Land Rover Range Rover Velar 2018

L’Annuel de l’Automobile 2018

Range Rover Velar

Le chaînon manquant

Par Éric LeFrançois

Estimant qu’il y avait un vide à combler entre l’Evoque et le Sport, Range Rover ajoute le Velar à sa collection. Un véhicule qui illustre parfaitement la synergie nouvelle qui existe au sein du groupe JLR (Jaguar-Land Rover).

Tour du propriétaire (75 %)

Avant de détailler le nouveau venu, abordons d’abord la question de son nom de baptême : Velar. Celui-ci n’a rien à voir avec une certaine variété de cresson, mais rappelle plutôt les premiers tours de roue du prototype du premier Range Rover créé à la fin des années 60. Celui-ci devant passer inaperçu aux yeux de la presse et du public, il fut nommé Velar. En latin, le verbe velare signifie voiler ou cacher. Voilà pour l’anecdote. Le véhicule maintenant. Celui-ci reprend naturellement les codes esthétiques de la marque anglaise, mais dans un emballage plus fluide (Cx de 0,32) et plus tendu encore. À ce chapitre, mentionnons que la principale originalité de ce dessin : les poignées de porte affleurantes à la manière de la F-Type de Jaguar…

Vie à bord (80 %)

Campé sur d’imposants (et coûteux) pneus pouvant atteindre 22 pouces de diamètre, le Velar ouvre ses portes sur un habitacle où tradition et avant-gardisme s’entremêlent. Les traits du tableau de bord, par exemple, semblent familiers, mais ceux-ci ont été affinés pour mieux intégrer les technologies du XXI^e siècle. La manière dont l’écran central (il y en a un second) tactile et inclinable est enchâssé en est témoin. L’équipement affiche complet, avec l’affichage tête haute, le régulateur de vitesse intelligent ou encore les phares qui mêlent diodes matricielles et faisceau laser.

Pour accentuer ce virage vers le nouveau luxe, l’intérieur surprendra par son aspect lisse, débarrassé de tout bouton de commande, excepté les deux molettes rotatives de réglage de climatisation. C’est en effet le démarrage sans clef qui réveillera l’ensemble des instruments et des fonctions, jusque-là invisibles.

Les sièges de véritables fauteuils adoptent naturellement un cuir de grande qualité et ils deviennent chauffants, massants et ventilés, selon la déclinaison ou l’option cochée par l’acheteur. Le cuir recouvre également les contre-portes et le tableau de bord, alors que la colonne de direction se règle électriquement sur deux axes. En ce qui concerne les aides à la conduite, c’est à ce niveau de gamme qu’on trouve le régulateur de vitesse adaptatif, l’alerte de franchissement de ligne et le système de stationnement automatique.

Technique (75 %)

Comme la plupart des nouveaux modèles des marques Jaguar et Land Rover, le Velar repose sur une plate-forme modulaire (nom de code D7A) réalisée en grande partie en aluminium et empruntée au Jaguar F-Pace. Malgré le recours à cet alliage léger, le Velar reste assez lourd.

Fidèle à la réputation de son créateur, le Velar est doté de véritables capacités hors route. Le système Terrain Response 2 profite d’une kyrielle de modes adaptant le châssis et les assistances à la plupart des terrains. La suspension pneumatique veille à ce titre à offrir une parfaite aisance en toutes circonstances. Le constructeur annonce une garde au sol confortable (251 millimètres) et garantit des passages dans les gués d’une profondeur de 650 millimètres. Autre atout, le Velar est équipé de l’assistant de remorquage qui évite de tourner le volant lorsque l’on effectue une marche arrière.

Au volant (ND)

Au moment d’écrire ces lignes, le lancement de presse de ce véhicule n’avait pas encore eu lieu. Néanmoins, aucun des composants de ce modèle n’est inconnu. Au Canada, deux motorisations seront proposées au lancement de ce modèle. En entrée de gamme, on trouve le 4-cylindres deux litres Ingenium partagé avec Jaguar et les plus récents modèles Land Rover. Considérant le poids de ce véhicule, la puissance délivrée par ce moteur, cette motorisation apparaît un peu juste, même si elle est de loin la plus sobre proposée. L’acheteur traditionnel préférera bénéficier des 380 chevaux du V6 à essence. Provenant de chez Jaguar, cette motorisation suralimentée par compresseur annonce un 0 à 100 km/h en 5,7 secondes et une vitesse de pointe bridée à 250 km/h. Diesel ou essence, voilà l’unique choix, puisque ces deux mécaniques sont associées à la boîte de vitesses automatique à huit rapports conçue par l’équipementier allemand ZF.

Conclusion (75 %)

En raison de son modernisme, de ses dimensions généreuses et de ses performances, le Velar a des arguments convaincants face aux BMW X5, Mercedes GLE et Porsche Macan, ses cibles avouées. Mais le Velar risque d’abord et avant tout de faire beaucoup d’ombre au Range Rover Sport, qui prend ici un sérieux coup de vieux, pour reprendre une expression populaire.

Forces

Données insuffisantes

Faiblesses

Données insuffisantes