Lotus Elise 2008

Lotus Elise 2008

Zéro compromis

La Lotus Elise – comme par ailleurs sa sœur Exige – est une voiture de course adaptée à la rue… et non l’inverse. Une véritable sportive, sans compromis, comme il en existe trop peu sur cette planète, dédiée au pilote en herbe qui sommeille en nous.

Carrosserie

Les silhouettes de l’Elise et de l’Exige ne mentent pas: on ne peut pas les confondre avec une voiture de défilé grimée de babioles. Que ce soit pour améliorer l’aérodynamisme ou pour refroidir le bolide, chacune des pièces de la carrosserie, fabriquée en fibre de verre, a une fonction bien précise. Dans le cas de l’Elise, le toit mou amovible peut être remplacé par un toit dur disponible en option. Du côté de l’Exige, le toit est fixé de façon permanente, de manière à accommoder l’entrée d’air frais du moteur. À l’exception des portes, la carrosserie de l’Exige lui est unique, conçue de façon à augmenter le plaquage au sol (down force) d’environ 150% par rapport à l’Elise.

Habitacle

À cause de la hauteur et de la largeur du seuil d’accès des portières, l’accès à l’intérieur de l’Elise/Exige demande ni plus ni moins l’agilité d’un contorsionniste. Une fois casé, le pilote se trouve face aux seuls éléments vraiment essentiels d’une voiture censée prodiguer des poussées d’adrénaline sur mesure: un volant, un sélecteur de vitesses et trois pédales.

Certaines sections du châssis en aluminium demeurent nues, accentuant le côté spartiate de l’auto. Pourtant, bien calé dans son siège moulant, le conducteur constate immédiatement que son confort est beaucoup moins précaire que l’équipement porte à le croire. Si vous y tenez absolument, un porte-gobelet est offert en option. Selon les ingénieurs anglais, il y a un temps pour apprécier son café, et un autre pour apprécier sa Lotus.

Mécanique

Pour Colin Chapman, le fondateur de la marque britannique, l’ingrédient magique dans la recette gagnante d’une voiture de course s’avère son rapport poids-puissance, et non sa puissance brute. L’Elise en est un parfait exemple. Le 4 cylindres 2ZZGE de 1,8 litre de marque Toyota, le même moteur que dans la défunte Celica GTS, développe 195 chevaux. Du point de vue de la fiche technique, les données de performance de l’Elise n’ont certainement pas le panache des exotiques les plus coûteuses. Mais une fois derrière le volant, et sur un circuit fermé, on s’aperçoit que la vision de Chapman était juste. Du côté de l’Exige, Lotus épice la sauce à l’aide d’un compresseur volumétrique, pour un magnifique total de 225 chevaux.

Comportement

La mise à feu de l’engin laisse entendre un grondement inhabituel pour une si petite mécanique. Merci à un échappement spécial et à une programmation maison de l’ordinateur d’injection. L’absence de servodirection permet une précision au niveau du volant, inconnue chez les autres voitures de production. Dans le trafic urbain, l’Elise s’immisce sans problème, voire confortablement. Mais d’un feu à l’autre, il faut oublier le punch d’un V8 ou d’un six à plat.

Une fois dans leur environnement, c’est-à-dire sur une route sinueuse ou un circuit de course, l’Elise et l’Exige se transforment en armes redoutables. La voiture parle un langage qu’un pilote novice ou chevronné comprend. Ses limites peuvent constamment être repoussées. Ajoutez-y l’une des deux suspensions optionnelles et regardez vos chronos baisser. Le couple additionnel à bas régime sur l’Exige en fait une voiture un peu plus vicieuse pour les moins expérimentés, le compresseur augmentant notablement le poids.

Conclusion

Rappelons-nous d’abord que l’Elise et l’Exige ne sont ni des voitures de tourisme, ni des autos de drag, ni des véhicules conçus pour affronter nos hivers. Par contre, ce sont des go-karts, des voitures de course, des bolides pour pilotes passionnés. À vous de voir à quel groupe vous appartenez.

Forces

Sensations fortes garanties

Direction plus précise qu’un laser

A l’art de sortir de la foule

Faiblesses

Utilisation hivernale impensable

Accès à bord ardu

Finition artisanale