54 350 à 77 950 $
L’Annuel de l’Automobile 2017
Éric LeFrançois
Lexus RX
Assise sur ses lauriers
Utilitaire de luxe cinq places le plus vendu au Québec, le RX a largement permis à Lexus d’acquérir ses lettres de noblesse et de s’imposer dans une catégorie où les constructeurs allemands ne manquent pas d’arguments. Depuis ses débuts en 1999, le RX s’est allongé, musclé (et, surtout, renchéri), pour mieux satisfaire sa clientèle. Hélas, faute d’avoir été profondément modifiée depuis ses débuts, la formule commence à vieillir.
Tour du propriétaire
La présentation générale reste flatteuse, plus masculine sans doute, et proche de celle de la génération précédente, mais la découpe arrière donne l’impression que le toit est suspendu à la manière de la Maxima de Nissan. Le style demeure une affaire de goût, mais l’important à retenir ici est le meilleur coefficient aérodynamique du RX, qui lui permet non seulement de fendre plus aisément l’air, mais aussi de créer un phénomène de succion à la chaussée pour améliorer sa stabilité aussi bien en ligne droite que dans les virages. Quant aux changements esthétiques, ils sont plus proches d’une simple remise en forme que d’un réel renouvellement et se limitent à une addition d’effets de mode plus ou moins rebattus qui, loin de donner un nouveau souffle au design RX, le compliquent et, en définitive, l’alourdissent.
Vie à bord
Comme il se doit, la « petite » dernière que fête Lexus en offre davantage que la précédente. Plus longue, cette quatrième génération du RX ne s’est toutefois pas alourdie. La sécurité passive en profite, mais aussi l’habitabilité aux places arrière, qui disposent merci à l’empattement allongé d’un espace élargi. Le coffre bénéficie également de la configuration du tout nouveau châssis et gagne un peu d’espace. L’acheteur sera davantage reconnaissant de la possibilité, maintenant, de l’ouvrir électriquement en posant le coude près de l’écusson Lexus plutôt que de se trouver en équilibre instable à balayer du pied le bas du pare-chocs, solution proposée par la concurrence.
Un peu plus encombrant mais plus confortable, le RX améliore l’ordinaire de ses occupants et son habitacle, un peu plus valorisant, se distingue, comme d’habitude, par sa qualité d’assemblage. Sur les modèles les plus huppés (de série sur la version hybride), on trouve un écran de navigation de 12,3 pouces facile à consulter. Il comporte une nouvelle interface, dans laquelle on navigue toujours à l’aide d’une « souris ».
Technique
S’il a su évoluer pour se porter au meilleur niveau, ce Lexus conserve une architecture inchangée. Celle-ci a simplement été renforcée pour en améliorer la rigidité et « calfeutrée » pour mieux repousser les décibels hors de l’habitacle. Certes, un RX n’a pas vocation à jouer les baroudeurs ni les sportifs. Le rouage à quatre roues motrices demeure le même, seules les aides à la conduite qui l’accompagnent (le contrôle de la stabilité notamment) ont été revisitées pour rendre leurs interventions plus fluides encore.
Au volant
La suspension, souvent critiquée pour son manque de rigueur, marque des points; sa tendance à « pomper » sur les chaussées inégales a été atténuée et la prise de roulis aussi. Cette remarque s’applique essentiellement à la suspension pilotée électroniquement, laquelle contient quatre niveaux de réglages. Peu importe lequel sera retenu, la direction, assistée, elle, demeure cependant artificielle. Tantôt trop lourde, tantôt trop légère. Quoique très sécurisante, la conduite du RX ne dégage pas autant d’assurance et, plus désolant encore, pas une once d’agrément. En contrepartie, le RX est agile et maniable dans la circulation.
La gamme des moteurs proposés lors du lancement commercial du RX ne présente pas de vraies surprises. On retrouve le V6 de 3,5 litres à essence et un dérivé hybride. Les deux motorisations gagnent en puissance et sont jumelées à une boîte automatique à 8 rapports. On regrette cependant que cette dernière ne duplique sa sélection de vitesses au volant que sur les versions F Sport.
Le gain de puissance n’est guère perceptible, mais la baisse de consommation l’est. Et en dépit de l’absence de certaines astuces comme la désactivation des cylindres , le RX consomme aisément moins de 11 litres aux 100 kilomètres. La version hybride notre préférée demeure la plus frugale et la plus véloce des deux.
Conclusion
Pour reprendre une expression chère aux entraîneurs de hockey, « il ne faut pas perdre le momentum »; on s’affaire donc à maintenir le RX en forme afin d’affronter une concurrence qui ne cesse de se renouveler. À défaut d’avoir été réinventé, le RX possède malgré tout de sérieuses chances de reprendre à l’Acura MDX son titre de modèle le plus vendu au Québec.
Pour
Finition soignée
Fiabilité éprouvée
Version hybride
Contre
Laxisme technique
Faible agrément de conduite
Direction molle
La cote Verte
moteur v6 de 3,5 l hybride ()
consommation (100 km) ville 7,7 l, route 8,2 l
consommation annuelle 1 360 l, 1 836 $
indice d'octane 91
émissions polluantes (co2) 3 128 kg/an
Fiche d'identité
version(s) 350 base, luxe, fsport, exécutif 450h base, exécutif, fsport, exécutif plus
transmission (s) 4
portières 5 places 5
première génération 1998
génération actuelle 2016
construction cambridge, ontario, canada et kyushu, japon
coussins gonflables 10 (frontaux, latéraux avant et arrière, genoux coucteur et passager, rideaux latéraux)
concurrence acura mdx, audi q7, bmw x5/x6, buick enclave, cadillac xt5, infiniti qx60/qx70, la rover lr4/range rover sport, lincoln mkt/mkx, maserati levante, mercedes-benz gle, porsche cayenne, volkswagen touareg, volvo xc90
Fiche technique
moteur(s)
(rx 350) v6 3,5 l dact à cycle atkinson
puissance 295 ch à 6 300 tr/min
couple 268 lb-pi à 4 700 tr/min
rapport poids /puissance: 6,8 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique adaptative à 8 rapports avec mode manuel et manettes au volant
performances 0-100 km/h:7,0 s
reprise 80-115 km/h 4,5 s
freinage 100-0 km/h 43,0 m
niveau sonore à 100 km/h bon
vitesse maximale 185 km/h (bridée)
consommation (100 km) ville 12,2 l, route 8,9 l (octane 87) annuelle 1 819 l, 2 183 $
émissions de co2 4 184 kg/an
(rx 450h) v6 3,5 l dact à cycle atkinson moteurs électriques
puissance 245 ch à 6 000 tr/min, 308 ch total maximum
couple 247 lb-pi à 4 600 tr/min
rapport poids /puissance: 7,0 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique adaptative à variation continue avec mode manuel
performances 0-100 km/h:7,3 s
reprise 80-115 km/h 4,7 s
freinage 100-0 km/h 43,9 m
niveau sonore à 100 km/h bon
vitesse maximale 185 km/h (bridée) autres composants
sécurité active (certains en option) freins abs, assistance au freinage, répartition électronique de la force de freinage, contrôle électronique de la stabilité, antipatinage, aide au freinage en cas d?activation simultanée de l?accélérateur et des freins, affichage tête haute, régulateur de vitesse adaptatif, avertisseurs d?impact imminent, de sortie de voie et d?obstacle latéral, essuie-glaces et phares adaptatifs
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante , adaptative sur f sport
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée électriquement
pneus 350 p235/65r18 450h/option 350 p235/55r20
Au quotidien
collision frontale
collision latérale
ventes du modèle l?an dernier
au québec 694 (-23,3%)
au canada 7 063 (-10,7%)
dépréciation (%) 21,7 (3 ans)
rappels (2011 à 2016) 5
cote de fiabilité
garanties et plus
garantie générale 4 ans/80 000 km
groupe motopropulseur 6 ans/110 000 km
composants système hybride 8ans/160 000 km
perforation 6 ans/kilométrage illimité
assistance routière 4 ans/kilométrage illimité
nombre de concessionnaires
au québec 7
au canada 38
nouveautés en 2017 nouvelle palette de couleurs
Dimensions
empattement 2 790 mm
longueur 4 890 mm
largeur 1 895 mm
hauteur 1 720 mm
poids 350 2 020 kg 450h 2 150 kg
diamètre de braquage 13,8 m
coffre 521 l, 1 594 l (sièges abaissés)
réservoir de carburant 350 72,5 l 450h 65 l
capacité de remorquage 1 588 kg
Transport et préparation
2045 $