Lexus LC 2020

Lexus LC

Beauté mobile

Au cas où vous ne l’auriez pas encore constaté, la division Lexus a trouvé son « mojo » il y a quelques années déjà – pour reprendre l’expression employée par Mike Myers dans les longs-métrages de la série Austin Powers – et le moins qu’on puisse dire, c’est que le design est à l’honneur avec le coupé LC. Comme c’est habituellement le cas avec les coupés de grand tourisme, la Lexus LC se veut davantage un aimant pour attirer les foules à l’intérieur des salles de montre qu’une imprimante à profits. Mais bon, si ce tour de force peut contribuer à gonfler les ventes de la marque, l’exercice en vaut la chandelle, n’est-ce pas?

Tour du propriétaire 90 %

Véritable prototype sur roues, la Lexus LC impressionne encore autant en 2020 malgré le fait que la voiture ait effectué ses premiers tours de roue en 2017. Pourtant, cette grille de calandre en forme de sablier est répandue à l’ensemble de la gamme et on peut affirmer la même chose à propos des feux de position arrière au design dramatique, mais le coupé LC, c’est bien plus que ça. Les roues en option de 21 pouces sont dignes de mention dans ce cas-ci, elles qui remplissent à merveille les arches de roues, à la manière d’une voiture-jouet. Peut-être est-ce aussi à cause des similitudes visuelles avec le prototype LF-LC dévoilé pour la première fois au Salon de Détroit en 2012, quoique la rareté du modèle sur nos routes joue aussi sur le degré d’excitation des passants à la vue de ce vaisseau amiral. Bref, cette Lexus de haut niveau fait encore tourner les têtes, ce qui constitue une bonne partie de sa mission.

Vie à bord 80 %

La Lexus LC – quelle que soit la livrée retenue – est rivée au sol. Il faut donc descendre pour prendre place à bord de ce cockpit conçu pour impressionner la galerie. Une fois bien assis à bord des baquets de la première rangée, on se rend compte qu’ils sont plus enveloppants que prévu; il y a un peu de « F » là-dessous! Oubliez tout de suite l’idée de transporter des occupants à la deuxième rangée, du moins sur une longue distance, car ceux-ci ne vous le pardonneront jamais. Évidemment, vu le prix exigé pour s’asseoir à bord de cette Lexus, la qualité des matériaux et de l’assemblage est à son apogée… pour un modèle Lexus! D’ailleurs, le choix ne manque pas pour habiller la LC de plusieurs coloris. La position de conduite est excellente, la vision arrière un peu moins, tandis que l’ergonomie de certaines commandes fait défaut. Ce qui est encore plus difficile à manier, c’est ce fameux pavé tactile : à l’arrêt, ça va, mais en roulant à haute vitesse, c’est de la pure folie!

Technique 75 %

En authentique GT, la LC 500 hérite d’une solution vieille comme le monde pour propulser les 1935 kilos du coupé, c’est-à-dire un bon vieux V8 atmosphérique. La LC 500 se voit aussi confier une boîte de vitesses automatique à 10 rapports qui s’occupe d’envoyer toute cette cavalerie au deuxième essieu. Pas de transmission intégrale compliquée ici, juste la recette idéale pour l’amateur de GT traditionnelle! Mais il existe une autre option, baptisée LC 500h, qui implique plutôt un moteur V6 jumelé avec la technologie hybride la plus avancée de la marque. Un coupé aussi séduisant mériterait un arrangement hybride rechargeable, mais bon, le constructeur n’en était pas là au moment d’écrire ces lignes.

Au volant 85 %

La tendance du moment m’obligerait à louanger la version hybride en raison de sa consommation de carburant plus raisonnable ou de l’étiquette de « voiture verte » qu’elle porte fièrement sur ses flancs avec cet écusson « HYBRID », mais il n’en est rien. Pas aussi engagée, la LC 500h est handicapée par toute cette technologie et n’arrive pas à captiver l’intérêt de son conducteur. Je n’ai d’autre choix que de recommander la LC 500 à moteur V8. La sonorité de ce bloc de 5,0 litres vaut à elle seule le détour et après quelques minutes à son volant, on se souvient pourquoi cette voiture existe. La LC 500 est une GT comme il ne s’en fait plus de nos jours.

Conclusion 75 %

La recette est peut-être vieillotte – si on omet la portion design de ce vaisseau sur roues –, dans le cas de la livrée LC 500, mais le résultat net est très satisfaisant pour celui qui tient le volant. Quant à la LC 500h, on reste un peu sur son appétit. Comme voiture phare, le coupé LC méritait une mécanique hybride rechargeable, une stratégie qui aurait fait de l’ombrage à une certaine BMW i8.

Forces

Design de prototype

Une vraie GT (LC 500)

Qualité de l’habitacle

Faiblesses

Modèle hybride moins pertinent

Pavé tactile toujours aussi problématique

Pas d’option hybride rechargeable