Kia Spectra 2006

KIA SPECTRA

Une bonne affaire

À force de jouer dans la cour des grands avec l’Amanti et le Sorento, Kia a su amasser une expertise qu’elle a transférée à sa petite Spectra. Il est juste dommage que le plaisir de conduite ne soit pas au rendez-vous…

CARROSSERIE

Deux configurations figurent au catalogue : berline et à hayon (cinq portes). Connue ailleurs sous le nom de Cerato, la compacte est assemblée en Corée du Sud, sur la même plateforme que la Hyundai Elantra.

Côté allure, on ne pourra reprocher à la Spectra de renier ses racines. Malgré une refonte en profondeur, la berline demeure anonyme, guère palpitante. Heureusement, la Spectra5 vient épicer la sauce.

HABITACLE

La Spectra est parmi les plus spacieuses de sa catégorie. Cinq adultes y prennent place de façon relativement confortable. Le coffre de la berline perd un peu au change, cependant : avec 345 litres, il offre moins qu’une Chevrolet Optra ou une Toyota Corolla. La banquette arrière, en configuration 60/40, se rabat aisément – mais pas tout à fait à plat.

Au tableau de bord, pas de fla-fla, que du pratico-pratique. Les matériaux sont bien choisis et bien assemblés, quoique le design intérieur de la berline soit peu inspirant. La donne est différente pour la Spectra5 : on a l’impression de se trouver à bord d’une japonaise. Les sièges sont confortables avec, en prime, un ajustement en hauteur et du support lombaire, côté conducteur. L’insonorisation est réellement une coche au-dessus de la moyenne. Le système audio avec lecteur CD et le volant inclinable sont de série.

MÉCANIQUE

C’est un moteur 4-cylindres de 2 litres qui se glisse sous le capot, où il produit 138 chevaux. Il est jumelé à une boîte manuelle à cinq rapports ou, en option, à l’automatique à quatre rapports. Les freins ont des disques aux quatre roues, sauf pour la version de base, qui doit se contenter de tambours à l’arrière. L’ABS n’est proposé que sur la version tout en haut de l’échelle. La direction est assistée, la suspension est indépendante à l’avant et à l’arrière et les roues de série font 15 pouces (16 pouces sur la Spectra5).

COMPORTEMENT

C’est dommage, mais la Spectra ne fait pas mentir les préjugés et se comporte comme une coréenne. Sa suspension s’écrase en virage (moins sur la Spectra5, qui profite d’ajustements plus fermes) et sa direction, beaucoup trop assistée, enlève toute impression de contrôle. La boîte automatique est honnête, alors que la manuelle se fait pâteuse, comme si tout allait lâcher si on la brusquait trop. On souhaiterait plus de « poigne »… La voiture est stable, mais elle a certes ses limites, côté puissance. Surtout, sa conduite n’est pas ce qu’il y a de plus inspirant. Ni en ville, ni ailleurs.

CONCLUSION

En somme, la Spectra est parfaite pour ceux qui, rationnels ou raisonnables, conduisent du point A au point B, sans demander des palpitations à chaque tour de roue. Ils seront heureux de l’espace intérieur offert (surtout à bord de la Spectra 5), de la petite consommation d’essence et de l’offre de cette garantie de Kia 5-5-5, l’une des plus généreuses de l’industrie. Ajoutez les changements d’huile à vie, tant que l’acheteur en demeure propriétaire, et vous avez un bon deal en main.

Forces :

L’un des habitacles les plus spacieux de la catégorie

Bon rapport qualité/prix

Garantie « 5-5-5 » et changements d’huile à vie…

Faiblesses :

Conduite peu inspirée

Lignes extérieures peu excitantes (berline)

Faible valeur de revente