Lexus ES 2006

LEXUS ES330

L’âge de la retraite ?

Le « Petit Robert » définit ainsi le mot ennui : Impression de vide, de lassitude causée par le désoeuvrement, par une occupation monotone ou dépourvue d’intérêt. Les exemples cités par le dictionnaire n’incluent toutefois pas la Lexus ES330. Cette dernière pourrait toutefois figurer parmi les exemples d’autres occurrences. Car il s’agit, malgré tout, de l’une des meilleures berlines de luxe offertes sur le marché en termes de fiabilité, de qualité de finition et de confort, d’insonorisation …

CARROSSERIE

Cette étiquette peu élogieuse de « voiture ennuyante à regarder et à conduite », la division de luxe de Toyota, semble travailler à la changer. L’une des plus belles preuves, la RX330 revue et corrigée pour l’année-modèle 2004, ainsi que l’arrivée récentes des séries IS et GS qui affichent les futures couleurs de la marque. La berline intermédiaire de la famille Lexus continue sur sa lancée sans changement pour le millésime 2006. La ligne, même si elle manque d’originalité joue néanmoins dans les registres de la sobriété et de la fluidité, mais les dimensions demeurent moindres que la Toyota Avalon, et ce, sur tous les plans.

HABITACLE

Lexus se classe toujours en tête de liste des constructeurs qui proposent des habitacles exécutés avec soin et rigueur. Le choix des matériaux et leur assemblage traduisent l’essence même de la marque de prestige. À l’intérieur, le confort règne en maître, tant aux places avant que sur la banquette arrière. La position de conduite est facile à trouver – malgré l’absence de volant télescopique. Les commandes sont à portée de main, tandis que l’instrumentation est bien disposée et facile à lire.

L’équipement de série se révèle des plus exhaustifs : garnitures en noyer, habillage des sièges en cuir avec réglage électrique et mémoire, etc. Le prix de la voiture grimpe toutefois rapidement avec l’ajout des groupes d’options. À l’arrière, la banquette est confortable pour deux personnes, mais le dégagement pour la tête est limité pour les personnes de grande taille, surtout avec le toit ouvrant offert, en option. Le dégagement aux jambes est lui aussi un peu juste.

MÉCANIQUE

La ES330 trouve son énergie dans un V6 de 3,3 litres de 225 chevaux. À titre de comparaison, la Toyota Avalon, un peu moins lourde, fournit 280 chevaux et un couple supérieur. Avec la boîte automatique à cinq rapports de série, le tandem réagit avec onctuosité, mais on note une certaine lenteur, particulièrement au moment d’effectuer une manœuvre rapide, un dépassement par exemple. Une cavalerie mieux nantie et une boîte automatique plus rapide à réagir ajouteraient un peu plus de mordant à la ES, en plus de la rendre plus concurrentielle dans sa catégorie.

COMPORTEMENT

Les ingénieurs de Lexus ont façonné la suspension de la ES pour lui permettre de miser sur le confort. La berline s’amuse des imperfections des routes; en contrepartie, la tenue de route n’a rien de bien aiguisée. Le conducteur peut choisir entre le mode « confort » et « sport ». Ce dernier raffermit le réglage des suspensions pour donner une meilleure impression de maîtrise de la route. La direction ne transmet toutefois aucune sensation de la route additionnelle. Étrange sensation que de sentir une suspension ferme et un volant noyé dans la guimauve. Chose aussi étrange pour une voiture de ce prix : le système de contrôle de la traction est offert en option.

CONCLUSION

Les ventes de ES330 ne périclitent pas. Au contraire. Signe que la voiture plait et répond aux attentes d’acheteurs qui apprécient le confort et le raffinement d’une voiture signée Lexus. Acura et Infiniti attirent toutefois une plus forte proportion de clients. La ES330 serait-elle arrivée au tournant important de sa carrière ? Car même comparée à une Toyota Avalon, elle manque d’atouts concurrentiels.

FORCES

• Fiabilité
• Qualité de la finition
• Confort

FAIBLESSES

• Groupe motopropulseur à revoir
• Ligne trop semblable à une Toyota Camry
• Absence de contrôle de traction de série

NOUVEAUTÉS EN 2006

• Changements dans les appellations de groupes d’option