Kia Rio 2020

Kia Rio / Kia Rio5

La (bonne) recette coréenne

Ça fait maintenant deux décennies que Kia perfectionne la recette de la sous-compacte idéale. Même si la Rio/Rio5 nous revient inchangée pour 2020, cette quatrième génération de petite coréenne poursuit avec son style distinctement européen, sa conduite pimentée et son excellent niveau d’équipement, le tout à un prix toujours très alléchant. 

Tour du propriétaire 85 %

Kia propose deux formats pour sa sous-compacte : une berline et une 5-portes à hayon. Et vous savez ce qui est intéressant? C’est qu’à 200 $ près, l’étiquette de départ pour les deux variantes coréennes est essentiellement la même.

Bien qu’elle constitue l’entrée de gamme chez Kia, la Rio/Rio5 ne lésine pas et inclut l’Intelligence UVO. Du coup, on peut contrôler certaines fonctions de sa voiture à partir de son cellulaire le démarrage à distance, la climatisation et les alertes d’entretien, par exemple. La sous-compacte bénéficie également de l’alerte précollision et du freinage automatique d’urgence, mais notez que ces deux dispositifs de sécurité ne sont livrés que pour la version EX Tech, soit la plus coûteuse des Rio.

Vie à bord 85 %

Pour une petite aussi abordable, la qualité de l’habitacle impressionne. Certes, on y trouve beaucoup de plastique, mais le tout est d’apparence solide et de bon goût. La disposition des commandes est par ailleurs bien pensée : lesdites commandes sont sans flafla, faciles à utiliser.

Laissez-nous vous poser la question : connaissez-vous beaucoup de sous-compactes sous les 17 000 $ offrant – de série! – le volant et les sièges avant chauffants? Pas nous. Un écran de cinq pouces et la communication Bluetooth sont aussi de la partie pour la Rio LX de base. Afin de se gâter avec la climatisation, il faut grimper dans la version LX+, tandis que pour accéder au CarPlay d’Apple et à l’Android Auto (alors jumelés à un écran de sept pouces), il faut choisir l’une ou l’autre des trois variantes EX. 

Maintenant, quossé ça donne en matière de dégagement intérieur? Les places avant sont relativement confortables et se comparent bien avec la concurrence. Les sièges sont fermes, d’un bon support latéral, mais le réglage lombaire brille par son absence. Vous êtes plus grand que la moyenne? Attention : si le volant s’ajuste en hauteur pour toutes les versions de la Rio, il ne le fait en profondeur que pour les variantes EX.

Sans surprise, à l’arrière, c’est plus serré pour les occupants, surtout aux têtes. Évidemment, la version à hayon dispose d’un coffre plus spacieux – l’écart est de presque 20 % avec la berline, ce qui est appréciable –, mais sachez que tant la 4-portes que la hatchback profitent de la banquette qui se rabat 60/40. 

Technique 75 %

Sous le capot de la Kia Rio, qu’un seul moteur offert, soit un 4-cylindres GDI (lire : injection directe) de 130 chevaux et 119 lb-pi. La boîte manuelle à six rapports constitue l’offre de base, tandis que celle automatique, également à six rapports, monte en option sur la Rio LX+, puis se fait de série pour toutes les Rio EX.

Qu’en est-il de la consommation de carburant pour cette coréenne? Même si elle est plus que raisonnable, elle est loin de dominer la catégorie; à ce sujet, la Rio est supplantée par plusieurs sous-compactes et même quelques compactes, à commencer par sa « grande » sœur la Kia Forte (lorsque munie de la boîte CVT).

Au volant 85 %

Parce que la Kia Rio arrive à faire beaucoup avec peu, c’est une belle surprise qui nous attend à son volant : malgré une puissance limitée, la citadine se faufile prestement à travers le chaos de la ville. Sa motorisation réagit vivement et sa boîte automatique ne peine pas à suivre le rythme.

Certes, la direction est un peu trop légère à notre goût, mais le comportement très agile rend le petit bolide quasiment amusant à piloter. En dépit d’une barre de torsion à l’arrière, les éléments suspenseurs sont capables d’encaisser le traitement que leur réservent nos routes.

Évidemment, mieux vaut ne pas se prendre pour Jacques Villeneuve et pousser un peu trop dans les virages parce qu’alors, le train avant se fait entendre. De même, les limites de la mécanique sont vite rejointes sur la grand-route. Mais reste que l’ensemble se montre sécuritaire et prévisible.

Conclusion 82,5 %

Dans le créneau qui nous concerne, je dois avouer une préférence pour la Honda Fit. Avec son habitacle plus polyvalent, sa consommation de carburant plus frugale et sa fiabilité implacable, la japonaise demeure mon point de référence.

Mais le fait est que l’an dernier, dans la Belle Province, Kia a écoulé deux fois plus de Rio qu’il ne s’est vendu de Honda Fit. Excellent rapport équipement-prix, très bonne formule dedans comme dehors… bref, on vous le disait en intro : Kia a su parfaire la recette de la sous-compacte idéale.

Forces 

Design européen 

Beaucoup d’équipements pour le prix 

Pas méchante à conduire 

Faiblesses 

Consommation de carburant perfectible

Absence de support lombaire  

Freinage automatique d’urgence sur une seule version