Lincoln Town car 2007

Lincoln Town Car

Le respect de la tradition

Quand j’étais jeune, mon père était un maniaque de voitures. Encore aujourd’hui, il ne peut s’empêcher de se retourner dès qu’il voit un bolide un peu fringant, et s’est même procuré une Mustang décapotable rouge. Même mon grand père adore les véhicules en tout genre, et à 70 ans bien sonnés, il continue lui aussi d’apprécier le plaisir de conduite, et toutes les émotions que cela procure. Ce qui explique sans aucun doute pourquoi je suis rapidement devenu moi-même un passionné de la conduite. Dans une famille de passionné, on se demande à quoi sert une Lincoln. Puis, je me suis dit que ma famille n’était peut-être pas une référence, et pour les retraités, la priorité c’est de se rendre à destination de la façon la plus confortable possible Exactement comme la Town Car le propose.

Carrosserie

Si je voulais faire une blague de mauvais goût je vous dirais que je suis incapable de dire si la carrosserie de la Town Car a changé depuis sa création. C’est vrai, on a modernisé quelques angles, et raffermi quelques arêtes, mais dans l’ensemble, elle a conservé sa silhouette très conservatrice, aux dimensions généreuses qui nous ramènent un peu aux anciennes voitures américaines de notre enfance. Elle fait partie de ses modèles qui semblent immuables, dont la ligne intemporelle fait partie de notre quotidien.

Habitacle

Même à l’intérieur, ce sont les dimensions qui retiennent l’attention. À l’avant comme à l’arrière, les passagers ont un dégagement bien au-delà de la moyenne. Les sièges de cuir sont confortables et accueillants, un peu comme le sont les divans de votre salon. Mais ne cherchez pas de support latéral dans ces sièges qui sont d’abord destinés à vous faire sentir comme chez vous. Le tableau de bord un peu à l’image de la carrosserie, est d’une sobriété étudiée. Les boiseries foncées installées en haut de la planche de bord donnent une petite touche de luxe, mais dans l’ensemble, rien n’a vraiment évolué. La Lincoln Town Car dans sa version Signature comme dans sa version Limited, continue d’être une immense berline destinée à un public qui s’intéresse davantage au simple confort qu’au plaisir de conduire.

Mécanique

Avec la Town Car, pas de fiche technique complexe. Un seul moteur, un V8 de 4,6 litres, développe 239 chevaux. Pas trop vite cependant, ce qui rend l’accélération de la grosse voiture très linéaire et sans surprise, mais efficacement, ce qui convient parfaitement à la clientèle de ce genre de véhicule. Marié à cette mécanique éprouvée et qui n’a presque jamais de faille, on retrouve une transmission automatique à quatre rapports qui a été légèrement recalibrée au fil des ans pour suivre avec précision les exigences du moteur. On a bien l’impression parfois qu’elle est un peu lente à réagir, mais on ne s’attend pas d’une voiture du genre qu’elle réagisse comme une voiture de course. Le mariage entre la transmission et le moteur est donc bien fait, et est d’une fiabilité exemplaire.

Comportement

Il est évident que la conduite d’une Lincoln Town Car n’a rien de commun avec une petite sportive. La direction est très assistée, peu importe la vitesse à laquelle on circule, et les suspensions sont calibrées d’abord pour le confort des occupants. Il faut donc s’attendre à passablement de roulis en virage, et à un transfert de poids marqué en accélération et en freinage. Ce qui signifie par exemple que si vous freinez avec puissance, le nez de la voiture plongera vers l’avant de façon sensible. Ce qui n’a que peu d’influence, outre un certain inconfort, si on roule à fiable vitesse, mais peu entraîner un changement de trajectoire si on roule plus vite. La Town Car n’est pas ma voiture de rêve. Mais elle a certainement de quoi plaire à ceux qu’elle vise.

Forces :

– espace intérieur de grande dimension

– Moteur très fiable

– Coût d’achat raisonnable

Faiblesses :

– Suspensions trop molles

– Direction trop assistée

– Transfert de poids trop évident