Land Rover Freelander 2006

Land Rover Freelander

Mauvaise approche

Ceux qui veulent profiter du modèle actuel du Freelander devront faire vite. Selon des sources chez Ford, propriétaire de la marque, un nouveau modèle est prévu pour 2007. Il utilisera la même base que le futur XC50 de Volvo, c’est-à-dire la plateforme C1 de Ford – celle de la version européenne de la Focus. Le modèle SE3, qui se vend plutôt mal, ne sera pas reconduit. Il semble que Land Rover va revoir sa stratégie d’offrir un véhicule capable de franchir l’Everest en offrant même une version à deux roues motrices en 2008, un acte considéré comme une hérésie il n’y a pas si longtemps. Land Rover a probablement réalisé, un peu tard, que les gens recherchent plutôt le confort, la fiabilité et un bon prix, trois choses que ne possède pas le Freelander.

Carrosserie

Extérieurement, le Freelander se rapproche du Range Rover. Les phares à double optique ont le même regard. La grille de protection est intégrée aux boucliers avant et harmonisée à la couleur de la carrosserie avec, dans certains modèles, des antibrouillards intégrés. Les feux arrière haut placé sont faciles à voir pour les véhicules qui suivent. La protection des bas de caisse et des organes mécaniques a toujours été une priorité chez Land Rover et le Freelander ne fait pas exception. Ajoutez à cela les ailes en thermoplastique hyper résistant et vous avez un véritable tout-terrain entre les mains.

Habitacle

Après des débuts un peu laborieux en termes de présentation, Land Rover a refait ses devoirs, il y a deux ans, en présentant un habitacle inspiré des meilleurs crus de la famille. Si les sièges avant sont confortables, on ne peut en dire autant de la banquette arrière, qui donne des maux de dos. Il faut saluer quelques bonnes initiatives comme les grands porte-gobelets et les filets au plafond, qui sont disponibles pour les passagers à l’arrière et permettent de déposer une foule de petites choses sans qu’elles ne bougent. Toutefois, Land Rover n’a pas corrigé sa principale lacune, le hayon à l’arrière qui s’ouvre perpendiculairement à la rue. Si vous avez un véhicule derrière, cela devient quasi impossible d’avoir accès au coffre.

Mécanique

Pas de changement en 2006 : le même V6 2,5 litres officie sous le capot, avec une maigre puissance de 174 chevaux. Sur papier, cela peut sembler suffisant, mais pour traîner plus de 1 600 kilos, il faudra un minimum de 200 chevaux (ou 225 comme le X3 de BMW, rival avoué du Freelander).

Comportement

La randonnée est confortable, le silence de roulement digne d’un produit haut de gamme et la suspension va avaler tout ce que nos mauvaises routes auront à lui présenter. C’est d’un point de vue dynamique que le Freelander montre ses faiblesses. D’abord, le moteur manque d’entrain, en plus d’être affligé d’une transmission automatique paresseuse, qui semble fournir un effort suprême entre chaque changement de rapport.

Constamment dans les limbes, la direction collabore peu et les freins manquent de mordant. Bref, il est confortable, le petit Land Rover, mais il ne faut pas le brusquer. Le modèle sport, avec ses roues de 18 pouces, améliore un peu la tenue de route, mais si vous avez des gênes de conducteur, il faut aller directement chez BMW avec le X3. Si vous avez des instincts d’aventurier et désirez réellement attaquer les grands espaces vierges, là par contre, vous ne serez pas déçu.

Conclusion

Dans un segment de véhicule utilitaire à vocation urbaine, le Freelander offre des caractéristiques qui ne répondent pas aux besoins de la clientèle, à un prix qu’elle n’est pas prête à payer. Il faut revoir ses objectifs et réorienter son produit, sinon…

Forces

Silhouette élégante

Habitacle soigné

Confort de roulement

Exclusivité assurée

Faiblesses

Moteur et transmission paresseux

Freins spongieux

Hayon arrière mal conçu

Fiabilité précaire

Réputation en miettes