Lamborghini Aventador 2014

Lamborghini Aventador

Déjà couronnée de succès

Lamborghini célèbre en 2013 les 50 ans de la marque. Pour l’occasion, 100 exemplaires d’une version un peu spéciale de l’Aventador sont mis en vente sur la planète. Cette 50 Anniversario Edition possède en effet une lame avant plus proéminente, alors que la poupe adopte un diffuseur digne d’un bolide de compétition. La livrée jaune vif contrastant avec les rétroviseurs, jantes, bas de caisse et boucliers noirs, évite aussi toute confusion avec une autre Aventador normale. L’autre raison de célébrer : l’Aventador a atteint en moins de trois le cap des 2 000 exemplaires vendus, deux fois plus rapide que la défunte Murciélago qui avait mis six ans à atteindre ces chiffres.

Carrosserie

Inchangé depuis son lancement, l’Aventador est offerte en versions coupé et décapotable. Cette dernière version reprend essentiellement le style du coupé. Si votre passager ne peut vraiment plus supporter les courants d’air du modèle roadster, il peut se coiffer en un clin d’œil de son toit en carbone composé de deux parties légères (moins de 6 kilos chacune), facilement démontables, et qui s’entreposent au millimètre près dans le coffre avant. Mais alors… il prend vraiment tout le coffre, il n’y a même plus assez de place pour un maillot de bain qui entrera à peine dans le modèle coupé au demeurant. De toute manière, je ne connais pas un propriétaire d’Aventador qui sort un jour de pluie.

Habitacle

Nous l’avons souvent mentionné, mais l’arrivée d’Audi dans le portrait a tellement fait de bien à cette firme à tous les points de vue, mais spécialement à l’intérieur. Les habitacles bricolés qui étaient le lot de toutes les Lamborghini jusqu’au début des années 2000 a fait place à un univers de haute technologie. La porte en élytre demeure un incontournable, et son ouverture nous permet prendre place dans un siège très confortable. Il faut toutefois faire un peu de contorsion sur le modèle coupé pour loger sa tête sous le toit très bas. Une fois installé, on trouve rapidement une excellente position de conduite. L’instrumentation à 100 % numérique demande deux ou trois jours d’adaptation, mais on s’y fait assez rapidement. Le seul inconvénient, surtout sur le modèle décapotable est l’impossibilité de lire quoi que ce soit sur l’écran central quand le soleil frappe. Pour le reste, tout est là, de la climatisation automatique à la navigation en passant par l’énorme compte-tours directement devant le conducteur.

Mécanique

La mise en marche d’un moteur V12 est toujours un moment magique. Ici, pas de clé, un bouton de démarrage sous un gâchette rouge ajoute à la dramatique. Vous aurez l’impression de prendre les commandes d’un chasseur. Le V12 s’éveille tout d’un bloc et hurle de bonheur. Même arrêté, vous avez la chair de poule. Cette mécanique de 6,5 litres délivre 700 chevaux (720 pour l’édition 50^e anniversaire) à 8 250 tours par minute et s’adjoint les services d’une boîte de vitesses robotisée (ISR) à 7 rapports et à simple embrayage. C’est sans doute la seule déception de cette voiture. On se demande pourquoi Audi n’a pas installé à bord une boîte à double embrayage tellement plus rapide. Cette boîte ne convient pas du tout à la puissance sauvage de cette mécanique.

Comportement

Disons-le tout de suite, ceux qui aiment le confort seront mal servis. Cette voiture est ferme, très ferme ou très, très ferme. Son meilleur atout est sans l’ombre d’un doute sa transmission intégrale. Non seulement, elle ne nuit en rien au caractère sportif de l’Aventador, mais permet en plus d’harnacher une partie de sa puissance titanesque. Les énormes pneus contribuent aussi à garder la voiture bien plantée au sol. Le châssis en fibre de carbone est d’une rigidité exemplaire et garde la voiture dans le bon cap à tout coup. Pour ceux veulent épater la galerie, vous avez même un contrôle de lancement qui gère les décollages avec des freins en fibre de carbone inépuisables. Le V12 qui chante dans votre nuque est l’une des plus belles musiques du monde automobile. On peut passer des heures à relancer les gaz juste pour entendre son cri tribal.

Conclusion

Peu de voitures vous donnent le don d’invincibilité, l’Aventador en est une. La prise en main, la rigidité de la coque, la puissance sans fin du moteur font de vous le dernier maillon de la chaîne. Il y a toutefois un fort prix à payer pour loger à cette adresse.

Forces

Style unique
Puissance démesurée
Coque ultra rigide
Tenue de route sans faute

Faiblesses

Visibilité médiocre
Embrayage simple qui ne convient pas à la voiture
Maintien des sièges insuffisant
Pas de coffre et pas de rangement