Kia Stinger 2018

Kia Stinger

Sortir de sa zone de confort

Benoit Charette

N.B » Pas de notes pour ce texte car personne n,a encore roulé le véhicule

On ne compte pas la Corée du Sud parmi les producteurs de voitures sport. Voici que Kia s’invite au défilé avec la Stinger. Il y a six ans, au Salon de l’auto de Détroit, la filiale de Hyundai présentait le prototype GT dessiné par le studio californien de la marque. Janvier 2017, c’est cette fois le studio de design de Francfort qui soumet, toujours au Salon de l’auto de Détroit, la version de production de la Stinger. Une grande berline sport qui a laissé les gens à la fois perplexes et ébahis.

Tour du propriétaire

La Stinger se présente sous les traits d’une grande berline. Elle fait 4,83 mètres de long (ce qui la place à seulement quelques centimètres de la Porsche Panamera) et elle est large de 1,83 mètre. Son empattement est généreux à 2,90 mètres et laisse de l’espace pour deux, voire trois passagers à l’arrière. Comme la marque veut faire la lutte à de véritables voitures sport, elle propose une version à roues motrices arrière comme chez BMW ou Porsche ou, en option, à transmission intégrale. Le designer Gregory Guillaume (que Kia a débauché de Volkswagen) dit s’être inspiré des grandes voitures GT de l’histoire pour le dessin de la Stinger. C’est vrai qu’elle a quelque chose d’italien à l’arrière et d’allemand dans le profil. Chose certaine, la ligne est harmonieuse. Il faut juste s’habituer à la provenance coréenne, qui est inhabituelle.

Vie à bord

L’ambiance à bord est typique d’une GT avec sièges généreux et confortables tant à l’avant qu’à l’arrière, où les passagers ont pratiquement assez d’espace pour se croiser les jambes. Vous aurez droit, bien entendu, aux aides à la conduite les plus récentes et vous pourrez bénéficier, à partir de la liste des options, d’un affichage tête haute, d’un système audio de chez Harman Kardon et des plus récentes innovations en matière de connectivité. L’ouverture automatique du couvercle de malle fait également partie de cette liste. Les matériaux sont de belle facture et l’agencement du tableau de bord est moderne. Il ne règne pas à bord le côté prestigieux des allemandes et j’avoue que l’écran qui trône au milieu de la planche de bord m’agace un peu beaucoup. Mais bon, il faut laisser la chance au coureur, prenons cela comme un bel effort pour une première tentative.

Technique

Vous aurez le choix de deux saveurs de mécanique quand la Stinger arrivera sur nos routes en décembre 2017. Vous avez en entrée de gamme le petit moteur à essence quatre cylindres de deux litres turbo de 255 chevaux, qui s’utilise uniquement avec les roues motrices arrière. Ensuite, il y a la version GT, qui contient le V6 3,3 litres Lambda double turbo de 365 chevaux et quatre roues motrices. Ce moteur est emprunté à la Genesis G80. Les deux moteurs sont reliés à une boîte automatique à huit rapports maison. Vous pouvez procéder aux changements des rapports manuellement grâce aux palettes sur le volant. L’Europe aura droit à un moteur diesel quatre cylindres de 2,2 litres turbo de 200 chevaux, qui ne viendra pas chez nous.

Au volant

Sans avoir pris le volant, nous savons que les données de base sont prometteuses. Au départ, la voiture est une propulsion (avec un différentiel à glissement limité mécanique en option). La version 4×4 privilégie la transmission du couple vers les roues arrière et le système est doté d’un contrôle de la variation active du couple qui envoie la puissance à la roue ayant le meilleur appui au sol. La suspension fait appel à des jambes McPherson à l’avant et à un essieu multibras à l’arrière. Sur les GT, l’amortissement est piloté électroniquement (Dynamic Stability Damping Control) et réglable selon quatre modes différents. La direction est de type à crémaillère à assistance électrique variable, tandis que le freinage est assuré par quatre disques ventilés, la Stinger GT étant dotée de freins Brembo à quatre pistons à l’avant et à deux pistons à l’arrière. La bonne nouvelle vient du fait que c’est à l’ancien responsable de la division M de BMW Albert Bierman que la dynamique du véhicule a été confiée. Bien hâte de voir ce que ça donne, mais les premières nouvelles sont prometteuses.

Conclusion

Voici une autre Kia qui va se vendre au prix d’une européenne de luxe. Un créneau où la marque a lamentablement échoué à de multiples reprises. Il faudra vraiment que la Stinger chavire le cœur des amateurs de GT pour justifier un investissement qui va sans doute avoisiner, sinon dépasser les 80 000 $ dans ses versions les plus cossues.

Forces

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Faiblesses

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