Lincoln Town Car 2006

Lincoln Town car

Le bœuf est lent, mais la terre est patiente

Vous savez ce que l’on dit à propos des modes, elles sont cycliques. Si vous gardez vos vêtements assez longtemps, ils reviendront à la mode. La même chose risque d’arriver avec la Lincoln Town car. Construite avant tout pour les flottes de limousine commerciale, cette berline est conçue avec le passager en tête (celui qui prend place à l’arrière). Et pour avoir discuté avec nombres de chauffeurs de Town car aux fils des ans, tous m’ont affirmé qu’elle est beaucoup plus durable que n’importe quelle Cadillac et le coût en réparations sont minimes. Bref, elle ne brise jamais.

Carrosserie

Cette grande berline a l’allure formelle des choses surfaites. Pour être vraiment « kitch », il ne faut pas omettre la grille chromée qui se marie à merveille avec les roues de 17 pouces (chromées elles aussi) sur le modèle Signature. Comme l’an dernier il y a trois choix qui s’offrent aux consommateurs : une version Signature en modèle régulier ou allongée et une version Designer. L’empattement de la version L est plus long de 15 centimètres et offre un espace caverneux pour les passagers à l’arrière. Le coffre très profond est toutefois mal conçu avec une partie très profonde au milieu et des rebords tarabiscotés qui empêchent très souvent de loger les objets plus longs.

Habitacle

Deux mots pour qualifier l’intérieur : spacieux et conservateur. Vous avez l’impression en arrivant dans la voiture de mettre les pieds au Mount Stephan Club de Westmount. Les couleurs sombres, le cuir en abondance et des sièges profonds et moelleux, vous voyez le genre. Nous l’avons dit en introduction, cette voiture est conçue pour les gens qui prennent place à l’arrière. D’ailleurs dans la version allongée, les clients assis derrière profitent d’une foule de petites attentions comme un contrôle pour la climatisation ou le chauffage, le contrôle de la radio, une large console centrale qui sert d’appui-bras et d’espace de rangement, deux prises de 12 volts (cellulaire et portable) et en option, les sièges arrière chauffants. Toutes les versions profitent également du « Personnal Safety System » de Ford qui contrôle de manière « intelligente » le déploiement des coussins gonflables en fonction du poids des occupants à l’avant et la tension appropriée aux ceintures de sécurité.

Mécanique

Sans être aussi véloce que le moteur Northstar d’une Cadillac DTS, le V8 4,6 litres de 239 chevaux de la Town car a le mérite d’être plus résistant aux fils des années. Reconnu pour sa simplicité de conception, il est aussi facile et peu coûteux à réparer. Ce qui explique, selon les chauffeurs de limousine, pourquoi il y a beaucoup plus de Lincoln que de Cadillac chez les compagnies de limousines. Ford avait parlé d’introduire une nouvelle transmission à six rapports en 2006, mais il semble que la boîte à quatre rapports est encore et toujours la seule disponible.

Comportement

Conduire ce genre de véhicule implique une certaine ouverture d’esprit. Il faut rayer de son vocabulaire les expressions comme : tenue de route sportive et direction précise. Même si Lincoln a revu la suspension de la Town Car en 2003, la voiture demeure un salon mobile qui doit voir au confort des passagers. La conduite n’est pas désagréable, elle est moelleuse, coussinée et la direction est légère. Les grandes étendues de bitume constituent une terre de prédilection pour de genre de voiture

Conclusion

Peu populaire auprès du grand public, c’est un véhicule à vocation commerciale qui fait le bonheur des compagnies de limousine en raison de son endurance à encaisser des centaines de milliers de kilomètres par année sans broncher. Donc si la durabilité est bonne, c’est bon signe, mais il faut aussi savoir que la dépréciation est astronomique. La meilleure solution serait peut-être de regarder un modèle de trois ans et vous épargnerez plus de la moitié de la facture.

Forces

Beaucoup d’espace partout

Mécanique endurante

Excellent confort

Faiblesses

Forte dépréciation

Conception surannée

Direction floue