Kia Sportage 2012

Kia Sportage 2012 

C’est beau, la maturité !

Incroyable le chemin parcouru par les produits coréens depuis 10 ans. Nous avons tous en mémoire les débuts difficiles de Hyundai chez nous. Diable, le Sportage de première génération était un véhicule atroce. Certains en sont restés marqués. Les préjugés ont la vie dure. Toutefois, il suffit de prendre le volant d’un produit récent du constructeur pour découvrir et apprécier les progrès réalisés. Mais à force d’encenser un produit, on en perd nos repères. En vérité, où se situe réellement la marque aujourd’hui ?

Carrosserie

Je ne serai certes pas le seul à citer le nom de Peter Schreyer dans le présent ouvrage. Ce transfuge d’Audi, à qui on a donné carte blanche pour doter Kia d’une image bien à elle, est en train de bouleverser les conventions. Redessiné l’an dernier, le Sportage fait désormais tourner les têtes, lui qui est décoré de lignes à la fois agressives et harmonieuses.

On peut toujours trouver cet utilitaire en configuration à deux ou à quatre roues motrices. Un choix doit ultimement être fait entre le prix et la praticité. Du reste, trois variantes sont proposées : LX, EX et EX-Luxe. On en retient que le rapport qualité/prix demeure excellent, peu importe la version.

Habitacle

Malgré les progrès gigantesques des dernières années, il faut prendre du recul pour analyser les choses objectivement. Autrement dit, une fois l’exaucement terminé, il faut comparer la qualité du produit, non pas avec ce que le constructeur faisait dans le passé, mais bien avec ce que fait la concurrence maintenant. Nuance.

L’habitacle du Sportage est, en général, de bonne qualité. Les sièges sont accueillants, mais le maintien latéral est trop moelleux. La qualité des matériaux utilisés pour revêtir la console et le tableau de bord varie entre très bonne et ordinaire. Le plastique à l’intérieur des portes s’érafle facilement. Enfin, la présentation visuelle demeure modeste, sans trop d’aspects tape-à-l’œil.

En contrepartie, le volant est un plaisir à manipuler et comprend toutes les commandes usuelles. Et en ce qui a trait à l’équipement de série, Kia est fidèle à sa réputation; ça demeure complet et impressionnant.

L’irritant majeur demeure la visibilité arrière. Un mot : atroce !

Mécanique

Un seul choix de moteur pour le Sportage, soit un 4-cylindres de 2,4 litres qui surprend par sa vigueur et sa souplesse. Pour ceux qui craignent que l’absence d’un moteur V6 nuise aux performances du Sportage, soyez rassurés; par moment, on a l’impression qu’un V6 loge entre les roues avant. Cependant, la capacité de remorquage du Sportage n’est que de 907 kilos. En conséquence, pour remorquer, c’est un Sorento qu’il vous faut. Le Sportage peut être livré avec une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, mais seulement avec la version de base LX et la traction.

Comportement

Voilà un autre élément où les progrès enregistrés par le constructeur peuvent être vérifiés de façon manifeste. La conduite du Sportage n’a rien de brouillon. La tenue de route est bonne, la solidité de la caisse est surprenante, et on demeure ravi des performances offertes par la motorisation, bien servie aussi par la boîte automatique à 6 rapports. La direction se montre plus ferme que jamais, mais elle souffre toujours d’un léger manque de précision, un problème chronique souvent rencontré chez les produits coréens. Surtout, on se réjouit d’une consommation moyenne de carburant oscillant autour des 9 litres aux 100 kilomètres. Voilà qui permet de respirer un peu. L’irritant majeur se situe au chapitre de la visibilité, grandement handicapée par le design de la partie arrière du véhicule. On ne pourra suffisamment vous répéter de bien placer vos rétroviseurs.

Conclusion

Avec le Sportage, Kia a fait un autre grand pas en avant. En fait, cessons de dire que le constructeur progresse. Il est arrivé à destination. La qualité de ses produits se compare avantageusement à ceux de la concurrence et, en prime, ces derniers profitent de l’une des meilleures garanties de l’industrie.

Forces

• Silhouette accrocheuse
• Moteur à 4 cylindres intéressant
• Consommation raisonnable
• Rapport qualité/prix convaincant

Faiblesses

• Quelques bruits de caisse
• Visibilité des trois quarts arrière
• Certains matériaux peu résistants