42 300 à 50 800 $
Lincoln MKZ
All in
Daniel Rufiange
Vous connaissez l’expression All In qu’on lance vers la fin d’une partie de poker alors qu’on mise tout dans un ultime effort pour remporter le jackpot. Eh bien avec la MKZ, on a un peu droit à ce genre d’exercice. Lincoln, après avoir tout tenté pour la faire fonctionner, y va d’une ultime tentative en espérant pour le mieux. Le problème pour la bannière de luxe de Ford ne réside pas tant dans sa main que dans celle des autres. Ces dernières jouissent de quelques atouts qui handicapent le jeu de Lincoln. Au poker, quatre as vont toujours battre un roi. Ce dont Lincoln a besoin, c’est d’un cinquième as. Le problème, c’est que le temps joue contre elle. Les dernières rumeurs font même état de la disparition du modèle en 2019.
Tour du propriétaire 80 %
À la fin de l’été 2016, peu après la parution de l’Annuel 2017, Lincoln procédait au lancement d’une version retravaillée de sa MKZ. En fait, la firme brasse ses cartes depuis une année et dans le cas de la MKZ, elle devait faire quelque chose pour mousser les ventes. Pour l’instant, on a droit à cette nouvelle grille introduite l’an dernier, une pièce qui a pour objectif avoué de redéfinir l’image de la marque. Et cette image, elle est essentielle au succès de la bannière. La signature Lincoln n’a pas la force de celle de Mercedes-Benz, par exemple; c’est là-dessus qu’on travaille. À l’arrière, on a toujours droit à ce drôle de becquet. Ça a le mérite d’être différent, mais est-ce joli? Pas sûr.
Vie à bord 90 %
À l’intérieur, la recette est bonne. L’approche diffère, ne serait-ce que par l’absence du levier de sélection des rapports. Ces derniers, cachés derrière des boutons verticalement disposés le long de la console, sont faciles d’accès et leur manipulation est enfantine. Sur le plan des commandes, on a laissé tomber les commandes tactiles préconisées depuis quelques années au profit des bons vieux boutons. Bravo! En rafale, on trouve des sièges accueillants mais à court de soutien et d’ajustements au niveau de l’assise. L’espace est généreux partout, mais les plus grands trouveront le temps long à l’arrière; la ligne de toit ampute l’espace pour la tête. Parlant d’amputer, la visibilité arrière en prend pour son rhume lorsque le toit panoramique est ouvert. On a erré ici. Enfin, un bon mot pour la chaîne audio signée Revel, que l’on trouve sur les variantes plus huppées.
Technique 85 %
Trois mécaniques foncièrement distinctes sont proposées. Vous avez le choix entre un 4-cylindres de deux litres EcoBoost dans les versions de base. Vous pouvez aussi profiter d’un 4-cylindres de deux litres à cycle Atkinson avec la variante hybride. Puis, il y a cette livrée à moteur V6 de trois litres et 400 chevaux dont les prestations sont plutôt renversantes. Des boîtes de vitesses automatiques à six rapports se trouvent sur les variantes non hybrides alors que celle qui met l’accent sur l’économie de carburant jouit d’une boîte à variation continue. Pour la motricité, l’équation est simple : roues motrices avant avec la variante hybride, l’intégrale avec les autres.
Au volant 80 %
On a souvent tendance à comparer le rendement des berlines américaines avec celui de l’ascendance allemande. Que voulez-vous, ces dernières ont un je-ne-sais-quoi. À l’exercice, la MKZ tombe à court alors que son aplomb n’est pas aussi solide que celui de ses rivales germaniques. Cependant, la critique s’arrête là, car les prestations de la MKZ sont solides. Avec le mode Sport activé, notamment, vous découvrirez vos limites avant celles de la voiture. Avec la version à 400 chevaux, attachez vos tuques; c’en est décoiffant. Pour ce qui est du confort, la MKZ a conservé ses racines tout américaines. Au final, on peut se le dire : pour la MKZ, ce n’est plus un défaut d’être américaine.
Conclusion 80 %
La MKZ se vend à raison d’environ 1100 unités annuellement au Canada. Le bilan n’est pas plus reluisant aux États-Unis, où seulement 30 967 modèles ont trouvé preneur l’an dernier. Le bolide a du potentiel, mais les ventes ne sont pas au rendez-vous. Ses jours sont peut-être comptés.
Forces
- Nouvelle grille fort jolie
- Habitacle d’excellente qualité
- Niveau de confort sans reproche
- Variante hybride efficace
Faiblesses
- Un nom qui ne vend pas
- Places arrière peu invitantes pour les plus grands
- Visibilité amputée à l’ouverture du toit panoramique
- Faible valeur de revente
La cote Verte
moteur l4 de 2,0 l hybride (source lincoln et l'annuel)
consommation (100 km) ville 5,7 l route 6,2 l
consommation annuelle 1 037 l, 1 244 $
indice d'octane 87
émissions polluantes (co2) 2 385 kg/an
nouveautés en 2018 aucun changement majeur
Fiche d'identité
version(s) berline 4 portes 5 places 2av hybride sélect 500a, ultra 600a 4rm sélect 200a, ultra 300a
générations 1ère 2006 actuelle 2013
construction hermosillo, mexique
coussins gonflables 6 (frontaux, latéraux avant, rideaux latéraux) hybride 7 (ajout genoux coucteur) 2 ceintures gonflables arrière
concurrence catégorie luxe intermédiaire acura rlx, audi a6, audi a7, bmw série 5, cadillac cts, genesis g80, infiniti q70, jaguar xf, lexus gs, maserati ghibli, mercedes-benz classe e, volvo s90/v90
Fiche technique
moteur(s)
(sélect 500a, ultra 600a) l4 2,0 l dact à cycle atkinson moteur électrique
puissance 141 ch à 6 000 tr/min moteur électrique 118 ch (puissance: totale maximum 188 ch à 6 000 tr/min)
couple 129 lb-pi à 4 000 tr/min
rapport poids /puissance: 9,2 kg/ch
boite(s) de vitesses automatique à variation continue
performances 0 à 100 km/h 9,1 s
reprise 80-115 km/h 6,1 s
freinage 100-0 km/h 41,2 m
niveau sonore à 100 km/h excellent
vitesse maximale 195 km/h
(sélect 200a, ultra 300a) l4 2,0 l dact turbo
puissance 245 ch à 5 500 tr/min
couple 275 lb-pi à 3 000 tr/min
rapport poids /puissance: 6,7 kg/ch
boite(s) de vitesses automatique à 6 rapports avec mode manuel et manettes au volant
performances 0 à 100 km/h 7,2 s
reprise 80-115 km/h 4,8 s
freinage 100-0 km/h 38,5 m
niveau sonore à 100 km/h excellent
vitesse maximale 205 km/h
consommation (100 km) ville 11,8 l route 8,4 l (octane 91) annuelle 1 751 l, 2 364 $
émissions de co2 4 027 kg/an
(ultra 300a) v6 3,0 l dact biturbo
puissance 400 ch à 5 500 tr/min
couple 400 lb-pi à 2 750 tr/min
rapport poids /puissance: 5,5 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique à 6 rapports avec mode manuel et manettes au volant
perfromances 0-100 km/h 5,8 s
vitesse maximale 220 km/h
consommation (100 km) ville 14,0 l route 9,2 l (octane 91) annuelle 2 023 l, 2 731 $
émissions de co2 4 653 kg/an autres composants
sécurité active additionnelle (certains en option) régulateur de vitesse adaptatif avec fonction arrêt-départ, avertisseur de sortie de voie et aide au maintien de voie, avertisseur collision imminente et détection de piétons avec freinage autonome, avertisseur d?obstacle latéral
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante à amortissement adaptatif
freins avant disques
freins arrière disques, à récupération d'énergie sur hybride
direction à crémaillère, assistée électriquement
pneus 2.0/hybride p245/45r18 3.0/ option 2.0 et hybride p245/40r19
Au quotidien
collision frontale 4/5 latérale 5/5
ventes en 2016 au québec 232 (-17,1%)
au canada 1 120 (-0,9%)
dépréciation (%) 35,8 (3 ans)
rappels (2012) 1 (2013 à 2017) 12
cote de fiabilité 2,5/5
connectivité et multimédia (certains en option et/ou peuvent requérir un abonnement) , audio sync 3,siriusxm, bluetooth diffusion en continu, reconnaissance vocale, prises usb navigation/internet sync 3 navigation, reconnaissance vocale connexion téléphonique sync 3, siri eyes free, prise en charge de messages texte
Dimensions
empattement 2 850 mm
longueur 4 925 mm
largeur 1 864 mm, 2 116 mm (incl. rétro.)
hauteur 1 476 mm
poids 2.0 1 620 kg 3.7 1 650 kg hybride 1 736 kg
diamètre de braquage 11,6 m
coffre 436 l hybride 314 l
réservoir de carburant 2.0 63 l 3.7 66 l hybride 51 l
capacité de remorquage 454 kg hybride non recommaé
capacité de la batterie (hybride) 1,4 kwh
Transport et préparation
2000 $