Lexus GX-470 2010

Lexus GX470

Un dinosaure en pantoufle

Le Lexus GX 470 n’est plus d’actualité. En fait, Toyota aurait dû depuis longtemps le remplacer… ou carrément le faire disparaître.

Carrosserie

Sous la tôle du GX se dissimule plus ou moins bien un Toyota 4Runner qu’on a couronné de symboles Lexus. En raison d’un choix de couleurs discrètes, comme le taupe, le gris ou le noir, le GX flamboie autant qu’une éclipse solaire. Et on ne peut que dénigrer le coffre, qui s’ouvre non pas comme un hayon normal, mais de côté, comme une portière… ce qui peut devenir particulièrement irritant.

Habitacle

Ici aussi, il est temps pour Lexus de revoir le GX. Bien qu’on y trouve plus de bois et de cuir que dans le salon de M^me Marois, l’habitacle commence à montrer son âge. Le design se révèle banal, et on repassera pour l’aspect pratique. Les commutateurs ne sont pas toujours d’accès facile, et le groupe d’indicateurs rappelle celui d’une Camry d’il y a 10 ans. Enfin, le GX 470 peut accueillir quatre adultes très confortablement, plus trois autres occupants grâce à la troisième rangée de bancs, ce qui porte à huit occupants la capacité de transport du véhicule.

Mécanique

Le V8 de 4,7 litres du GX est muni de la distribution à calage variable intelligente (VVT-i) et nourri de soupe au poids (indice d’octane 87). Cette motorisation produit le couple nécessaire, tant pour les sorties au centre commercial que pour les gros travaux de remorquage. Comment gros ? Tenez-vous bien, le GX peut tirer jusqu’à 2948 kilos ! La boîte de vitesses à 5 rapports est la seule offerte au catalogue, tandis qu’un levier qu’on retrouve au centre de la console centrale contrôle le système à quatre roues motrices du GX. De plus, le véhicule est équipé d’une suspension variable adaptative qui se règle continuellement aux conditions de la route. Elle peut également être abaissée électroniquement de quatre centimètres afin de faciliter le chargement ou d’assurer un meilleur centre de gravité sur la route.

Comportement

Je me rappelle encore le lancement du GX 470 en 2002. Toyota Canada nous avait invités à tester les habiletés hors route de son véhicule sur un parcours inégal qui, à première vue, semblait défier les lois de la gravité. Le GX avait réussi à franchir tous les obstacles sans broncher. Pour mettre à l’épreuve la commande d’assistance en descente (DAC), Toyota nous avait même fait dévaler un gigantesque cratère au volant d’un GX tout neuf, juste pour nous montrer qu’on pouvait arriver en bas et traverser un lac confortablement assis dans les somptueux fauteuils en cuir. C’est le genre de gâterie qu’on croyait exclusive à Land Rover. Remarquez, c’était à l’époque où l’on se souciait autant de la consommation de carburant que de l’antigel utilisé. Car si je me meurs d’amour pour le GX capable d’attaquer un train de guerre et de se montrer douillet sur la route, les 15 litres ou plus de carburant qu’il absorbe tous les 100 kilomètres en ville me font tout bonnement mourir de peur. Également, le GX est monté sur un châssis à échelle et utilise un essieu arrière rigide, ce qui, parfois, compromet sérieusement son comportement. Ne vous en faites pas trop, cependant : le GX possède tous les éléments de sécurité nécessaires pour prévenir le pire, du contrôle de la stabilité à l’antipatinage actif, en passant par la répartition de la force du freinage.

Conclusion

Le GX ne se révèle pas vraiment une option logique, sauf peut-être, à la limite, dans l’occasion, auquel cas la qualité de sa construction pourrait jouer un rôle dans la prise de décision. Sinon, attendons de voir quel genre de méga utilitaire hybride de luxe Lexus nous proposera sous peu.

Plus :

Capacités tout-terrains

Espace

Luxe

Moins

Consommation exorbitante

Nouveau modèle à l’horizon

Comportement montrant son âge