Lexus CT200h 2017

Lexus CT 200h

Une bonne recette fade

Daniel Rufiange

Le début de la prochaine année marquera le sixième anniversaire de l’arrivée de la CT 200h. En principe, 2017 sera le dernier tour de piste de cette voiture sous cette forme, mais la décision sur ce qui va suivre ne semble pas encore arrêtée. La réalité, c’est que le simple passage d’une génération à une autre ne suffira pas ici. Bien qu’elle ait été une excellente idée, la CT 200h ne fait pas courir les foules et sa popularité est en constant déclin depuis quelques années. Aux États-Unis, les ventes ont fondu de quelque 2000 unités en 2015 pour s’établir à 14 657. Le constat est similaire ici et dans le reste du Canada. Que nous dit dame rumeurs?

Tour du propriétaire

La CT revient inchangée pour 2017, mais ce n’est pas une mauvaise nouvelle. Voilà l’une des plus belles voitures à hayon sur le marché. Si cela devait être un avantage au Québec, où le hayon est roi, le fait qu’elle œuvre dans un créneau de luxe et que son prix de départ soit au-dessus de 30 000 $ lui nuit. Ça et le fait qu’elle ne soit proposée qu’avec une motorisation hybride. Voilà peut-être un premier indice quant à la suite des choses. La rumeur laisse croire que le modèle grossira en 2018, suffisamment pour aller jouer dans les platebandes de la Mercedes-Benz GLA et du BMW X1. Aussi, il ne serait pas uniquement question d’hybridité en ce qui le concerne. C’est à suivre de près. En attendant, les versions au catalogue (on en dénombre cinq), sont les mêmes que l’an dernier. Celle qui se démarque jouit de l’ensemble F Sport, qui accentue les traits de la calandre, propose un aileron arrière et avance des roues uniques.

Vie à bord

La présentation intérieure est jolie, sans plus. La CT n’a pas encore profité de l’approche qui a été réservée aux autres produits de la marque. Dommage. L’ergonomie, elle, est presque sans faille. Presque, oui, car le système de commande de l’écran d’information, géré par une sorte de souris d’ordinateur, est inutilement compliqué. Son imprécision ferait sacrer le Pape. À revoir, de grâce!

Quant à l’assemblage, c’est bien, mais on note de petites différences dans la qualité des matériaux entre la version de base et les unités plus garnies. Bref, il y a de la place à l’amélioration. Pour 2017, le changement concerne l’ajout d’une caméra de recul, visible au rétroviseur des livrées Base et Touring.

Technique

Depuis son arrivée sur le marché, la CT 200h n’a proposé qu’une seule mécanique, soit un 4-cylindres de 1,8 litre à cycle Atkinson qui œuvre de concert avec un moteur électrique. La puissance combinée des deux, 134 chevaux, ne permet aucun excès. Voilà le maillon faible de cette CT 200h. Qu’une version hybride modestement mécanisée soit offerte, ça va pour la Prius, mais que rien d’autre ne soit soumis dans le cas d’une Lexus, ça ne peut que nuire. Voilà pourquoi, lorsqu’on retourne à nos rumeurs, on entend parler d’une mécanique additionnelle pour ce produit lors de la refonte de 2018. Si Lexus veut qu’il concurrence les suggestions des rivaux allemands, elle devra emprunter cette voie.

Au volant

À la lecture de ce qui précède, vous aurez deviné que l’expérience au volant de la CT 200h n’est pas de nature à éveiller vos sens. Cela dit, le châssis est sain et Lexus a quand même pris le temps de raffermir les suspensions entre l’apparition du modèle et le moment présent. On peut donc conduire de façon sportive la CT, mais cela ne fait pas d’elle une sportive; nuance. Même avec l’ensemble F Sport, on est à court. Une boîte manuelle aiderait, mais on parle d’un pur fantasme ici.

Conclusion

Si la CT 200h est sur votre liste d’achat, une suggestion : regardez le marché de l’occasion. Vous éviterez du coup de payer trop cher pour un produit en fin de parcours, et considérant la fiabilité dudit produit, c’est tout comme si vous faisiez l’achat d’une version flambant neuve. Attendons de voir la suite.

Forces

• Style réussi
• Douceur de roulement
• Consommation (5,5 L aux 100 km)
• Fiabilité

Faiblesses

• Absence d’une deuxième motorisation
• Modèle en fin de parcours
• Système de contrôle multimédia à revoir