Lexus RX 2008

Lexus RX 350 et RX 400h

Le camion de la bourgeoise écolo

En 1999, Lexus a chamboulé l’univers des utilitaires sport avec le RX 300, un véhicule innovant qui a marqué le paysage automobile. Apparue en 2004, la deuxième génération de ce savant mélange de berline de luxe et d’utilitaire poursuit sa route dans une catégorie où il y a de plus en plus de joueurs. Rebaptisé RX 350 l’an dernier, avec l’arrivée d’un moteur plus gros, il est aussi offert en version hybride, le RX 400h.

CARROSSERIE

Si l’ancien RX 300 demeure un classique absolu, cette deuxième génération a adopté une robe dont l’élégance est encore plus consensuelle, même si elle manque peut-être un peu de mordant, ce qu’on remarque particulièrement lorsqu’on gare le véhicule à côté d’un BMW X5 ou d’un Infiniti FX35. Que la carrosserie du RX passe outre aux clichés machistes habituellement associés aux utilitaires sport n’est pas un hasard: harmonieuses et fluides, ses formes ont été dessinées spécifiquement pour plaire à une clientèle féminine.

HABITACLE

À bord, on est sans conteste chez Lexus: des matériaux fastueux, une finition irréprochable digne d’une berline de grand luxe et tous les raffinements technologiques imaginables vous entourent avec bienveillance. Le RX offre une position de conduite surélevée qui rassure tant de conducteurs. Les sièges avant proposent huit réglages assistés, mais on pourra leur reprocher leur manque de support. Comme il se doit, la console centrale coulissante est conçue pour accueillir les sacs à main de tout gabarit. Contrairement à son cousin, le Toyota Highlander, ce Lexus n’offre pas de troisième banquette, et la présence des batteries et du système de propulsion hybride du RX 400h lui fait perdre une centaine de litres de volume de chargement par rapport au RX 350.

MÉCANIQUE

Le RX 350 est muni d’un V6 de 3,5 litres jumelé à une boîte automatique à cinq rapports. Pour environ 10 000$ de plus, on peut s’offrir le RX 400h avec son système «hybride synergique» qui combine un V6 de 3,3 litres et des moteurs électriques disposés à l’avant et à l’arrière du véhicule. Les performances de cette motorisation sont théoriquement équivalentes à celles d’un V8 de 4,0 litres, alors que la consommation moyenne reste en deçà de 10 litres/100 km, tant sur la route qu’en ville. Le fonctionnement de ce système est extrêmement doux, et l’emploi d’une boîte continuellement variable (CVT), qui répartit la puissance de façon très linéaire, contribue aussi à cette impression de tapis volant que l’on a en conduisant un RX 400h. Bien entendu, puisqu’il s’agit d’un véhicule écolo, le moteur thermique est reconnu pour ses émissions polluantes ultrafaibles et pour son raffinement: il dispose de 24 soupapes actionnées par un système à calage variable «intelligent» (VVT-i).

COMPORTEMENT

Avec son insonorisation très efficace, le RX 350 roule dans un silence presque mortuaire. Le RX 400h peut, en plus, se déplacer silencieusement sur quelques centaines de mètres grâce à la seule puissance de ses moteurs électriques, avant que son onctueux moteur V6 ne démarre. En conduite plus soutenue, l’assistance électrique du moteur, presque indécelable, agit tel un turbo à batteries qui augmente la puissance sans affecter la consommation.

Malgré sa garde au sol élevée et une direction sur-assistée, le comportement routier est très sain. Le freinage déjà efficace voit sa performance améliorée par le système hybride qui récupère l’énergie cinétique pour recharger les batteries. Cependant, le freinage régénératif se désactive aux alentours de 5 km/h, ce qui provoque quelques à-coups et exige un peu d’adaptation.

CONCLUSION

Le RX évolue dans un créneau saturé où il peine un peu à se démarquer de ses nouveaux rivaux. La propulsion hybride du RX 400h, cette merveille de technologie, est cependant une exclusivité, qui se paie au prix fort.

FORCES

Finition impeccable

Insonorisation à toute épreuve

Consommation

Clientèle féminine ciblée

FAIBLESSES

Freinage non linéaire (400h)

Prix élevé

Clientèle féminine ciblée