus vers le dynamisme que sa proche cousine chez Hyundai, l’Accent. Kia semble vouloir récidiver en ce sens avec un tout nouveau châssis comme matière de base. Le constructeur soutient avoir entièrement révisé la géométrie des éléments suspenseurs pour appuyer le confort et l’agilité de la sous-compacte. Son architecture à amortisseurs MacPherson à l’avant et à poutre de torsion à l’arrière demeure cependant la même qu’auparavant. Encore là, il faudra attendre la sortie du modèle pour pondérer les effets de ces améliorations.

Conclusion

Hormis certaines plaintes concernant la qualité de sa peinture, la génération précédente de la Rio a une bonne réputation sur le plan de la fiabilité. L’approche prudente de cette transition vers cette quatrième génération donne à penser que ce nouveau modèle devrait également afficher une bonne feuille de route à ce chapitre. L’amélioration sur le plan de l’équipement et la sophistication du design permettent aussi d’envisager une belle progression du modèle. Reste à voir à l’essai si le tout est cohérent.

Forces

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Faiblesses

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