39 900$
Lexus ES 350
Rouler zen
Au sein de la gamme Lexus, le modèle ES a toujours été ma bête noire. Cette Camry déguisée en voiture de prestige m’a toujours laissé de glace et, franchement, je n’arrivais pas à comprendre comment on pouvait payer une dizaine de milliers de dollars de plus pour une carrosserie un peu moins banale – mais pas plus belle – sur laquelle on peut lire les lettres Lexus. Et pourtant, la nouvelle génération de ce modèle m’a agréablement surpris. Récit d’une réconciliation.
CARROSSERIE
De prime abord, je ne la trouvais pas plus attirante que ses devancières. Comme les autres Lexus, les berlines ES n’ont jamais été très gâtées par les stylistes de la marque. Trois générations plus tard, l’histoire se répète : la carrosserie pèche par excès de sobriété, au point d’être fade. Ceux et celles qui veulent adopter un profil bas seront servis : l’anonymat est garanti avec cette voiture qui se fond dans la masse des berlines intermédiaires.
HABITACLE
C’est nettement mieux à l’intérieur. L’environnement est plutôt zen, épuré, sans pour autant tomber dans l’austérité ou l’ascétisme. L’assemblage est irréprochable, comme toujours, mais le plastique bon marché de la planche de bord détonne avec le reste. Sinon, c’est impeccable sur toute la ligne : ergonomie, habitabilité, équipement de série… À l’avant, les sièges baquets sont très confortables, comme il se doit dans une voiture de luxe, et procurent un bon maintien latéral ainsi qu’un bon soutien lombaire. Vocation oblige, la banquette arrière est tout aussi confortable. Son dossier ne s’incline pas, mais au moins, on a pensé à une trappe pour les skis. Mentionnons en terminant l’insonorisation exceptionnelle, conformément à la réputation de la marque dans ce domaine.
MÉCANIQUE
Sous le capot, pas de surprise : on retrouve le V6 de la Camry, comme ç’a toujours été le cas depuis que la Lexus ES existe. Avec 272 chevaux et les roues motrices à l’avant, on pourrait craindre le pire pour l’effet de couple, mais celui-ci est imperceptible, ce qui est franchement impressionnant.
La douceur de ce moteur l’est tout autant; on ne parle plus de souplesse, ici, mais d’onctuosité. Il manque toutefois de mordant, de « oumph » à bas régime comme lors des reprises, mais c’est bien tout ce qu’on peut reprocher à ce V6 ultra doux et ultra silencieux. Très fluide, la nouvelle boîte de vitesses automatique à 6 rapports contribue grandement à cette douceur généralisée de la mécanique, en plus d’optimiser la consommation de carburant, très raisonnable.
COMPORTEMENT
La direction et les trains roulants ont été conçus dans la même optique, soit de façon à procurer la plus grande douceur de roulement possible. Encore une fois, c’est mission accomplie. La conduite sportive n’est pas le domaine où cette berline se sent le plus à l’aise, mais elle ne fera pas rire d’elle pour autant. Pour les montées d’adrénaline, il faudra regarder ailleurs, mais l’ES 350 inspire confiance, tant pour la tenue de route que pour la tenue de cap. Si vous êtes sur un parcours sinueux et si vous décidez d’augmenter le rythme, sachez cependant que le train avant est très sensible au mauvais revêtement. Le roulis est également moins prononcé, mieux maîtrisé que dans les anciennes ES. Résumons : je n’ai jamais conduit une ES aussi équilibrée.
CONCLUSION
Avis aux amateurs de voitures allemandes : la Lexus ES 350 n’est pas pour vous. Elle n’a pas l’aplomb d’une Mercedes ou d’une Audi, encore moins celui d’une BMW. Mais sa fiabilité la place dans une classe à part : depuis la création de cette marque, au début des années 90, elle se classe année après année au sommet des enquêtes de fiabilité. Quant au soi-disant manque de personnalité des Lexus et leur conduite aseptisée, ce qui est un défaut pour l’un peut devenir une qualité pour l’autre : les propriétaires de Lexus apprécient au plus haut point cette douceur omniprésente et l’ambiance feutrée qui règne à l’intérieur. Et contrairement aux propriétaires de voitures allemandes et suédoises, ils roulent la tête tranquille et sont traités avec respect par leur concessionnaire. Or, n’est-ce pas précisément ce qu’on recherche quand on se procure une voiture de luxe ?
Forces
Silence de roulement
Environnement Zen
Très bonne fiabilité
Faiblesses
Lignes et conduite qui manquent d’inspiration
Mécanique trop discrète
Fiche d'identité
version 350
roues motrices avant
portières 4
première génération 1991
génération actuelle 2007
construction tochigi, japon
sacs gonflables 8 (frontaux, latéraux avant,rideaux latéraux, aux genoux à l?avant)
concurrence acura tl, buick lucerne, cadillac cts, chrysler 300, hyundai azera, kia amanti,lincoln mkz, nissan maxima, toyota avalon,volkswagen passat
Fiche technique
moteur
v6 3,5 l dact 272 ch à 6200 tr/min
couple 254 lb-pi à 4700 tr/min
transmission automatique à 6 rapports avec mode manuel
0-100 km/h 7,3 s
vitesse maximale 220 km/h
consommation (100 km) 9,1 l (octane 87)
émissions de co2 4464 kg/an
litres par année 1860 l.
coût par an 2790$
carburant alternatif non
empreinte écologique 27 arbres
autres composantes
sécurité active freins abs, répartition électronique deforce de freinage, assistance au freinage,antipatinage, contrôle de stabilité électronique
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée
pneus p215/55r17
Au quotidien
prime d?assurance
25 ans 2300 à 2500 $
40 ans 1200 à 1400 $
60 ans 900 à 1100 $
collision frontale 5/5
collision latérale 5/5
ventes du modèle l?an dernier
au québec 658
au canada 4251
dépréciation (3 ans) 33,8%
rappels (2003 à 2008) aucun
cote de fiabilité 3/5
garantie générale 4 ans/80 000 km
garantie motopropulseur 6 ans/110 000 km
perforation 6 ans/kilométrage illimité
assistance routière 4 ans/kilométrage illimité
nombre de concessionnaires
au québec 5
au canada 28
nouveautés 2009 aucun changement majeur
Dimensions
empattement 2775 mm
longueur 4855 mm
largeur 1820 mm
hauteur 1450 mm
poids 1624 kg
diamètre de braquage 11,8 m
coffre 416 l
réservoir de carburant 70 l
Transport et préparation
1775$